Un seul mot d’ordre, investir

Embrun (05) Plus de trente ans après sa création, l’hôtel-restaurant Les Bartavelles (Logis de France), près d’Embruns s’offre, un spa de plus de 300 m2. Un investissement de 700 000 € qui s’intègre dans une politique volontariste de rénovation.

Comment lisser la saisonnalité, augmenter le CA et le taux d’occupation ? À cette question Nancy Pernin-Jaume, 36 ans, et son époux Christophe Pernin, 37 ans, ont trouvé la réponse : “Construire un vrai spa ouvert aux clients de l’hôtel et de l’extérieur.” Cet équipement de 700 000 € a été financé par prêt bancaire, prêt à taux zéro de la Région et bonification d’intérêt du département. Pour Christophe : “Il s’agit de répondre à une demande du marché et d’être initiateur dans un département qui, en dehors de l’Hôtel Alliey (Monetier-les-Bains, Serre-Chevalier), n’en dispose pas. Il ajoute : la vente sur internet fait partie de notre stratégie commerciale. Si on voulait exister, il fallait aller de l’avant. Par ailleurs, disposer d’un spa est un atout pour être référencé chez Voyage Privé.com ”

Un bâtiment de 300 m2
Le résultat est superbe : un bâtiment de 300 m2 fait de bois, de pierres, d’ardoises et de galets de la Durance, le fleuve qui remplit le lac artificiel de Serre-Ponçon (le plus grand d’Europe) tout proche. Inauguré en juillet 2008, il comprend 3 salles de soin, un sauna un hammam, un spa, un (grand) spa de nage avec canon et buses de massage, une salle de cardiotraining, un salon de relaxation, une tisanerie et un solarium dehors. Ouvert à la clientèle extérieure (40 % des clients sur les six premiers mois d’activité), avec entrée payante (18 €) pour les résidents de l’hôtel, il devrait générer sa propre rentabilité. Soit un modèle économique différent de son voisin Logis de France Les Peupliers (2 étoiles) qui propose un (plus petit) spa gratuitement à ses clients.

Les clés de la réussite
Pour le couple, qui a repris la suite des parents Jacky et Éliane Jaume en novembre 2000, l’avenir de l’hôtellerie indépendante passe par l’affiliation à une chaîne volontaire (Logis de France), la réservation internet, la vente via des sites généralistes comme Expédia, Voyage Privé.com , Booking. Enfin, selon Nancy Jaume : “Un établissement non urbain comme le notre reste dans le coup s’il mise sur la qualité (3cheminées, deux cocottes, marque qualité France), et réinvestit chaque année pour se maintenir au top. Depuis 2000, nous avons investi 1,1ME. La prochaine étape ? La rénovation du restaurant et la mise aux normes de 4 chambres pour les personnes en état de handicap visuel, moteur et malentendant. Après, on recommencera à rénover.”