La crise… Quelle crise ?
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Plutôt que d’attendre une éventuelle reprise économique que les spécialistes prévoient pour le premier semestre 2010, voici quelques astuces et produits anticrise pour adapter cartes et menus au porte-monnaie du client…
Les trucs des toques contre la crise…
Pas de fatalisme ! Les chefs nous ont prouvé ces derniers mois qu’il était possible de faire rimer gastronomie et crise. Certains ont même senti le vent tourner très tôt. C’est le cas d’Alain Ducasse qui depuis le début de l’année, propose la truffe à prix coûtant ou celui d’Hélène Darroze qui démocratise sa formule avec un déjeuner et une pause thé à prix réduit. Au Mori Venice Bar, à Paris, le pied de nez à la vilaine conjoncture a pour nom menu CAC 40. À la Maison Blanche, les frères Pourcel, jamais en retard d’une tendance, jouent la carte de l’interventionnisme avec leur menu new-deal… Autant d’initiatives parfois clins d’œil, mais toujours sincères. À l’image de Christophe Dufau qui n’hésite pas cet été à descendre sa cuisine des collines de Vence vers la plage de Cagnes-sur-Mer… dans une roulotte ! Une alternative qualitative et généreuse qui a pour mérite d’inscrire l’essentiel des plats dans une fourchette comprise entre 3 et 10 euros… On peut toutefois faire plus simple. Comment ? Tout bonnement en achetant le bon produit au meilleur prix ou en cernant davantage son grammage pour baisser le coût/portion. Et pourquoi pas remettre à l’honneur — et à la carte — les produits les plus simples ?
Noblesse n’oblige plus…
Trop cher le caviar ? Alors pourquoi ne pas essayer le Caviar de Venise proposé par Agroittica, une excellente variété dont la qualité égale celle des petits grains noirs d’Aquitaine tout en étant plus abordable. Doux en prix et en saveur, ce caviar de type "Malosol", c’est-à-dire peu salé, offre en outre une excellente alternative aux variétés en provenance d’Iran où les esturgeons sont menacés purement et simplement de disparition. Bref, du caviar bon marché et surtout durable…
Certaines truffes, comme celle de Chine, sont également moins onéreuses. À condition d’indiquer sur sa carte que le petit diamant noir vient bien de l’Empire du Milieu, celui-ci n’est pas dénué d’intérêt… La Tuber Indicum capte par exemple très bien les parfums des aliments qu’elle accompagne. Ne pas hésiter en conséquence à la servir avec des mets de caractère en évitant une découpe prématurée qui lui ferait perdre le peu d’arôme qu’elle possède. À noter que Magda la commercialise conditionnée en étui protecteur.
Continuer de servir du foie gras de qualité malgré la crise, c’est également possible. Rougié le prouve en déclinant sa fameuse escalope en une version de trente grammes. Avec un calibrage maîtrisé et une fonte réduite à la cuisson, la mini-escalope n’en offre pas moins la même texture et la même saveur qu’un foie gras traditionnel. Bref, la solution idéale pour faire d’une pièce de viande ou de poisson, un Rossini à prix très doux… |
Mini portion, maxi saveur !
Resserrer légèrement les grammages des produits utilisés est un bon moyen d’abaisser les coûts portion sans rogner sur la qualité. D’autant que certains fournisseurs proposent des solutions dans ce sens. Côté dessert, par exemple, Christophe Delmotte propose une gamme de mini-moelleux avec quatre recettes distinctes : caramel, exotique, fruits rouges, et chocolat. Facilité de mise en œuvre et petits prix garantis !
Autre astuce : jouer sur la polyvalence des produits ; une parade qui permet de réduire ses stocks et donc ses coûts de fonctionnement. Toujours chez Rians, le fromage blanc de campagne en faisselle, par exemple, se décline de l’entrée au dessert en de multiples variations pour des recettes rapides à réaliser et surtout très rentables. Un exemple ? La faisselle et son coulis de fraise pour un coût portion de… 58 centimes d’euros ! Qui dit mieux ? |
Faux produits de “pauvres” pour vrais plats de “riches”…
La crise peut être également l’occasion de (re)mettre à l’honneur les produits les plus simples. Peu coûteux, ils peuvent effectivement donner les meilleurs résultats. C’est par exemple le cas du plat de côte. Utilisé à tort comme viande à bouillir, c’est en réalité une pièce de bœuf de premier choix, notamment lorsqu’elle bénéficie d’une cuisson longue. Message reçu chez Cuisine Solutions qui propose le plat de côte en sachet sous vide cuit à basse température durant 72 heures. Résultat, une tendreté exceptionnelle et une véritable explosion de saveurs. Enfin, pas de menu de crise sans pomme de terre ! Là encore, il est possible d’en proposer les meilleures variétés, sans se ruiner ni faire de concession sur la qualité. Chez Téranéo, on trouve ainsi la Béa, la seule pomme de terre AOC de France… Issue des vallées du Roussillon, elle libère en bouche une saveur légèrement sucrée tout en offrant une texture des plus fondantes… |
Sites des fournisseurs
agroittica.it
magda-surgeles.com
foie-gras-rougie.com
delmotte.com
rians.com
cuisinesolutions.fr
teraneo.com
Laurent Feneau |
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