Joyce, un hôtel comme un rêve d'enfant
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Paris (IXe) Au cœur du quartier Saint-Georges, se dresse un nouvel hôtel atypique faisant inévitablement penser à l’univers de Lewis Carroll. Voyage de l’autre côté du miroir, à la découverte des créations oniriques de l’architecte Philippe Maidenberg.

Les horloges de l'entrée.

Une chambre jaune aux nombreux dessins muraux.

Les deux escaliers : l'un noir et étoilé, l'autre rouge vif.

La salle des petits-déjeuners et son nuage au plafond.
Dans la petite rue la Bruyère, située dans le pittoresque quartier Saint-Georges autrefois appelé la Nouvelle Athènes, vient d’ouvrir le dernier né de Serge Cachan, un hôtel de 44 chambres dessinées et recomposées par Philippe Maidenberg. Ce jeune architecte, qui a déjà fait ses armes sur une quinzaine d’hôtels, complète ainsi sa jolie palette avec un hôtel atypique, tout à fait personnel.
Passé les portes coulissantes d’entrée, le regard suit les petites lueurs des LED posées sur la bande de parquet qui nous entraîne dans l'univers de charme et de poésie de l'hôtel Joyce. Dans le lobby, on est étonné par ce comptoir d’accueil composé de petites Tour Eiffel rouges (ici on est à Paris !). On passe devant trois horloges nommées Paris, Somewhere et Moon, dessinées par Georges Nelson, dans les années 1950. Là, on tombe dans l'univers d'Alice aux pays des merveilles. Par petites touches, l'hôtel nous renvoie à notre univers d'enfance : lampes en globe terrestres, horloges surréalistes (qui ne parlent pas, mais qui font rêver, petites statuettes en bois décoré, alcôve avec canapés atypiques de chez Designers Guild).
Sièges Thonet et fauteuils 4 x 4
La salle des petits-déjeuners est un puits de lumière. On a l’embarras du choix, entre le siège Thonet signé Eddie Harris (1954) ou le siège de 4 x 4 en cuir, récupéré on ne sait où. Ils sont alignés autour des tables en verre dessinées par Philippe Maidenberg qui reflètent sans fin, sous la verrière, la couleur du ciel ou les mouvements du nuage, suspendu en l’air, qui se gonfle et se dégonfle. Mais le regard peut aussi se perdre sur les écrans apposés au mur où défilent des nuages portés par un vent que l’on ne sent pas. Ici, nous sommes, pour un moment, dans le monde d Alice.
Et ce n’est pas fini. C'est par un escalier magique noir sur fond d'étoiles, que l'on monte vers les chambres. À l'étage, c'est un couloir lumineux vert clair qui ouvre sur les chambres. À l’intérieur de celles-ci, le mobilier est recouvert de flanelle comme d’étranges bonhommes qui attendent immobiles l’arrivée du visiteur. Les murs et les têtes de lit sont redessinés comme des bibliothèques, sous le léger trait de crayon du dessinateur qui met le lit en scène, dans une ambiance très parisienne, avec l'ombre d'un Arc de Triomphe ou d'une Tour Eiffel cachée dans le dessin. Les couleurs des chambres sont jeunes et gaies dans des teintes jaunes, roses, ou encore avec ce rouge (le rouge de Joyce) omniprésent. À ne pas manquer, le coup d’œil aux deux escaliers qui se font face, l’un rouge, l’autre noir avec des étoiles. Détail non négligeable, plusieurs chambres disposent d'un petit balcon aménagé avec table et chaises. Pourquoi ne pas prendre son petit déjeuner sur sa propre terrasse en plein Paris ? Enfin, dans les salles de bains, les carreaux de faïence de chez Fornasetti, montrent soit des soleils, soit des jolis visages de femmes en noir et blanc, peut-être un clin d'œil de l'auteur à Joyce, la muse du peintre Jean-Jacques Henner, qui vécut au 41 rue la Bruyère, près de son pygmalion.
Éco-responsable
L’hôtel, qui n’est pas certifié HQE a néanmoins été conçu dans un esprit ‘propre’ et éco-responsable. Les produits d’accueil, de la marque NKI, sont éco-certifiés et labellisés Cosmebio. Les robinets des salles de bains ont été équipés d’économiseurs d’eau, la lumière est fournie par des ampoules basse consommation et, avec 50 % d’énergie renouvelable, les équipements électriques portent le label Energy Star. Dans le même esprit, au petit-déjeuner, sont servis des produits frais et bio.
Personnalisé, l'hôtel Joyce est avant tout la réalisation de deux hommes, son propriétaire et son architecte. Identitaire d'un lieu, la Nouvelle Athènes, et de son environnement, cet hôtel de charme devrait faire briller des étoiles dans les yeux de plus d'un.
Évelyne de Bast |
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