La profession reprend la main sur le dossier des normes hôtelières
Juridique et social - mardi 18 novembre 2008 17:51
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La refonte des normes hôtelières au cœur de l’actualité hôtelière. Un des thèmes abordé lors des plateaux télévisés sur le salon Equip’hôtel. Salon qui a permis à Hervé Novelli de déclarer publiquement son soutien aux organisations professionnelles du secteur pour l’élaboration de la nouvelle grille de classification. Le dossier doit être bouclé pour la fin de cette année.
Christine Pujol, rappelle en préambule qu’il est important de dépoussiérer le classement hôtelier, dont les normes datent d’un texte de 1986. Il était primordial de faire évoluer les critères afin de répondre à l’évolution de la société et des attentes de leurs clientèles.
Jean-François Girault : fera remarquer qu’après plus de 18 mois de travail de concertation entre toutes les organisations professionnelles du secteur, une proposition de grille de classement des hôtels sera remise en juillet au ministère du tourisme. Pour revenir trois mois plus tard, totalement modifié avec 95 modifications et 65 rajouts. Et de déclarer que les gens compétents pour mener à bien ce dossier sont bien les professionnels et non pas des techniciens.
Bernard Meyruey, évoque le problème du coût du classement pour les hôteliers du fait que Etat ne veut plus en assumer la charge financière et veut faire supporter le coût des audits aux hôteliers eux-mêmes.
Jean-Luc Binet, attend de voir le nouveau référentiel qui sera retenu au final. Si celui-ci est mis en application dés le mois de janvier 2009, il insiste sur le fait qu’il est nécessaire de laisser du temps aux hôteliers de se mettre en conformité, car cela va encore générer de nouveaux investissements qui vont coûter cher.
Gaëtan Bisson tient à préciser que lorsqu’on dit que hôtels français ne sont pas standard, c’est au niveau de la lisibilité par rapport au niveau international. Dans nos pays voisins et principaux concurrents le classement va de 1 à 5 étoiles quand nous avons de 0 à 4 étoile Luxe. Conserver un tel système est anticommercial et contre productif.
Hervé Novelli a entendu la profession
Lundi 17 novembre au matin, Hervé Novelli, secrétaire d’État chargé du tourisme a inauguré le salon Equip’hotel. Après avoir arpenté pendant plus de deux heures les allées du salon et être aller à la rencontre des professionnels, il a tenu une conférence de presse afin de faire le point sur le secteur. Hervé Novelli a salué la vitalité et l’innovation de ce secteur, louant sa modernité et sa capacité à s’adapter. Le secrétaire d’Etat rendra hommage aux syndicats professionnels avec une attention plus particulière pour Christine Pujol, la nouvelle présidente de l’Umih, pour le travail considérable effectué par ces derniers sur la réforme des normes hôtelières. Précisant qu’avant la fin de l’année, il publierait un arrêté définissant les barèmes qui fixent les critères permettant de classer les hôtels de 1 à 5 étoiles. « Cette réforme ne se fera jamais contre eux et jamais sans eux. Nous allons faire cette réforme avec les organisations professionnelles » a précisé le ministre.
Hervé Novelli a tenu à rappeler que son projet de loi sur le tourisme serait présenté avant la fin de cette année. Projet de loi qui prévoit notamment de faciliter l’accès des chèques vacances aux petites entreprises.
Le dialogue a donc été rétabli entre les organisations représentatives du secteur et leur ministre de tutelle. En effet, suite au remaniement total de leur projet de grille de classement des hôtels par la direction du tourisme, les 5 organisations professionnels du secteur avaient adressé un courrier commun à Hervé Novelli, dans lequel ils précisaient qu’avec ce nouveau projet, ils ne pourraient inciter les hôteliers à se classer. Reçu vendredi soir 14 novembre au ministère du tourisme, par Hervé Novelli, ils ont pu faire entendre leurs points de vue. Un compromis a été trouvé, la profession examine les propositions de la direction du tourisme afin de reprendre certaines bonnes idées pour les intégrer dans sa grille. Fin novembre, elle revoit le ministre avec sa nouvelle proposition.
| Pascale Carbillet |
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