La métamorphose du Sofitel Lyon Bellecour

Lyon (69) Situé sur la presqu’île, l’hôtel du groupe Accor, fleuron de l’hôtellerie de luxe, est devenu depuis son ouverture en 1969 une adresse incontournable. C’est aussi le premier à avoir décroché une 5e étoile, se présente sous un nouveau jour.

D’abord il y a l’architecture extérieure dont le style cubique appartient désormais à l’histoire lyonnaise. Vaste et accueillant, le Sofitel Lyon Bellecour fait partie de ces adresses où les clients de passage reviennent volontiers. Près de quarante ans après son inauguration, son rayonnement perdure. Avec ses 135 chambres et ses 26 junior suites, ses bars, brasserie et restaurant gastronomique, il avait besoin de redorer son image tant les cuirs usés, les tissus passés et les moquettes élimées s’accommodaient mal avec des prestations 5 étoiles.

Accor n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Un investissement de 7 M € pour la globalité des travaux, incluant le So Fit, nouvel espace bien-être, le hall avec son Lobby Bar orné d’une fresque signée Tassinari-Châtel, l’ex-Sofishop devenu le Silk Brasserie et enfin, au huitième étage, le restaurant Les Trois Dômes au panorama unique sur la ville, dirigé par le chef Alain Desvilles, 1 étoile Michelin. Eric Obeuf, directeur général de l’hôtel lyonnais, peut être soulagé : “Les travaux ont commencé en 2008 et duré jusqu’au 30 septembre 2009 pour une ouverture le 2 octobre.”

Le chic français au service de l’international

Hommage à un passé flamboyant, la thématique de cette métamorphose orchestrée par le designer Patrick Norguet est la soie : ornant plafonds, portes et murs, les fameux motifs floraux des métiers à tisser sont repris avec originalité. Une blancheur mêlée d’argent pour les Trois Dômes, cuir noir et velours orange au Silk Brasserie. Le ton est donné, avec la volonté affichée de monter en gamme.

Une ‘french touch’ au goût de l’international, cœur de cible du Sofitel Bellecour, désormais seul du nom à Lyon après la fermeture du Sofitel Aéroport Étoiles. “Face à une baisse sensible de la clientèle française et une bonne fréquentation des Américains, l’objectif est de développer un tourisme international d’étape et d’augmenter le prix moyen, pour le moment à 210 €”, explique Catherine Descours, directrice de la Communication de l’établissement. Avec un atout “atypique par rapport à la marque Sofitel”, son restaurant gastronomique. La restauration et les bars représentent 45% de l’activité de l’hôtel. 
Reste que le segment qui rapporte le plus à l’hôtel lyonnais demeure son parking privatif en sous-sol, à 3,60 € l’heure. Et là, pas besoin de relooking…