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Claude Izard appelle la profession à se mobiliser pour revoir le contenu du Bac Pro

Formation - Écoles - lundi 20 décembre 2010 12:12
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75 - Paris Claude Izard est responsable de la formation au sein de la CPIH et membre de la 17ème CPC, la commission en charge des référentiels pour l'hôtellerie et la restauration. Il estime que le contenu du Bac Pro en trois ans n'est pas adapté aux besoins du secteur. Pour lui, la profession peut encore agir et il appelle à une mobilisation immédiate. La CPIH prévoit d'organiser une réunion de concertation tout début janvier.



Pour Claude Irard, le référentiel du Bac Pro ne va pas donner au jeunes les armes dont il a besoin pour travailler.
Pour Claude Irard, le référentiel du Bac Pro ne va pas donner au jeunes les armes dont il a besoin pour travailler.

"Après 2 ans de travail pour rédiger le nouveau référentiel du Bac Pro, qui, était une chance unique de faire un diplôme adapté à la restauration, nous avons accouché d’un diplôme où le jeune devrait être capable d’être premier commis dans un restaurant traditionnel, chef de partie ou adjoint ou chef de cuisine dans le secteur de la restauration commerciale, chef de cuisine ou chef gérant ou responsable de production pour le secteur de la restauration collective. Ou encore capable de travailler dans des entreprises connexes : agro-alimentaire, équipementier, etc.
Ce mélange des genres se fait après une formation superficielle qui ne s’attarde pas sur les techniques du cœur de métier qui donneraient pourtant au jeune les armes qui lui permettraient de choisir le type de restauration dans lequel il souhaitera travailler. Pour le service, les techniques de base sont effleurées après la commercialisation, d’ailleurs ce Bac Pro s’appellera Bac Pro Commercialisation et Services. Avant de commercialiser, il me semble élémentaire de connaître les techniques du service, du gestuel, de l’organisation, de la connaissance des produits...
La CPIH a souhaité un front des syndicats professionnels pour que l’Education nationale accepte nos propositions, malheureusement nous avons échoué. Celle-ci  nous dit que ceux qui embauchent, ce ne sont pas nous, les restaurateurs ‘artisans’, ce sont les groupes et les chaînes. Il est bien évident que la restauration artisanale ne peut pas embaucher des jeunes qu’elle devra former une seconde fois à la sortie du lycée.
Comment comprendre une telle attitude à l’heure où l’on dit que l’attrait de la France repose sur la qualité du meilleur des restaurants artisanaux ? Pourrons-nous conserver cette reconnaissance en appauvrissant les savoir-faire ?
Le ministère de l’Agriculture parle d’un plan de l’alimentation dans lequel la restauration apparaît comme la vitrine des produits français. Or, notre outil de formation n’accepte pas cette logique de la qualité, alors que la cuisine française vient d’être reconnue au patrimoine immatériel de l’humanité. A l’heure où l’on met la lutte contre le chômage comme priorité absolue, le système éducatif forme des jeunes qui iront grossir le rang des chômeurs. Ne nous étonnons pas si 60% des emplois de nos métiers sont exercés par des hommes et des femmes sans aucune formation et si plus de 60 % des jeunes diplômés de l’Education nationale quittent nos métiers; ce n’est pas par un refus des contraintes mais par la prise de conscience de leur incapacité à s’adapter.
Je crois qu’au stade où nous en sommes, si les politiques ne prennent pas conscience du drame qui se joue, nous revenons au drame du CAP cuisine, dont les techniques de base avaient été supprimées et qu’un journaliste avait appelé ‘homicide contre la cuisine française’. Il ne reste que quelques jours pour réagir, la profession doit se mobiliser."
 
Propos recueillis par Sylvie Soubes

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