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Matthew et Ilona Minas baignent dans la restauration depuis une dizaine d’années. Lui a créé son premier établissement, Buns Paris, en 2015. Elle est la fille de Raymond Visan, fondateur du Buddha-Bar, et rêve de se lancer à son tour. C’est désormais chose faite avec Picky Spring. “Notre concept consiste à proposer une salade qui se mange avec les doigts. Le principe technique du rouleau de printemps avec sa feuille de riz a été détourné pour y mettre des salades avec du goût et du peps et en faire un vrai concept 100 % nomade”, explique la cofondatrice.
Les recettes et les sauces ont ainsi été travaillées avec un chef et validées par la naturopathe Catherine Malpas. “Nous utilisons uniquement des ingrédients à indice glycémique bas et aucun sucre raffiné”, note Ilona Minas. À la carte, le rouleau avocat côtoie le Caesar poulet, le suédois ou l’apple pie. “Nos formules saisonnières de trois rouleaux, à partir de 14,90 €, permettent de faire un repas complet”, glisse l’entrepreneuse. Les infusions detox, quant à elles, ont été imaginées par Matthias Giroud, chef barman du groupe Buddha-Bar.
Un concept durable et ambitieux
Autre engagement de Picky Spring : supprimer les bols et couverts en plastique, généralement associés à la consommation de salade. “Notre packaging a été travaillé avec beaucoup de soin. Le carton est sans aucun pelliculage plastique, 100 % recyclable et d’origine responsable : pour un arbre coupé, trois sont replantés. Nos bouteilles et nos pots à sauces sont fabriqués à partir de fécule de maïs et biodégradables”, souligne-t-elle.
La marque a fait ses débuts en ligne, en septembre 2018. “À Paris, on peut très vite se louper en ouvrant un établissement de snacking dans la mauvaise rue… Trouver le spot parfait, ce n’est pas évident et c’est cher”, remarque la jeune femme. Le tandem implante donc son laboratoire culinaire de 90 m² dans le XVIIe arrondissement, afin d’assurer des livraisons sur 7 kilomètres à la ronde. En parallèle, Picky Spring lance un service traiteur. “C’est un milieu dans lequel il y a beaucoup de demande pour des nouveautés. Nous présentons alors nos rouleaux en plus petit format, sur un plateau ou en bouquet”, détaille-t-elle.
Durant plusieurs mois, le concept a dû être expliqué avec précision aux clients, mais le produit finit par trouver ses adeptes, “du cadre sup à l’étudiante baba cool”. Un espace boutique de 15 couverts est installé au sein du laboratoire, en attendant un développement plus conséquent, dans les centres commerciaux, les centres-villes ou encore les aéroports.
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Publié par Violaine BRISSART
