Le Domaine de Kerbastic entre art et business

Guidel (56) Après avoir réhabilité et rénové la vieille demeure familiale, aujourd’hui affiliée Châteaux et Hôtels Collection, Constance de Polignac l’a ouverte à la clientèle.

À mi-chemin entre chambres d’hôte et hôtellerie de charme, le Domaine de Kerbastic est un lieu de mémoire, imprégné de l’âme de ces artistes qui l’ont fréquenté au cours du XIXe siècle. Pour réhabiliter ce lieu culturel, la princesse Constance de Polignac n’a pas hésité à ressortir les gravures de l’époque et à recréer les tissus et mobiliers qui étaient en place au château. “J’ai la chance d’avoir un fils dans la décoration. C’est lui qui a fait refaire tous les appartements avec le concours d’un architecte local”, précise-t-elle. Un investissement qui aura représenté entre 3 et 4 M€, le tout réalisé en neuf mois. Aujourd’hui, la bâtisse “est un doux mélange entre hôtellerie et maison d’hôte”, déclare Constance de Polignac. Chacune des 17 chambres reflète le portrait de l’artiste qui l’a occupé. Pour gérer l’établissement, la princesse a fait appel à un professionnel de l’hôtellerie, Bruno Griffoul, qui en est le directeur général. La restauration a été confiée à un chef “qui ne travaille que les produits locaux et les produits de la mer”. Sur la carte, on retrouve quelques-uns des légumes oubliés comme le Millefeuille de rutabaga ou le Panais en fine purée et en confiture. La dépense moyenne est d’environ 75 € par personne le midi comme le soir, et de 78 € pour la journée séminaire incluant la location de la salle.
Au-delà du plaisir des sens, la princesse héberge artistes et musiciens à Kerbastic le temps du festival de Polignac. Son amour de l’art et des belles lettres l’a d’ailleurs conduit à créer un salon ‘À la manière de’, regroupant, dans un même séjour, hommes d’affaires et artistes. “Je cherche à marier tous les publics.” D’autant que les séminaires de direction sont l’une des clientèles cible du domaine. L’idée ? Initier les clients à l’art pendant leur séjour. “Cette initiative est un succès, déclare Constance de Polignac.