Manger les pieds dans le sable, au Quai Quartz
Suivre les commentaires Poser une question
Ajouter un commentaire Partager :
Lyon (69) Après une ouverture délicate dans un contexte de crise début octobre 2008, le restaurant Quai Quartz, installé quai Jean Moulin dans le 2e arrondissement, décolle enfin grâce à un décor plutôt insolite, une ambiance festive et une bonne assiette.

Imaginez une bande de sable blanc où sont dressées des tables pour un dîner aux chandelles dans une atmosphère cosy. Sous les pieds, la plage, il ne manque plus qu’un petit vent marin. Quant aux vagues, on se contentera de celles du Rhône que l’on peut contempler tout en se restaurant, depuis le premier étage avec vue sur le pont Lafayette et le fleuve. Si la déco raffinée du Quai Quartz, lieu lounge, n’a plus rien à voir avec le Nandron de Gérard Nandron, restaurant éminemment célèbre où défilait le tout-Lyon, aux côtés de personnalités politiques telles que Raymond Barre et Jacques Chirac. La table ronde dite ‘présidentielle’ au premier étage, juste devant la baie vitrée, a refait surface...
Quatre hommes, quatre associés, Jérôme Lebrat, John Chevrier, Ivan Peric et Mickael Poulain, sont à l’origine de cette création. En réalité, le restaurant est doublé d’un autre lieu, situé non loin du quai, sur la presqu’île, le Quartz tout court. À l’intérieur noir et anthracite, sable volcanique au sol, ce deuxième lieu fait office de club de nuit, où peuvent échouer ceux qui ont dîné au Quai Quartz. Celui-ci, tout de crème vêtu, à dominante claire réchauffée par des éclairages indirects et d’une capacité de 60 couverts, en a dans l’assiette. Le chef de cuisine, Luc Rochard, 42 ans, concocte sur un mode traditionnel des plats dans l’air du temps (foie gras maison “qui fond dans la bouche”) et sait travailler dans un style moderne et inventif viandes (souris d’agneau confite avec pommes de terre) et poissons (thon rouge et sa purée de patates douces). Côté mer, coquillages et crustacés de chez Rousseau aux Halles Bocuse, le plateau Quai Quartz, une des spécialités du restaurant, réunit toute la panoplie : homard, langoustines, tourteau, huîtres gilardeau, moules, crevettes roses et grises, bulots et palourdes. Les associés et le chef souhaitent mettre en avant la fraîcheur des produits, dont certains, comme le fromage et le jambon, sont importés d’Italie.
Une image ‘select’ qui dessert
“Le bilan est plutôt encourageant et le bouche-à-oreille fait son effet”, constate Jérôme Lebrat, tout en restant lucide. “Notre situation géographique en bout de quai est à double tranchant, car en tant que restaurant, nous sommes assez isolés. Et même si nous disposons d’un voiturier, les places de parking par ici sont chères.” Jérôme reconnaît néanmoins que l’image ‘select’ du lieu a tendance à lui nuire quelque peu. “Les gens sont intrigués, regardent, mais n’osent pas entrer”, dit-il. Pourtant, le ticket moyen à midi est de 20 euros et le soir de 40 euros, pour une trentaine de couverts. Avec une formule midi de 15 à 18 euros et une formule soir à 25 euros, le portefeuille n’est pas plus malmené que dans un autre restaurant de même catégorie. “Dans un tel cadre, les gens sont même étonnés du rapport qualité prix”, confie Jérôme Lebrat. Certains soirs, il est même possible de surprendre telle ou telle personnalité lyonnaise en train d’esquisser un pas de danse en chantant.
Sonia Delzongle |
Derniers commentaires
Titre-restaurant : disparition du papier pour 2026
Comment concilier entretien et environnement ?
Le repos hebdomadaire
L'agrodigesteur Biomost de Presse à Balle, pour digérer les déchets
1 000 € remboursés pour l'achat d'un four mixte iCombi !