Philippe Labbé quitte le Château de la Chèvre d'Or
Restauration - samedi 21 mars 2009 21:54
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Eze (06) Le départ, en juin, de ce chef 2 étoiles, espoir à trois macarons en 2007 et 2008, illustre une intersaison particulièrement mouvementée pour la gastronomie sur la Côte d'Azur.
Philippe Labbé, 46 ans, qui n'a pas apporté de précision sur sa prochaine destination en cuisine, était arrivé en 2003 au Château de la Chèvre d'Or, en provenance du Château de Bagnols, en Beaujolais, où il avait obtenu une étoile en 2001. A Eze, il succède alors à Jean-Marc Delacourt, qui avait dirigé pendant cinq ans les cuisines de ce Relais & Châteaux perché, au cœur du village, et avait porté son restaurant à deux macarons. Ancien de Bernard Loiseau, Gérard Boyer, Michel Lorain, longtemps au côté d'Eric Briffard au Plaza Athénée, passé également, entre Cannes et Mougins, par les brigades de Roger Vergé, Christian Willer et Francis Chauveau, Philippe Labbé s'est distingué à la Chèvre d'Or par une cuisine délicate, ciselée, millimétrée, dont on retrouvait la précision jusque dans les desserts de son chef-pâtissier Cédric Campanella, à ses côtés depuis cinq saisons. Cet engagement à haut niveau a valu à ce cuisinier du détail de figurer pendant deux ans - en 2007 et 2008 - parmi les «espoirs trois étoiles» du Guide Michelin. Il ne l'était plus cette année pour la centième édition du guide, qui ne compte d'ailleurs aucun espoir à trois macarons.
Son départ, programmé pour courant juin, ouvre un nouveau chapitre dans cet hôtel aux 35 chambres et suites et aux quatre restaurants, dont la table gastronomique, véritable village dans le village avec terrasses et jardins suspendus et vue panoramique sur la Méditerranée. Il est aussi le dernier rebondissement en date d'un hiver riche en mouvements de chefs sur la Côte d'Azur.
Au Château de la Chèvre d'Or, cette page tournée ne semble pourtant pas remettre en cause la politique de l'établissement. «Le départ de Philippe Labbé ne change en rien nos objectifs en matière de gastronomie, dit Thérèse Blay, directrice générale. Nous conservons une équipe solide et motivée et avec le chef que nous allons recruter, nous entendons maintenir un niveau à deux macarons et même tout mettre en œuvre pour atteindre un jour trois étoiles».
| Jacques Gantié |
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