Richard Schilling : “Le Martinez a su imposer sa différence”
Hôtellerie - mardi 8 décembre 2009 16:26
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Cannes (06) À l’occasion des 80 ans de l’hôtel, son directeur général fait le point sur l’année écoulée et évoque les changements opérés dans l’établissement ainsi que l’évolution de l’hôtellerie de luxe.

Richard Schilling, directeur général du Martinez depuis 2006.

La Suite Penthouse: de 2 900 à 36 000 € (tarifs 2010).
Le bilan 2009 : “Avec une baisse d’environ 20% de notre résultat et un recul du taux d’occupation de 10 %, avec une moyenne de 55 %, 2009 a ressemblé à 2006, qui marquait ma première saison à la tête du Martinez. Elle n’a pas été aussi catastrophique qu’on pouvait le redouter, en retrait par rapport à 2007 et bien sûr à 2008, année exceptionnelle. Toutefois, je n’ai pas baissé les prix des chambres, à un tarif moyen de 370 €, preuve qu’on peut résister sans tirer les prix vers le bas. La 1re explication de ce recul vient de la baisse du marché anglais. Or, on ne peut pas vivre sans cette clientèle, très présente au Martinez, comme l’est aussi la clientèle française.”
Le 80e anniversaire : “On a beaucoup parlé du Martinez et de ses célébrations. Cela nous a beaucoup aidé. On a ainsi découvert que notre palace offre le meilleur ratio qualité-prix de Cannes [et une restauration diversifiée] depuis le Zplage jusqu’à La Palme d’Or et ses 2 étoiles.”
Les investissements : “Nous avons investi cette année 2 M€ dans la rénovation de l’hôtel, notamment dans la suite des Oliviers (250 m2 et 500 m2 de terrasse), et le décor Années folles du restaurant Le Relais. 2010 confirmera cette politique, avec la rénovation cet hiver de 6 suites et de 24 chambres pour près de 5 M€.”
L’image et le positionnement : “Nous avons imaginé le concept ‘Retour vers le futur’, un rappel des années 1930, si festives et modernes. Aujourd’hui, trop de palaces se ressemblent. Nous voulons que Le Martinez soit fier de son identité et exprime sa différence. (…) D’ici à trois ans, 87 chambres et suites incarneront ce ‘nouveau Martinez’. Au sein de Concorde Hotels & Resorts et du groupe Starwood Capital, j’ai eu toute liberté et les moyens nécessaires pour mener à bien cette politique et apporter une culture internationale tout en respectant celle du Martinez."
La restauration : “Je termine 2009 à + 15 % de CA sur l’ensemble de nos restaurants. La seule baisse vient des conférences et des congrès. Notre restauration se porte bien : La Palme d’Or a réalisé + 15 % à environ 2 M€, Zplage + 25%, ainsi que Le Relais. Cela dans un contexte général de recul de la gastronomie et de réduction du choix de restauration. Nous prouvons même qu’une table étoilée peut gagner de l’argent, comme le fait La Palme d’Or (2 étoiles) avec son chef Christian Sinicropi, qui emploie 30 personnes entre salle et cuisines.
La Côte d’Azur : “Le contexte hôtelier de la Côte d’Azur et de la principauté de Monaco s’est considérablement développé, avec des investissements majeurs depuis trois à cinq ans. Contrairement à ce que l’on entend parfois, il existe une dynamique et un réel effort de rénovation du parc hôtelier qui rendent cette région des plus compétitives sur le marché mondial du tourisme de luxe.”
Les perspectives 2010 : “Le premier trimestre s’annonce difficile. Nous n’avons pas suffisamment engrangé sur le secteur des conférences et séminaires. Mais nous sommes confiants pour mai et pour juin, qui devrait être meilleur de 20 points. La sortie du tunnel est proche. J’espère qu’on reconnaîtra que le Martinez innove, vit, rajeunit, a une qualité d’accueil et de service particulière, un dynamisme différent chaque saison et conserve son identité.”
Jacques Gantié |
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