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La Régate, un Best Western qui se met au vert

Hôtellerie - mardi 30 juin 2009 10:57
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Nantes (44) Installé dans le quartier de l’Erdre, dans une zone protégée de la périphérie nantaise, le Best Western La Régate est une construction entièrement écologique qui respecte les normes environnementales en vigueur et va même au-delà. Ouvert début mai, cet hôtel fait l’unanimité.



Dans une zone protégée où les contraintes imposées par les Bâtiments de France sont draconiennes, “on n’avait pas le choix”, précise le directeur Samuel Oziel. Loïc et Pascal Pérou, les actuels propriétaires de l’hôtel et du restaurant -un manoir du XIXe siècle de type gastronomique- ont décidé de jouer à fond la carte écologique. Ils ont fait appel aux bureaux d’études IDEA et à la société Eiffage pour la construction, tandis qu’ils en ont confié la gestion à la société Émeraude. Pour mieux assurer sa commercialisation, ils ont choisi Best Western, première chaîne volontaire internationale en France avec son parc de 280 hôtels 3 et 4 étoiles : celle-ci est en effet déjà très engagée sur le plan écologique.

Recours à l’énergie thermique

Les données environnementales ont été appliquées à tous les niveaux de la construction. Le chauffage de l’hôtel est assuré par énergie géothermique grâce à la construction de 11 puits artésiens, creusés à 100 mètres de profondeur. Ce système offre un double avantage : il produit du chauffage à basse température, en envoyant de l’eau à 45°C sous des planchers chauffants tout en assurant une isolation optimale de l’hôtel. Cette énergie douce est calculée pour une température ambiante d’environ 20 °C. “Mais, hormis l’été, nous avons encore une petite marge de manœuvre de plus ou moins 2 degrés”, précise le directeur.

Quant à l’eau chaude sanitaire, elle est assurée à 35 % par 16 panneaux solaires voltaïques (pourcentage calculé sur la base d’un taux d’occupation de l’hôtel de 60 %). Deux gros ballons de 1 000 litres récupèrent et stockent l’eau chauffée par le soleil. Le complément provient de deux autres ballons chauffés à l’électricité. Enfin, pour économiser encore l’eau, des débits régulés sont assurés par la robinetterie Jacob et Delafon.

Le petit toit en mousse

Enfin, le bâtiment disposant de deux surfaces de toits, on a placé sur celle qui n’est pas dotée de panneaux voltaïques un toit végétal. Outre l’aspect très esthétique de sa couverture de plante-mousse, il assure une meilleure étanchéité et surtout une meilleure insonorisation. Pour renforcer encore l’isolation, un mur de bambou permet de stopper les sons, alors que dans les conduites, des “pièges à sons” ont été installés pour faire la chasse à tous les bruits gênants. 

L’hôtel est pourvu d’ampoules basse consommation et les couloirs sont munis de détecteurs de mouvement pour permettre un éclairage mesuré. En revanche, difficile de respecter les normes environnementales partout. “Nous n’avons pas trouvé des produits d’entretien 100 % écologiques. Le problème est le même pour les peintures ou les moquettes, parce que nous pensons qu’ils ne sont pas encore efficaces à 100 %. En revanche, nous utilisons des lingettes lavables jusqu’à 8 000 fois en machine sans altérer leur efficacité. C’est aussi une façon de respecter l’environnement.”

Commerce équitable

Enfin, pour élargir la réflexion vers le tourisme durable, “nous proposons des produits équitables au petit-déjeuner, thé et chocolats, notamment”, précise le directeur. Ceux-ci sont indispensables dans le cahier des charges pour obtenir l’écolabel. “Par ailleurs, nous utilisons des corbeilles à papier en papier, réalisées par une ONG dont l’objectif est d’aider les femmes en difficultés au Cambodge, précise Samuel Oziel. Ces corbeilles ont tellement de succès que la moitié d’entre elles ont été emportés par nos clients.”

D’ici peu, le Régate Hotel devrait justement recevoir l’écolabel. “Nous allons enfin pouvoir communiquer et informer nos clients de notre démarche”, se réjouit le directeur. Les clients ne seront sans doute pas très difficiles à convaincre de l’intérêt d’un établissement privilégiant espace (chambres de 17 à 22 m2), confort acoustique (100 % insonores) et esthétisme. Aussi, malgré les 12 % de coût supplémentaire à la construction, la Régate espère bien réussir son coup.

Évelyne de Bast

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