Les 3 restaurants du GIE André Fernandez mis en liquidation
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Toulouse (31) La cour d’appel de Toulouse vient de prononcer la liquidation judiciaire des établissements du GIE André Fernandez : Le Bibent, La Frégate, et La Feuilleraie.

La Frégate a été créée en 1958.

Le Bibent dans un décor Napoléon III est attaché tant à l’histoire de la ville qu’à l’histoire de la place du Capitole.

Le restaurant La Feuilleraie a ouvert en 1967.
Ces restaurants qui ont marqué l’histoire de la Ville rose représentent un chiffre d’affaires de 7 M€. La décision de liquidation judiciaire résulte d’une procédure engagée en 2004, aggravée par la récession actuelle. Aujourd’hui, les 65 salariés GIE André Fernandez attendent un repreneur… Ou leur licenciement… André Fernandez, ce self-made-man, décédé en 2006, a régné sur la restauration de Toulouse des décennies durant. Il avait créé La Frégate en 1958, La Feuilleraie en 1967 et avait repris en 1981 Le Bibent qui lui avait été créé en 1874, place du Capitole. Les 4 M€ de dettes, dont 80 % d’origine fiscale majorés au fil des ans, ont certes pesé lourd dans la balance de la justice. Thibault Fernandez, le fils d’André, qui poursuit pour sa part le développement de ses propres activités : le restaurant Le Cercle d’Oc, restauration de l’hippodrome de Toulouse et le Pavillon d’Oc Traiteur qui représentent un CA de 8 M€ avec 80 salariés, déplore une décision qui liquide surtout la personnalité de son père. “J’ai mis mes tripes sur la table pour sauver les établissements de mon père, observe-t-il tristement. Un travail acharné pour aider l’administrateur judiciaire dans sa mission. J’ai cherché des solutions pour apurer les dettes ; elles n’ont pas été retenues. J’ai l’impression que l’on continue à vouloir chasser définitivement Fernandez de Toulouse.”
Une solution d’arbitrage
Dans l’immédiat, en quête d’une poursuite provisoire exceptionnelle d’activité, il va se pourvoir en cassation, mais la procédure n’est pas suspensive de la décision de la cour d’appel. Thibault Fernandez espère que des repreneurs issus de la restauration se manifestent. Reste une alternative, que la mairie de Toulouse trouve une solution d’arbitrage avec le principal bailleur de fonds, c’est-à-dire le Trésor Public. Le Bibent dans un décor Napoléon III est attaché tant à l’histoire de la ville qu’à l’histoire de la place du Capitole. En effet, en 1874, Monsieur Bibent donne son nom au café qu’il vient de créer. Nom prédestiné, car en occitan, Bibent signifie : “a vista de nas” “bien boire”. Il attire à son ouverture surtout la bourgeoisie toulousaine qui vient jouer aux cartes et boire du thé toute la journée. Son décor Belle Époque fait du Bibent, au tournant du XXe siècle, l’un des plus grands restaurants de la place du Capitole.
Philippe Duffaut |
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