À Lyon, InterContinental s’offre l’hôtel-Dieu
Hôtellerie - vendredi 5 novembre 2010 10:09
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Lyon (69) En discussion depuis plusieurs années, le projet d’hôtel 5 étoiles d’envergure internationale va enfin voir le jour sous la marque InterContinental. Il sera intégré au vaste projet de rénovation de l’hôtel-Dieu.
Image de synthèse du projet de l'hôtel-Dieu, à Lyon.
Image de synthèse du projet de l'hôtel-Dieu, à Lyon.
Le projet, présenté par l’équipe Eiffage, Generim et InterContinental en partenariat avec le bureau AIA et les architectes Didier Repellin et Albert Constantin, a été choisi sa sobriété, son élégance et son respect du patrimoine historique de la ville. En outre, pour Philippe Baude, le président de Generim, “son emplacement dans le centre-ville devrait en faire un lieu de villégiature pour les Lyonnais, qui redécouvriront un ensemble de cours, de passages et de traboules qui vont s’ouvrir de nouveau à la vie.”
L’hôtel occupera 21 000 m² de surface hors œuvre nette (Shon), pour 62 000 m² de surface à rénover en réhabilitation et 10 000 m² en construction neuve. L’InterContiental sera composé de 140 chambres et suites (dont 25 en duplex avec vue sur le Rhône, 2 suites de prestige et une suite présidentielle), et le lobby sera aménagé sous le grand dôme de l’hôtel-Dieu, d’une hauteur de 32 m, qui deviendra un des espaces les plus conviviaux de Lyon pour les réunions d’affaires. Le petit dôme de droite abritera un centre de conventions doté d’un amphithéâtre de 300 à 500 places et d’un musée. Le dôme de gauche recevra les activités tertiaires, et le Pôle régional de promotion de la santé (PRPS). L’investissement total s’élève à 150 millions d’euros.
“C’est la conjonction de trois éléments qui nous ont permis de gagner le marché, explique Philippe Baude, la qualité du travail proposé, car le dossier est avant tout un dossier de rénovation, la qualité de l’équipe, comprenant plusieurs sociétés lyonnaises, et enfin la qualité de l’enseigne. InterContinental est une enseigne prestigieuse disposant d’une force commerciale importante et qui a montré en France son savoir-faire dans la gestion et la rénovation d’immeubles classés monuments historiques. C’est le cas avec l’InterContinental Le Grand à Paris, le Carlton à Cannes, ou, l’hôtel-Dieu de Marseille.”
Un choix stratégique
De leur côté, les hôteliers lyonnais se déclarent satisfaits de la création de cet hôtel 5 étoiles, car il vient combler un manque. Pour autant, ils regrettent néanmoins de ne pas avoir le gros porteur dont ils avaient rêvé. “Avec 68 % de clientèle d’affaires, Lyon va enfin offrir aux organisateurs de congrès et au tourisme d’affaires un ‘flagship’ de grande envergure”, s’enthousiasme Gérard Veilex, responsable tourisme de la CCI de Lyon, ajoutant que “dès 2003, Lyon avait déjà évoqué le principe de faire venir un hôtel international”. Laurent Duc, président de l’Umih 69, n’y voit pour sa part que du positif pour les hôteliers : “C’est une très beau projet et une excellente chose de faire venir une nouvelle enseigne à Lyon. Cela permettra de booster l’hôtellerie et tout le monde en profitera.”
Pour InterContinental, c’est la fierté qui prime. Didier Boidin, vice-président des opérations Europe de l’Ouest, Russie et Ukraine, explique que le choix de la cité rhodanienne est stratégique : “Nous avions déjà réalisé une étude il y a quelques années. Avoir le choix de l’emplacement était la condition sine qua non.” Le prix moyen des hôtels 4 étoiles lyonnais en 2009 est de 121 €, avec un RevPar de 71 €. “Nous connaissions ces paramètres, précise Didier Boidin, nous avons donc étudié un prix moyen plancher à 260/270 € la 1re année, avec un taux d’occupation de 60/65 %.” Lyon dispose d’atouts indéniables, qui n’ont pas échappé au groupe : une activité congrès en croissance constante et une animation culturelle intense.
| Évelyne de Bast |
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