La filière cunicole dénonce la campagne de désinformation organisée par l’association L214
Produits et boissons - mercredi 8 avril 2009 18:56
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L’association L214 a, une nouvelle fois, pris pour cible la filière du lapin après la publication d’un rapport de l’Afssa sur la consommation des médicaments vétérinaires contenant des antibiotiques en France en 2007. Les responsables de L214 ont en effet diffusé, le 31 mars dernier un communiqué de presse dénonçant un record de consommation d’antibiotiques pour les lapins d’élevage.

S’agissant du traitement de la filière lapin dans ce rapport, la méthodologie utilisée est contestable. Elle utilise un modèle mathématique qui a pour résultat de surestimer la consommation d’antibiotiques pour l’élevage de lapin. Aucune enquête de terrain ne valide les estimations réalisées par l’Afssa, comme c’est le cas pour les bovins, les porcins et les volailles.
Mais l’association L214 ne recule devant rien. Elle n’hésite pas à présenter le lapin comme étant directement responsable du phénomène d’antibiorésistance (résistance aux bactéries et aux antibiotiques), ce qui constitue une véritable manipulation. Du point de vue même de l’Afssa, mettre en cause la responsabilité de la filière en matière d’antibiorésistance est un raccourci injuste et scientifiquement infondé. Cette approche vise expressément à la discréditer. Tous les spécialistes s’accordent pour dire que l’antibiorésistance est, en effet, un phénomène complexe qui dépasse très largement ce cadre.
« La part de responsabilité des résidus que l’on trouve dans les viandes, au phénomène d’antibiorésistance, est nulle. Ces résidus, très faiblement présents, le sont à des seuils qui sont inoffensifs pour la santé humaine. Il faut remettre les choses dans leur contexte. La consommation excessive et inappropriée d’antibiotiques à des fins de santé humaine est la voie privilégiée d’antibiorésistance. Quant à l’incidence de l’élevage en ce domaine, le lapin n’est pas traité avec les molécules données pour prioritaires par l’AFSSA au titre de la lutte contre l'antibiorésistance pour leur utilisation en élevage et la viande de lapin est de plus exempte des bactéries qui posent problème en santé humaine : campylobacter et salmonelles » déclare le Président du CLIPP.
Le CLIPP rappelle que le traitement des animaux malades est une nécessité au même titre que l’on soigne les infections bactériennes chez l’homme grâce aux antibiotiques. Ces maladies ne sont en aucun cas liées au mode de production ou aux conditions d’élevage. Les antibiotiques ne sont utilisés que sur prescription par un vétérinaire et uniquement pour le traitement de certaines maladies, lorsque cela est indispensable.
Depuis plusieurs années, la filière met en oeuvre des efforts importants pour limiter l’utilisation des antibiotiques en mettant en place, avec l’aide des vétérinaires, une démarche de traitement ciblé. Ces efforts passent aussi par l’amélioration de l’hygiène des élevages et le travail sur leur organisation pour systématiser les mesures de prophylaxie (précaution).
« La viande de lapin est parfaitement saine et les consommateurs n’ont aucune inquiétude à avoir. L’association L214 nous prend pour cible parce que nous sommes une filière mineure, dont le poids économique est faible. C’est une stratégie médiatique. Si L214 atteint son objectif, c’est toute la filière viande qui pourrait en faire les frais. Nous avons en face de nous une association extrémiste qui milite pour l’abolition pure et simple de la consommation de viande » conclut Jean-Pierre Cavelier.
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