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Le Victoria Hall, un autre monde

Restauration - lundi 22 décembre 2008 09:38
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Lyon (69) Aménagé dans un ancien hôtel particulier du 7e voué à la destruction, pour être remplacé par des HLM, entre belle demeure et restaurant lounge, le Victoria Hall d’Édouard Keguny offre une part de rêve.



Le Victoria Hall d'Edouard Keguny, une part de rêve
Le Victoria Hall d'Edouard Keguny, une part de rêve

Un lieu où se sentir chez soi, ou plutôt l’invité privilégié d’un riche parent, tel était le projet d’Édouard Keguny avec son Victoria Hall, après s’être séparé du réputé Caffe Milano. La rue du Repos accueille donc Édouard et sa nouvelle affaire, loin d’être de tout repos... Malgré une situation excentrée en plein quartier Gerland, il semblerait que le pari soit gagné, dans un cadre exceptionnel de 750 m². L’architecte décorateur, Berbottino, ni plus ni moins, n’a pas lésiné sur les effets : habillage capitonné pour un esprit salon à l’étage, sanitaires princiers, cuisine au rez-de-chaussée ouverte sur la première salle de réception et le bar, succession de salons, cheminées Starck. Une petite dépendance à l’extérieur a été transformée en bar à sushi. Édouard Keguny a pensé à tout...Trente ans de métier permettent d’avoir les bons réflexes.

De New York à Barcelone

Influencé par les concepts luxueux internationaux (New York, Barcelone...) ? Édouard Keguny ne s’en cache pas et revendique même ces voyages, ces séjours aux États-Unis qui lui donnent une formidable ouverture sur d’autres valeurs, d’autres mentalités, notamment concernant le service.

Une fois la grille franchie (en voiture, bien sûr), le client bénéficie du service d’un voiturier qui gare et parfois lave les voitures gratuitement. Cette prestation fait partie de ces ‘plus’ voulus par le propriétaire, qui a réussi à faire de son établissement un produit unique en son genre. Les soirées des habitués peuvent être agrémentées de coupes de champagne offertes, et occasionnellement d’un repas, suite à une contrariété.

Aux fourneaux du Victoria Hall depuis deux ans, Cédric Garin a succédé à Rémi Thibaud et sa cuisine du monde. En cette période hivernale, à partir de 23 euros, les menus se veulent plus traditionnels, à base de poisson (thon, saumon) ou de gibier (pavé de biche rôti, tatin de poires). Les entrées, froides ou chaudes, sont classiques mais inventives, à l’instar des ravioles de langoustines avec émulsion au foie gras, du croque foie gras et truffes ou du saucisson de Lyon pistaché en brioche maison et champignons sauce grand Bordeaux.

Pourtant, la réussite du Victoria Hall, où même plusieurs tournages ont eu lieu, où les personnalités politiques et du show-biz aiment venir, n’a pas résisté à la mauvaise conjoncture généralisée. Le phénomène se traduit par un ralentissement notoire de l’activité, une perte de clientèle, surtout depuis l’interdiction de fumer dans les bars et restaurants. L’espace salon à l’étage, dédié à la détente, aux apéritifs et aux amateurs de cigares, en souffre. À tel point que Édouard Keguny se pose des questions. Heureusement, grâce à des demandes de la part de sa clientèle pour l’ouverture d’un club privé, il retombe déjà sur ses pieds, avec le projet de transformer l’étage en un lieu bien insonorisé consacré aux noctambules... Ainsi pourront-ils, après dîner, gravir quelques marches et plonger dans un autre monde.
Sonia Delzongle

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