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Propriété de GastroSuisse, la première fédération de l'hôtellerie et de la restauration en Suisse, l'École hôtelière de Genève (EHG) connaît un véritable essor depuis l'arrivée en 2006 d'Alain Brunier, directeur général. Ce professionnel reconnu a obtenu la Clé d'or Gault & Millau et une étoile Michelin dans deux de ses établissements, avant de rejoindre l'école. "Je ne suis qu'une pierre à l'édifice, explique-t-il. Notre équipe est composée de professeurs ayant tous un parcours impressionnant. Ils savent de quoi ils parlent, ils touchent au concret. Notre petit effectif est aussi un atout : nous sommes proches d'eux. Nos 150 étudiants issus de quelques trente nationalités différentes, dont 70 % de Suisses, fréquentent ainsi l'EHG pendant que cent autres mettent en application leurs acquis dans des établissements situés sur les cinq continents." Certes, l'effectif est modeste mais l'école figure pour la première fois de son histoire parmi les dix meilleures écoles mondiales depuis 2011 (Enquête Taylor Nelson Sofres).
Yannick Aubry, directeur général du Sheraton Djibouti : "L'opiniâtreté et la patience sont des qualités essentielles"
Yannick Aubry est connu dans le monde de l'hôtellerie de luxe pour ses idées, son dynamisme et les concepts qu'il a su initier dans les établissements qu'il a dirigés. Le valet skieur, la course aux oeufs de Pâques des Airelles, le palace de Courchevel, c'était lui. Il a commencé sa formation en cuisine avant de changer de voie. "Je suis tombé en cuisine par accident, choisir cette voie me permettait de gagner un an dans ma formation. J'étais impatient de me lancer dans le grand bain. L'École hôtelière de Genève est une petite structure qui donne tous les outils nécessaires pour apprendre. Une proximité règne entre les enseignants et les étudiants, une communion intense et instructive. C'est une force, une émulation pour le métier. J'ai d'ailleurs inscrit mon fils, Morgan, dans cette même école. Elle a pris ses lettres de noblesse avec Alain Brunier. La réputation de l'EHL m'a donné l'opportunité d'intégrer la chaîne hôtelière Hyatt et de pouvoir y progresser. Par la suite, je me suis spécialisé dans le luxe, ce qui m'a amené à diriger des établissements pour The Leading Hotels of the World." Aujourd'hui, Yannick Aubry est appelé au chevet d'hôtels qui ont besoin d'être relancés et réorganisés. "Actuellement, je dirige l'hôtel Sheraton Djibouti pour le groupe Starwood et je suis mandaté pour la gestion de la rénovation complète et pour la relance de l'établissement. Un défi au quotidien, qui commence à porter ses fruits, avec les meilleurs résultats depuis 30 ans. L'Afrique est un continent difficile, mais si riche et joyeux. Il faut démontrer, répéter, contrôler et ne jamais laisser tomber. L'opiniâtreté et la patience sont des qualités essentielles dans ce coin du monde et en général dans ce merveilleux métier."
Alessandro Redaelli, directeur général de l'hôtel Nikol'skaya Kempinski-Moscou : "C'est une formation complète qui permet d'avoir une base solide "
Alessandro Redaelli a commencé sa carrière en cuisine, enchaînant les expériences jusqu'au poste de chef exécutif. Puis, il a souhaité concrétiser son parcours par une formation et intégré l'École hôtelière de Genève. "Cette école m'a fait sortir de la cuisine, donné une certaine rigueur, une structure morale et mentale, un savoir être. C'est une formation complète qui permet d'avoir une base solide dans toutes les matières liées au métier. La reconnaissance de l'EHG par les professionnels m'a permis d'intégrer, dès ma sortie, de grands groupes et d'occuper des postes à l'international. Elle m'a donné l'impulsion qui me manquait. J'ai gravi les échelons rapidement, chez Hilton, à l'Intercontinental, au Sheraton Groupe Starwood, dans le groupe Boscolo... Une bonne dose de travail, du sérieux, de l'organisation, vous permettent d'avancer vite dans une carrière. Actuellement, j'occupe les fonctions de directeur général du nouveau Kempinsky Moscou [ouvert début janvier 2013, NDLR]. C'est un défi que je relève, car tout Moscou nous attend. Il faut dire que c'est un hôtel historique, à 300 mètres de la place Rouge. Je veux que la restauration y soit mise à l'honneur. Nous proposons trois bars et trois restaurants dont le plus grand de Moscou. Ce métier est très gratifiant, encore faut-il le faire avec passion."
Gilles Marmy, directeur de Beaulieu Restauration à Lausanne : "L'EHG est proche du terrain et bien reconnue"
Dans la famille de Gilles Marmy, on est dans la restauration depuis cinq générations. "C'était écrit dans mes gènes, j'ai donc choisi l'École hôtelière de Genève après un baccalauréat scientifique. Ce que j'aime dans ce métier, c'est l'autonomie et l'initiative que nous avons. De toute façon, nous n'avons pas droit à l'erreur." Directeur de Beaulieu Restauration SA à Lausanne (environ 5,79 M€ - sept millions de CHF - de chiffre d'affaires, vingt collaborateurs et 250 temporaires), Gilles Marmy s'est distingué en gérant de main de maître, en parallèle de son activité, le projet Gymnaestrada Lausanne. "C'est la plus grande manifestation gymnique au monde, avec plus de 23 000 athlètes. Pendant une semaine, il a fallu nourrir midi et soir 30 000 personnes sur quatre sites, dont 15 000 avec le même menu, tous les midis, dans le même restaurant. L'École hôtelière de Genève m'a apporté une formation généraliste qui me permet de pouvoir toucher à tout. Elle est proche du terrain et bien reconnue, ce qui est un atout non négligeable pour trouver un stage en entreprise. C'est l'expérience professionnelle qui permet ensuite de se spécialiser. C'est essentiel, car aucune porte ne nous est fermée."
Publié par Fleur Tari
