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Face au lobby anti-gavage, Euro-Toques va déposer un dossier de protection du 'foie gras de qualité'

Produits et boissons - lundi 2 février 2009 11:35
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Laurence Regnier de la société Valette, Bernard Fournier, Sabine et Frédéric Masse de la Maison Masse, défendent un foie gras de qualité, issu d'un gavage traditionnel uniquement.
Laurence Regnier de la société Valette, Bernard Fournier, Sabine et Frédéric Masse de la Maison Masse, défendent un foie gras de qualité, issu d'un gavage traditionnel uniquement.

Bernard Fournier, président du Comité alimentaire d’Euro-Toques, est très inquiet devant la montée en puissance du lobby anti-gavage. Il s’en est expliqué durant le Sirha, en présence de plusieurs représentants de la filière traditionnelle. “Le Danemark, l’Allemagne, la Pologne et l’Italie ont interdit cette pratique sur leur territoire au nom du stress de l’animal et en vertu de la direction du Conseil de l’Union Européenne de 1998 concernant la protection des animaux d’élevage. Or, c’est l’industrialisation qu’il faut combattre et non le gavage traditionnel au maïs grain” a-t-il martelé en précisant : “lorsque le gavage est réalisé dans les règles de l’art, il permet à l’organisme de fonctionner sans déséquilibre et en assurant le bon développement des organes et en particulier du foie. Nous trouvons actuellement en France des produits dits fermiers qui présentent des caractéristiques d’élevage optimales. Je vous rappelle que l’animal, dans la nature, réclame de la nourriture en excès. Le gavage est la reproduction d’un réflexe de l’animal”. Quant au problème du stress, décrié par les militants anti-gavage, il est constaté dans le cadre de l’industrialisation du process avec un gavage à la pâtée qui “peut provoquer une atrophie du gésier ou une hypertrophie des autres organes plus sollicités”. Pour Bernard Fournier, les animaux élevés dans un parcours herbeux et bénéficiant d’un gavage au maïs grain étendu à 15 jours, “ne souffrent pas de stress”. D’où la volonté des dirigeants d’Euro-Toques de déposer au plus vite auprès de la Commission Européenne un cahier des charges respectueux de l’animal et des traditions en ‘STG’ : spécialité traditionnelle garantie. “Le foie gras de qualité est un patrimoine que nous devons protéger. Militer pour une protection de la dénomination foie gras, c’est revenir aux sources et à l’histoire du produit” termine Bernard Fournier. Rendez-vous à Bruxelles.
Sy.S.

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