Un conflit en Guadeloupe qui met les hôtels en difficulté
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971 - Guadeloupe Après quinze jours de conflit social, le tourisme et les hôtels subissent de plein fouet une chute importante de fréquentation touristique. Une nouvelle fois, l’île est frappée par une crise sociale qui risque bien d’être catastrophique pour les hôtels.

Le mois de janvier est l’un des mois les plus forts de l’année en Guadeloupe car c’est l’été. À cette période, les hôtels affichent généralement complet. “Nous avons habituellement un taux d’occupation de 90 %, alors qu’aujourd’hui, nous arrivons tout juste à 75 %”, déclare Isabelle Nicot, directrice de l’hôtel Golf Marine (3 étoiles) à Saint-François. Chiffre que confirme également le directeur de l’hôtel La Vieille Tour, avec 69 % contre 82 % l’an dernier à la même période. Certains enregistrent même 20 % de taux d’occupation. C’est un conflit social lié aux revendications du pouvoir d’achat qui en est à l’origine. Une grève générale a paralysé l’île et entraîné la fermeture des commerces, des centres commerciaux et des stations-service. Or, sans essence, les touristes ne peuvent se promener dans l’île. Phénomène aggravant : des hôtels ont dû cesser un temps leur activité en raison du manque de personnel, en grève aussi, et d’autres établissements, qui n’avaient pas l’intention de fermer, ont été obligés de le faire en raison des piquets de grève postés devant leur hôtel et empêchant de faire entrer les approvisionnements et le personnel.
Les hôtels les plus excentrés sont les plus pénalisés
Les établissements qui semblent tirer le mieux leur épingle du jeu sont situés en centre-ville ou avec accès facile aux plages. Les plus éloignés sont les plus fortement pénalisés : par les grévistes, la pénurie d’essence et le fait que le personnel ne peut déplacer pour aller travailler. Certains hôteliers ont décidé de fermer, comme au Manganao ; d’autres, comme M. Kamaï à la Vieille Tour, n’ont pas hésité à avertir les tour-opérateurs le troisième jour du conflit pour leur demander de dérouter les clients touristes. Tous les hôteliers se préoccupés pour la suite. “Je vis au jour le jour, déclare le directeur de la Vieille Tour, et je ne sais jamais si je vais pouvoir ouvrir mon restaurant le soir.” Ce serait près de 60 % des hôtels qui seraient touchés.
Pour le tourisme en Guadeloupe, c’est un nouveau coup dur, “une perte de 700 000 € depuis le début du conflit, déclare un hôtelier. C’est dommage, car nous étions complets sur janvier et février, une saison qui s’annonçait très bonne”. Une situation qui va une nouvelle fois ralentir le développement du tourisme.
Evelyne de Bast |
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