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Orthographe : la bête noire des élèves

Formation - Écoles - vendredi 10 septembre 2010 14:38
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Paris (75) Les professeurs se plaignent de trouver des copies trop souvent truffées de fautes. Les élèves font mine de ne pas s’en soucier. La guerre est ouverte sur le front de l’orthographe, même si certains enseignants privilégient désormais le fond à la forme.



L’enseignement en lycée hôtelier est avant tout basé sur une pratique et un savoir-faire. Mais les matières théoriques comptent également aux examens. Pas question, donc, de les bâcler. Notamment en minimisant l’importance de l’orthographe. Sauf que la réalité est tout autre. À l’heure des SMS et des e-mails, les mots sont hachés, découpés, raccourcis, abrégés, quand ils ne proviennent pas directement de la langue anglaise. Si bien que parfois, il faut lire les phrases à haute voix pour en comprendre le sens. La phonétique prend alors le pas sur l’académique.

“Les jeunes sont de plus en plus dans l’immédiateté et les nouvelles technologies ne font qu’accentuer le phénomène”, constate Rémy Haas, professeur d’économie et gestion au lycée des métiers de l’hôtellerie et du tourisme Alexandre Dumas, à Illkirch-Graffenstaden (67). Conséquence : pour capter l’attention des élèves, “il faut privilégier les applications pratiques”. Autant dire que l’orthographe et la grammaire n’en font pas partie. Certes, jusqu’en BTS, des cours de français sont prévus dans l’emploi du temps. Mais ces derniers traitent davantage de culture générale que d’accords de participes passés. “Quand j’ai un doute sur un mot, je soumets mon texte au correcteur d’orthographe de l’ordinateur”, confie un jeune parisien du lycée hôtelier Guillaume Tirel (XIVe). Une solution de facilité tolérée par certains professeurs, mais déplorée par d’autres en raison du ‘copier-coller’. D’ailleurs, lorsque les travaux rédigés ne sont pas truffés de fautes, “c’est souvent grâce - ou à cause - des extraits de textes entièrement pompés sur le web”, regrette un enseignant qui a renoncé à se battre contre l’orthographe incertaine, “mais pas contre le plagiat”.

“Dix mots à connaître”

“Quand mes élèves passent des examens, je leur prépare une liste de dix mots dont il est préférable de connaître la bonne orthographe”, explique Sophie Audubert-Todorovic. Professeur d’hébergement et de ressoureces humaines dans plusieurs établissements d’enseignement supérieur à Paris. Parmi ces “dix mots à connaître”, citons travail - “souvent écrit avec ‘lle’ à la fin” -, entretien - “toujours avec un ‘t’ à la fin” - ou encore manager. “Ma mission, poursuit Sophie Audubert-Todorovic, est d’apprendre aux jeunes un contenu et un fond, et non pas une forme.” Si bien qu’elle passe  l’éponge sur “ces élèves qui ne citent plus d’auteurs, ni de philosophes, ni d’économistes en référence dans leurs copies, mais des émissions de télévision. La dernière en date, c’était Vis ma vie…”.

Le retour de la dictée

Au lycée Guillaume Tirel, le proviseur, Chantal Pannelier-Heurtel, fait de la résistance, “en rappelant aux élèves qu’il est important de travailler le français comme n’importe quelle autre matière. Car la maîtrise de l’orthographe est indispensable, que ce soit pour rédiger un C.V., une lettre de motivation ou une recette de cuisine”. Si bien que le proviseur a mis en place des cours de soutien, “par petits groupes”, où dictées et révision des règles de grammaire constituent l’essentiel de l’enseignement.

“Quand un prof s’énerve sur notre orthographe, ça nous fait rire”, commente un élève qui prépare son bac pro. Mais les moqueries s’arrêtent lorsque les enseignants sanctionnent les fautes en retirant des points sur les copies rendues. “Cette méthode reste très dissuasive”, assure Rémy Haas.

Anne Eveillard

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