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Vague de sympathie pour les hôtels Les Gens de Mer

Hôtellerie - lundi 17 août 2009 17:37
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Auparavant réservés aux équipages des navires, les huit établissements du groupement sont désormais ouverts au tourisme. Sur un marché de niche, ce réseau discret bénéficie toutefois d’une forte notoriété locale auprès d’un public averti.



Salle de restaurant de l'Hôtel des Gens de Mer.
Salle de restaurant de l'Hôtel des Gens de Mer.

Au Havre, l’hôtel 2 étoiles Les Gens de Mer est idéalement situé en plein centre-ville, tout comme les huit autres hôtels du groupement. Son aspect extérieur rectiligne rappelle les lignes architecturales tirées au cordeau du plan d’Alexandre Perret, qui a dirigé la reconstruction de la ville après-guerre. Depuis les années 2000, l’hôtel a été entièrement rénové. Une extension est encore en cours d’achèvement. Toute la décoration a été inspirée du milieu maritime. Le mobilier est de type marin en acajou foncé : “Nous essayons d’apporter à tous nos hôtels une vraie plus value en termes de services et d’accueil, souligne le directeur général du réseau François Benhamou. Comme nous possédons 400chambres, il est plus facile pour nous de négocier avec nos fournisseurs.” Positionnés dans la catégorie économique, ces hôtels ont des normes de confort simples, tout en offrant des chambres spacieuses.

Au restaurant, souvent plein, la carte fait la part belle aux poissons, même si quelquefois s’y glissent quelques plats de viande. Chaque jour, nous proposons deux menus, l’un à 11€ l’autre à 16plus la carte. La carte des vins est très correcte, et surtout très pédagogique, déclare German Bass, le directeur de l’hôtel du Havre. Nous servons environ 200 repas par jour. La ville duHavre n’a rien à envier à Deauville, commente François Benhamou, elle possèdeses propresplanches mais enmoins cher.”

 

Des résultats au rendez-vous

Exploités traditionnellement au profit des marins, ces hôtels peu chers (60 €la chambre double) font un malheur auprès des guides touristiques. Le tourisme représente environ 35 % de notre clientèle, déclare German Bass, mais c’est principalement en été. En réalité, l’hôtel fonctionne avec le personnel de la marine marchande, qui bénéficie de réductions, au minimum 10 %.”

C’est comme pour les équipages des compagnies aériennes, les équipages des bateaux passent la nuit chez nous”, explique François Benhamou. Cela représente bien un quart de la clientèle sur nos 8 établissements.” Mais ces hôtels sont, depuis peu, ouverts à la clientèle traditionnelle. La gestion est réalisée par l’Agism (Association pour la gestion des institutions sociales maritimes). Nous fonctionnons exactement comme une entreprise privée, déclare François Benhamou, mais ce sont les ‘hommes de la mer qui sont propriétaires des établissements. Toute action de rénovation, d’extension, voire d’acquisition passe par le conseil d’administration sur proposition de notre part. Aujourd’hui, il nous manque Bordeaux, que nous avons perdu malheureusement, et Saint-Nazaire.”

Les résultats sont au rendez-vous, puisque les hôtels ne perdent pas d’argent : “Depuis 2000 nous avons réinvesti en modernisation ou extension environ 800 000 €, poursuit le directeur général. En 2008, notre chiffre d’affaires était de 84 350000, soit + 30 % par rapport à 2007. Nous avonsun revenu brut d’exploitation de 377 000€ et un taux d’occupation moyen de 62 % ”, et même 78,5 % pour l’hôtel du Havre qui fonctionne très bien. Le groupement emploie environ 200 personnes.

Auprès des clients amateurs d’authenticité, les hôtels Les Gens de Mer représentent le style d’établissement parfait pour vivre une ‘expérience’ en côtoyant le milieu de la marine. Si le groupement est aujourd’hui très courtisé par d’autres réseaux, un rapprochement n’est plus à l’ordre du jour, déclare son directeur général : “À une époque, je souhaitais adhérer à un groupement mieux structuré, mais j’ai depuis modifié mon analyse. En effet, je me suis affilié à plusieurs centrales de réservations sur internet, comme booking.com., et elles nous donnent totalement satisfaction. Pourquoi donc se donner d’autres contraintes ?Aujourd’hui, le groupement possède toute sa liberté d’action, le tout dans la plus grande discrétion : une stratégie qui a l’air de lui convenir.

Évelyne de Bast

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