#Coronavirus : un salarié peut-il refuser de venir travailler ?

"Mes salariés sont au chômage partiel. J'ai décidé d'ouvrir la vente à emporter et demandé de venir travailler à une partie du personnel, mais la moitié d'entre eux ne sont pas venus, sans justificatif. Puis-je mettre en absence (ils ne seront pas rémunérés) ou suis-je obligé les laisser au chômage partiel (et ils seront rémunéré par l'État) ? Et dans le cas où aucun salarié ne vient travailler, dois-je fermer mon établissement et laisser mes salariés au chômage partiel ?"

Publié le 05 juin 2020 à 12:34

Vous êtes en droit en tant qu’employeur de demander à vos salariés de venir retravailler, dans la mesure où il s’agit d’une activité autorisée, la vente à emporter. S’ils ne veulent pas venir, ces salariés commettent un abandon de poste. Outre l’absence de versement de salaire, cet abandon, s’il est réitéré malgré les demandes de l’employeur, peut l’exposer à un licenciement pour faute grave.

Le salarié qui ne veut pas reprendre le travail dans les locaux de l’entreprise, dans le cas où il craint pour sa santé ou celle de ses proches, qu’il ne veut pas contaminer, doit présenter un arrêt maladie. Cet arrêt doit lui être prescrit par son médecin. Si l’employé a une pathologie qui le rend vulnérable au virus, ou s’il vit en effet avec une personne vulnérable (personne âgée, malade) ou qu’il lui rend visite régulièrement, dans ce cas-là, il doit s’en parler à son employeur.

Bien sûr, si vous demandez à vos salariés de reprendre le travail pour une activité de vente à emporter, vous devez respecter le protocole sanitaire de votre secteur d’activité. Vous pouvez retrouver cette fiche sur le ministère du Travail. Elle concerne aussi la vente à emporter. Elle décline les modalités de mise en œuvre du protocole national de déconfinement pour votre secteur d’activité. Cette démarche doit vous conduire à : éviter les risques d’exposition au virus, évaluer les risques qui ne peuvent être évités, privilégier les mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle.

Si les conditions de travail sont dangereuses pour la santé d’un employé, car vous n’avez pas mis en place le protocole sanitaire, il peut utiliser ce que l’on appelle le droit de retrait. Mais pour invoquer ce droit de retrait, le salarié doit se rendre sur son lieu de travail et constater qu'il est exposé à un danger grave et immédiat. À partir de ce constat, il peut s'éloigner de son poste et quitter son lieu de travail pour se protéger du danger. Il doit alerter l’employeur de cette situation. Il s’agit d’un droit individuel et subjectif.

Dans le contexte actuel, si l’employeur a mis en œuvre les dispositions prévues par le protocole sanitaire visant à protéger la santé et à assurer la sécurité de son personnel, qu’il a informé et préparé son personnel, le droit individuel de retrait ne peut en principe pas trouver à s’exercer. Vos salariés, qui n’ont aucun justificatif pour ne pas reprendre le travail, ne sont pas payés pour ces jours d’absence et ne doivent pas être déclarés au titre du chômage partiel.

Covid19


Photo

Publié par Pascale CARBILLET



Commentaires
Photo
Céline B.

vendredi 5 juin 2020

et est qu'un patron peut refuser le retour d'un salarié considéré comme vulnérable (afin de le protéger) et le laisser au chômage partiel ?

Signaler un contenu illicite

Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles



Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Serveur H/F

75 - PARIS 20

Brasserie Parisienne cherche SERVEUR(euse). Poste continu jour. Repos: Dimanche & Mardi. 09.67.25.08.75. CV: recruterminusnation@yahoo.fr No.153S4798

Posté le 25 avril 2024

Chef de rang H/F

74 - CHAMONIX MONT BLANC

Bienvenue à Chamonix ! - CDD à pourvoir de début juin à début novembre - Logé en chambre individuelle et nourri 7/7 - 2 jours de repos consécutifs, horaires continus sauf samedi-dimanche - Salaire attractif selon profil Le restaurant de l'Auberge du Bois Prin 4* de Kristine et Emmanuel Ren

Posté le 25 avril 2024

Chef de cuisine H/F

31 - TOULOUSE

L’HOTEL PULLMAN TOULOUSE CENTRE RAMBLAS**** 84 allées Jean Jaurès 31000 Toulouse RECHERCHE POUR SES ESPACES RESTAURATION: CHEF(FE) DE CUISINE H/F. Gestion de 5 points de vente. Management d’une équipe de 12 personnes. CDI STATUT CADRE. SALAIRE ANNUEL: 44.200€ SUR 13 MOIS. PRIME D’OBJECTIF 10% DU S

Posté le 25 avril 2024