Shangri-La Hotel Paris : Empire et luxe
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Deux mois après l’ouverture du Raffles Royal Monceau, celle du Shangri-La est tout autant attendue dans la capitale. Son emplacement, à deux pas du Trocadéro, et son impressionnante rénovation, réalisée dans ce qui fut le palais de Roland Bonaparte, en font d’ores et déjà un établissement d’exception. Ouverture prévue le 17 décembre.

La suite panoramique dévoile une vue vertigineuse sur la tour Eiffel, dont l’ubiquité est rien moins que saisissante.

Les 80 places du restaurant La Bauhinia ont été aménagées en balcon sous une verrière de type Eiffel, découverte pendant les travaux, reconstituée et habillée de taffetas.

Ce qui fut le palais du prince Roland Bonaparte (dont on voit ci-contre la façade) est classé aux Monuments historiques, ce qui en a compliqué la rénovation.

Le Grand salon reflète bien l’omniprésence de l’or, symbole du luxe extravagant qui règne en ces lieux.

Dans le lobby, carrelage d’époque et lustres Empire à tête de cygne accueillent le visiteur ;
Œuvre du décorateur Pierre-Yves Rochon, la rénovation intérieure du Shangri-La Hotel Paris marie les styles Directoire et Empire, notamment avec la mise en valeur d’emblèmes impériaux comme l’abeille ou l’aigle, reproduits en marbre, en pierre ou sur les lourdes portes en bois d’acajou. Une touche asiatique ici ou là, vient toutefois rappeler que l’établissement appartient à un groupe chinois : meubles laqués, papiers peints dessinés à la main, reproductions d’impressions chinoises sur soie, grands vases magistraux placés à l’entrée et choisis avec soin par une consultante en art originaire de Hong-Kong…
Le travail de reconstruction de l’hôtel a demandé quatre ans de travaux. Richard Martinet, l’architecte en chef des monuments historiques a dû faire face à des contraintes énormes “nous étions dans un bâtiment de taille réduite, avec de petits volumes”, confie-t-il. L’hôtel est situé dans un bâtiment historique, et certains éléments étaient passés inaperçu, comme ce planisphère en stuc, au pied de l’escalier central qui rappelle que Roland Bonaparte était avant tout un grand aventurier. “Il a fallu reconstituer les fresques historiques sur les murs”, assure Claire Mambon, du cabinet de Pierre-Yves Rochon . Dans la partie publique, les tentures sont un panaché entre les tissus Lelièvre, Pierre Frey et Canovas.
Suite impériale de 375 m²
Le résultat est édifiant. Plus qu’un hôtel c’est un palais reconstitué, qui accueillera des visiteurs. Les volumes sont immenses, les coloris jouent sur le bleu nattier, le vert céladon, l’écru et le beige, sans oublier l’or omniprésent. Passé l’entrée magistrale, avec carrelage d’époque et lustres Empire à tête de cygne, le rez-de-chaussée est fait d’espaces variés utilisés pour des usages différents : lobby, petit salon, réception, conciergerie… Le restaurant La Bauhinia, du nom de la fleur ornant drapeau de Hong Kong, constitue la principale attraction du rez-de-chaussée. La carte, tout comme celle de l’Abeille et de Shang Palace les deux autres restaurants de l’hôtel, a été confiée à Philippe Labbé. Ses 80 places ont été aménagées en balcon, sous une gigantesque verrière de type Eiffel, découverte pendant les travaux, qui a été reconstituée et habillée de taffetas. Au mur, les papiers ont été peints à la main, en reprenant des motifs anciens chinois brodés sur la soie.
L’hôtel compte 81 chambres et 27 suites. Là encore, Yves Rochon a fait une véritable recherche iconographique pour reconstituer les espaces à l’identique. C’est le cas de la suite impériale, de 375 m² qui domine la place d’Iéna, dont les taffetas en doubles rideaux s’enroulent sur les tringles comme des dais royaux. La Suite Panoramique, située au 7e étage, présente une vue sur la tour Eiffel, qui est visible de quel qu’endroit où l’on se place, au salon, dans la salle de bains ou la chambre. Dès le printemps 2011 il sera possible de profiter des espaces verts dessinés par Louis Benech et de l’espace bien-être avec sa piscine de 16 m.
Évelyne de Bast |
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