×

L'Hôtellerie Restauration et ses partenaires utilisent des «cookies» pour assurer le bon fonctionnement et la sécurité du site, améliorer votre expérience, personnaliser des contenus et publicités en fonction de votre navigation et de votre profil, réaliser des statistiques et mesures d'audiences afin d’évaluer la performance des contenus et publicités, et partager des contenus sur les réseaux sociaux.

Certains de ces cookies sont soumis à votre consentement. Vous pouvez exprimer votre choix de manière globale, ou paramétrer vos préférences par finalité de cookies. Vous pouvez modifier ces choix à tout moment par le lien en bas page.

Accédez à notre politique cookies en cliquant ici




Actualités
Accueil > Actualités > Hôtellerie

B&B : passage de témoin entre Eurazeo et Carlyle

Hôtellerie - mercredi 29 septembre 2010 08:31
Ajouter l'article à mes favoris
Suivre les commentaires
Poser une question
Ajouter un commentaire
Partager :
Article réservé aux abonnés

Après plusieurs mois de négociations, Eurazeo revendre à Carlyle le groupe d’hôtellerie économique B&B pour 485 millions d’euros. Une opération qui satisfait pleinement Eurazeo, mais n’empêche pas les dirigeants du groupe d’avouer une certaine nostalgie.



“Nous sommes fiers du beau parcours réalisé par B&B”, estime Patrick Sayer, président du directoire d’Eurazeo.
“Nous sommes fiers du beau parcours réalisé par B&B”, estime Patrick Sayer, président du directoire d’Eurazeo.

En 2005, quand Eurazeo a repris B&B au fonds Duke Street le métier d’hôtelier était loin d’être une activité familière pour la société d’investissement. Pourtant, en cinq ans, dans un contexte difficile, Eurazeo a réussi la prouesse de doubler sa mise et la valeur du produit, en positionnant B&B sur le créneau de l’hôtellerie économique avec une marque et un nouveau concept. En cinq ans, tout ou presque a été multiplié par deux : “le nombre d’hôtels est passé de 117 en juin 2005 à 221 en juin 2010, le chiffre d’affaires de 82,4 M€ à 177,5 M€ en 2009 – il est en progression de 18,5 % sur le 1er trimestre 2010 -, et enfin l’excédent brut d’exploitation a grimpé de 31,6 M € en 2005 à 71,2 M€ en 2009”, précise Eurazeo. Le nombre de collaborateurs est quant à lui passé de 415 en 2005 à 505 en juin 2010.

“Nous sommes fiers du beau parcours réalisé par B&B qui est une vraie réussite en matière de développement et qui s’inscrit dans notre logique d’accompagnement des entreprises”, résume Patrick Sayer, président du directoire du groupe. Pour réaliser ce modèle économique qui a obtenu ce si beau succès, Patrick Sayer et son équipe n’hésitent pas à parler d’un cercle ‘vertueux’ qui s’est structuré au fil des années. “Quand nous avons racheté le concept en 2005, les hôtels développés par la famille Branellec se situaient surtout dans le grand Ouest. Puis avec le rachat de Villages Hôtels en 2007 à la famille Jacquier, dont le siège était à Dijon, et les implantations majoritairement dans l’Est de la France, le réseau s’est solidifié et unifié.” Outre le renforcement de son maillage de l’Hexagone, B&B a réussi en peu de temps son internationalisation avec un développement rapide en Allemagne - où il est le 2e réseau d ‘ hôtels économiques avec 31 hôtels -, et des perspectives en Italie, Pologne et Portugal.

Une communication repensée et ciblée

Toujours très proche du management, Eurazeo a en parallèle accompagné Georges Sampeur dans la mise en place de son équipe, qui comprend notamment une nouvelle équipe marketing dirigée par Marco Pimentel. Celle-ci peaufine son produit qui devient le nouveau concept de la chambre économique haut de gamme. Plus de confort avec une vraie salle de bains dans la chambre, l’accès au wifi gratuit et un excellent petit déjeuner. Et dans ses campagnes publicitaires, B&B parle produit et non plus prix. “B&B a très vite communiqué sur ses chambres et sa marque, avec des opérations ciblées qui ont eu un réel impact” précise Eurazeo.

Enfin, pour donner une unité aux hôtels, notamment apàrès le rachat de Villages Hôtels, qui avait tout de même apporté 57 établissements en 2007, Eurazeo pratique une politique de rénovation indispensable. “Nous avons réalisé deux types d’investissements, allant d’une rénovation totale pour des hôtels très anciens à une rénovation partielle mais suffisante. B&B a investi 175 millions d’euros pour les rénovations et les ouvertures de nouveaux hôtels, depuis août 2005”, ajoute Luis Marini-Portugal, membre du directoire d’Eurazeo en charge du dossier. Pour alléger ses financements, Eurazeo dissocie les murs du fonds en les proposant au rachat par sa filiale ANF. Cette dernière peut alors faire les investissements nécessaires. Après avoir racheté les murs de 159 hôtels en France, ANF a ainsi réalisé 66 M€ d’investissements. 

Une revente logique

Aujourd’hui, le groupe Eurazeo n’hésite pas à dire qu’il éprouve une certaine nostalgie à se séparer de B&B “mais en tant qu’actionnaire d’Accor, puisque nous sommes montés dans le capital à hauteur de 10 % (17 % des droits de vote), nous ne pouvions pas suivre le développement des deux sociétés concurrentes en même temps. La revente, qui intervient plus rapidement qu’on aurait pu l’envisager, est donc logique”.
Quant à la reprise par Carlyle, Eurazeo se déclare très satisfait du choix qui était également celui de Georges Sampeur : “Nous les connaissons bien et nous semblons partager les mêmes valeurs. Ce fonds va également suivre et accompagner l’entreprise comme nous aurions pu le faire.” Par ailleurs, Carlyle dispose d’une solide assise dans l’immobilier : de quoi lui permettre d’assurer le développement de B&B, notamment à l’étranger. Enfin, avec une offre à 485 M€, le passif en cours sera repris. C’est une page qui se tourne mais une histoire qui se poursuit.
Evelyne de Bast

Journal & Magazine
SOS Experts
Une question > Une réponse
Covid -19 : principales aides aux CHR et mesures à respecter
par la Rédaction de l'Hôtellerie-Restauration
Services