Foncière des Murs, partenaire clé dans la stratégie des hôteliers
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Le groupe, filiale à 27 % de Foncière des Régions, est aujourd'hui à la tête de plus de 550 murs d'hôtels en France et en Europe. Dominique Ozanne, son directeur général, explique les modalités d'intervention de sa structure.

Dominique Ozanne, Directeur général de Foncière des Murs.

Hôtel Campanile de Montpellier.

Le Campanile de Bordeaux Gradignan.
L'Hôtellerie Restauration : La création de Foncière des Murs date de 2004. Dès 2005, vous intervenez dans l'une des plus grosses transactions hôtelières avec le groupe Accor, en rachetant les murs de 128 hôtels pour 1 milliard d'euros. Pouvez-vous préciser quelles sont les modalités de vos interventions, ainsi que vos conditions ?
Dominique Ozanne : Nous avons créé la société fin 2004 parce que nous pensions que les externalisations de murs d'hôtels allaient s'accélérer, pour permettre aux grands groupes hôteliers de financer leur programme de développement, de rénover leurs hôtels ou de se désendetter... À l'époque, nous avons agi en nous appuyant sur le savoir-faire de Foncière des Régions, notre maison-mère. Notre objectif est de développer des partenariats solides et dynamiques sur le long terme avec des entreprises reconnues dans leur secteur. Nous nous positionnons pour les opérateurs hôteliers, comme un interlocuteur spécialisé, sûr et fiable qui connaît bien leur métier. Nous sommes adossés à un tour de table composé d'institutionnels et d'assureurs tels que Foncière des Régions, Predica, Generali, Crédit Mutuel et Cardiff qui nous permettent de nous positionner sur des opérations de taille significative.
Accor est votre principal interlocuteur. Peut-on imaginer que d'autres opérateurs vous sollicitent pour des opérations d'externalisation des murs ?
Jusqu'à maintenant, nous n'avons eu comme interlocuteurs que des grands groupes, Accor représentant un peu plus de 50 % de notre portefeuille d'actifs. Nos conditions d'intervention sont toujours les mêmes : avoir un interlocuteur solide bénéficiant d'une situation pérenne, porteur d'un historique et s'inscrivant dans une vraie logique de partenariat. Les rôles de chacun sont bien distincts, Foncière des Murs est le garant de l'immobilier, alors que la gestion est laissée à l'opérateur.
Vous parlez d'Accor, mais intervenez-vous pour d'autres groupes ?
Oui, par exemple, cette année, nous avons réalisé une opération d'acquisition de 32 murs d'hôtels Campanile avec Louvre Hotels, pour un montant de 170,4 M€ ; ou encore avec B & B notamment dans le cadre de l'externalisation de 18 murs d'hôtels en Allemagne. Nous sommes conscients que dans l'avenir, d'autres opérateurs peuvent nous solliciter, qu'ils soient français ou étrangers. Nos conditions restent les mêmes : avoir une enseigne solide et une bonne visibilité pour être capable de mettre en place un partenariat sur le long terme
Dans le montage de vos opérations, les investisseurs institutionnels prennent-ils de plus en plus d'importance ?
Cette année ils ont été très présents à nos côtés en effet. Ainsi l'acquisition des 32 Campanile, a été financée à 20 % par Foncière des Murs et à 80 % par le Crédit Agricole. Cela veut aussi dire que le marché évolue et que le secteur hôtelier s'institutionnalise.
Revendez-vous parfois les murs acquis ?
Cette année, nous aurons vendu des hôtels pour un montant supérieur à de 400 M€, soit près d'une quarantaine d'actifs. Nous avons ainsi démontré qu'il existait un vrai marché secondaire, diversifié avec des profils d'investisseurs très différents : investisseurs institutionnels, investisseurs privés et franchisés.
Quelles sont vos perspectives de développement pour 2012 ?
En 2012, nous souhaitons poursuivre notre stratégie d'acquisition d'actifs hôteliers, toujours sur le créneau économique/moyenne gamme, dans le cadre d'externalisations de portefeuilles.
Notre ambition est également de poursuivre notre programme de rotation d'actifs, notamment sur d'autres classes d'actifs pour lesquels notre obligation de détention SIIC 3 (société d'investissement immobilier cotée) se termine. Nous espérons également intervenir de façon sélective dans le secteur de la santé et des commerces d'exploitation.
Évelyne de Bast |
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