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Les associations d’anciens élèves, atouts précieux pour trouver un emploi

Emploi - vendredi 4 décembre 2009 13:19
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Dîners mensuels ou rencontres annuelles, sites internet… : les anciens élèves des écoles hôtelières se mobilisent pour garder le contact. Mais ce n’est pas toujours simple, souvent faute de moyens.



Les membres organisateurs et bénévoles du ‘Stamm Paris Île-de-France’ de l’EHL au grand complet, autour de Laetitia Brandariz-Berrut.
Les membres organisateurs et bénévoles du ‘Stamm Paris Île-de-France’ de l’EHL au grand complet, autour de Laetitia Brandariz-Berrut.

 

Ils sont une quarantaine à se retrouver dans un restaurant parisien le premier lundi du mois. Leur point commun ? Ils sont tous passés par l’École hôtelière de Lausanne (EHL). “Même si l’on ne se connaît pas tous dans ces dîners, d’emblée tout le monde se tutoie, car nous faisons partie de la même famille”, explique Laetitia Brandariz-Berrut, directrice de l’hôtel de l’Arcade à Paris et membre du ‘Stamm Paris Île-de-France’ de l’EHL. Ce qui la motive à s’impliquer dans ces réunions d’anciens ? “Le sentiment de camaraderie qui en émane, confie-t-elle. Le dialogue est ouvert, on échange des conseils et on s’informe sur les offres d’emploi.” Une façon aussi d’étoffer son carnet d’adresses et même de faire découvrir de nouveaux hôtels ou restaurants. Quant au site des anciens élèves de l’EHL, il permet non seulement de passer des annonces et de consulter des CV, mais aussi de proposer des tarifs privilégiés aux camarades d’école.

Toutefois, fédérer les élèves d’une même promotion n’a rien d’une sinécure. Car tout est bénévole. “Il faut donc trouver des gens dévoués”, commente Laetitia Brandariz-Berrut. Ce qui est son cas. En octobre, par exemple, elle a pris sur son temps pour rencontrer des élèves de l’EHL en stages à Paris : “Nous avons organisé un dîner dans un bar à tapas, où les tarifs pratiqués étaient accessibles aux stagiaires.”


Favoriser l’entraide

Au total, le Stamm Paris Île-de-France de l’EHL compte 800 inscrits, qui payent une cotisation à l’année (100 CHF, environ 66 €) ou à vie (2 500 CHF, environ 1 654 €) pour faire partie du clan et accéder aux services du site (base de données, plateforme emploi, programme Privilège…). Une organisation réglée comme du papier à musique. Ce qui fait rêver du côté de l’Union nationale des anciens élèves de l’enseignement hôtelier (Unaeeh). Car pour son ancien président, Gilles Grandjean, mobiliser les troupes autour d’une action bénévole relève parfois de la mission impossible. “Quand on pense que près de 40 000 diplômes sont délivrés chaque année en France dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration et que l’on a du mal à réunir 1 500 anciens élèves, ça laisse perplexe”, regrette-t-il. Or, on le sait : en période de crise, les échanges entre camarades d’une même école sont une aubaine pour trouver stages et emplois.

L’École hôtelière de Thonon-les-Bains fait néanmoins de la résistance. Son association d’anciens élèves existe depuis 1928. C’est une institution. Elle regroupe des associations de Savoie, Franche-Comté et Côte-d’Or. D’où son nom : Safran d’Or. Quant à sa vocation, elle vise à favoriser l’entraide entre les membres, faciliter l’insertion professionnelle en fin d’études, favoriser les recherches d’emploi à l’étranger ou encore œuvrer pour la valorisation des diplômes. Pour cela, Safran d’Or organise rencontres et débats sur les salons Equip’Hôtel (Paris) et Sirha (Lyon), des repas inter-associations, une assemblée générale, ainsi que le Trophée Antonietti, un concours national complet de service restaurant.

Pendant ce temps, à l’EHL, on prépare déjà la réunion annuelle de tous les anciens élèves. En 2010, elle aura lieu du 14 au 19 mai au Brésil, à Rio et Sao Paulo. La tendance n’est plus forcément d’intégrer cette école pour travailler dans l’hôtellerie et la restauration : “20 % des élèves de ma promo seulement sont restés dans le secteur.” Les autres ? Ils se sont orientés vers le marketing, l’événementiel ou le consulting. C’est un fait : les écoles hôtelières s’ouvrent à de nouveaux métiers et, dans un tel contexte, les associations d’anciens élèves ont un réel rôle à jouer. Gilles Grandjean va plus loin et réclame des subventions de l’Éducation nationale qui, pour l’heure, se contente d’attribuer ‘officiellement’ une salle dans chaque école hôtelière pour que les anciens puissent se réunir. À titre de comparaison, un bureau entier, dirigé par un professionnel du secteur, a été dédié aux anciens élèves de l’école de Lausanne. Conséquence : l’EHL représente aujourd’hui 25 000 étudiants dans 120 pays. C’est l’un des réseaux les plus influents parmi toutes les écoles hôtelières du monde.

Anne Eveillard

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