L’hôtel-restaurant les Peupliers 2 étoiles met le turbo pour faire 75 % de taux d’occupation

Baratier (05) Pas de déprime pour Jacques et Françoise Bellot, patrons du Logis de France près d’Embrun, dans les Hautes-Alpes. Ils réalisent 75 % de taux d’occupation. Leur recette : l’investissement.

Les Bellot ne connaissent pas la crise. Et pourtant. Quand, il y a 10 ans, ils achètent l’hôtel-restaurant les Peupliers, à Baratier, près d’Embrun et de la station des Orres, ils ont du courage. L’établissement date des années 1970 et est en déperdition. Jacques, 30 ans, a un master de marketing hôtelier en poche. Il est responsable opérationnel chez Clarine. Elle, titulaire d’un master de commerce international, travaille chez Envergure. La Parisienne “pure et dure” se laisse convaincre qu’il est temps de créer leur affaire. Une annonce de L’Hôtellerie Restauration les met sur la piste des Peupliers. Bonne pioche, Jacques est du coin. Ils savent que, pour s’en sortir, il faut mettre les bouchées doubles. Ils se lancent dans la rénovation de l’établissement. Au total, plus de 1 million d’euros, financé à la fois sur les bénéfices et les subventions. Ils s’affilient à la chaîne volontaire Les Logis et s’attaquent aux 24 chambres puis, deux ans après, à la salle de restaurant, un très bel espace en Mélèze, doté d’une immense cheminée et de 72 couverts, idéal pour les banquets. Puis, c’est le tour de la cuisine “pour donner du confort au personnel”. En 2006, les Bellot font un pas de plus et investissement 350 000 € dans un ‘chalet détente’ de 100 m2 avec bain à remous, hammam, sauna et soins à la demande. L’accès est gratuit pour les clients (payant pour les extérieurs). Pour Jacques Bellot, la formule du ‘all inclusive’, chère aux TO tunisiens, est une arme pour doper le taux d’occupation (+ 10 points en 2007 et + 5 points en 2008), être référencé sur internet et vendre un forfait ‘détente et gourmandise’ aux alentours de 300 € pour deux personnes en deux jours. “On n’a pas l’intention de lutter contre le spa de notre voisin, les Bartavelles (3 étoiles). Nous voulons être premiers dans la catégorie 2 étoiles (et 3 cheminées Logis). La gratuité permet de fidéliser la clientèle”, assure Jacques Bellot.

Autre point fort des Peupliers : une table assez inventive, faite de produits frais, qui privilégie la filière locale. Et, enfin, un service soigné et sympathique. L’établissement est ouvert tous les jours et ne ferme que sept semaines dans l’année. Fait rarissime : il fonctionne avec 12 salariés à plein temps, sans saisonniers. Pour réussir, les Bellot ont signé un accord d’entreprise qui annualise le temps de travail, permet de distribuer le même salaire tous les mois, paie 80 % de la mutuelle prévoyance et propose un plan d’épargne entreprise