“Le cœur dans les casseroles”, malgré la crise au 54e congrès des Maîtres cuisiniers de France
Restauration - mardi 24 mars 2009 10:06
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Lille (59) L’association, qui fête ses 60 ans cette année, resserre les rangs en période de crise. Et monte sa propre commission afin d’étudier les conséquences sur les restaurateurs de la baisse de la TVA.
5,5 %. La baisse de la TVA a été accueillie avec soulagement et circonspection dans les rangs des Maîtres cuisiniers de France. Car ce ‘cadeau’ européen engage de nécessaires contreparties de la part des professionnels français. Sans attendre les conclusions des états généraux de la profession, l’association de restaurateurs a choisi de lancer sa propre commission à l’interne, qui récoltera les avis des membres sur les conséquences de cette baisse au sein de leur entreprise. “En cinq ans, les prix ont augmenté de 16 % et les charges sociales de 3,2 %. Il s’agit de voir comment on peut rétablir les marges, que l’on gagne de l’argent pour investir, et que tout le monde puisse en bénéficier : le client, le personnel, le patron. Car pour que le patron ‘patronne’, il lui faut des marges”, martèle Michel Blanchet, président des Maîtres cuisiniers de France. Car la marge de manœuvre s’en trouve plutôt réduite, du fait de la crise. “Le bilan est assez mitigé. Nous n’avons pas trop souffert en 2008, à part au dernier trimestre, et 2007 a été très satisfaisante. Par contre, le premier trimestre 2009 a été très mauvais, on sent la retenue des clients. On est tous un peu inquiets, mais il ne faut pas tomber dans le pessimisme. On a toujours le cœur dans les casseroles. Il faut se battre pour trouver une nouvelle clientèle.” Les données recueillies seront transmises au cabinet d’expertise comptable et de conseil Deloitte, à titre indicatif.
Une association ‘de vieux’ ?
Les Maîtres cuisiniers de France resserre les rangs. Parmi les 327 membres, dont certains exercent au Liban ou en Jordanie, 130 ont fait le déplacement jusqu’à Lille pour le congrès annuel. 36 nouveaux chefs ont été intronisés, parmi eux, des double étoilé Michelin, des MOF. “Et des jeunes de moins de 40 ans, tient à préciser Michel Blanchet. Pendant un moment, on nous a qualifiés d’association ‘de vieux’. Aujourd’hui, il y a beaucoup d’implication de la part des plus jeunes.” L’honneur est sauf.
| Julie Ronsin |
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