Dossier Métiers-Emploi-Salaires 2009 : Un job en Angleterre ? Attention au coût de la vie !
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Avec la crise économique est-il toujours intéressant de tenter l’expérience de l’étranger. Focus sur Londres, New-York et Montréal, les 3 destinations les plus recherchées par les jeunes, ainsi qu’au large du continent, dans l’industrie de la croisière, un secteur en plein développement.

Plus que jamais la prudence est de rigueur avant de traverser la Manche pour allier expérience du métier et de l’anglais.
Avec la crise économique qui sévit depuis janvier 2008 au Royaume-Uni, le temps où il était facile de trouver un emploi pour quelques mois en frappant aux portes des hôtels et restaurants est révolu. Déjà, pour les diplômés d’écoles hôtelières françaises, le marché du travail s’était durci dès 2004, avec l’intégration de nouveaux pays de l’est dans l’Union européenne. Face à des candidats polonais, roumains, ou slovaques, la qualité de la formation dispensée en France n’étaient plus toujours suffisante. Le cliché du ‘Polonais servile et travailleur’ contre celui ‘de l’arrogant Français contestataire qui compte ses heures’, jouait indéniablement en défaveur de nos jeunes compatriotes.
Depuis 2008, les emplois sont moins nombreux, les employeurs sont plus sélectifs, et l’intérêt financier à s’expatrier est moindre.
Dans le secteur de l’hôtellerie, restauration, tourisme, loisirs et voyages au Royaume-Uni, “le nombre de licenciements liés à la crise tourne autour de 100 000 sur un effectif de plus de 2 millions de travailleurs dont beaucoup sont employés à temps partiel”, estime Miles Quest, responsable communication au sein de The British Hopitality Association. Selon People First, l’organisme qui soutient la formation et le développement des compétences en hôtellerie-restauration, ce chiffre double quand on inclut départs non renouvelés et ralentissement des recrutements. “Plus d’un quart des entreprises ont gelé les embauches et il y a maintenant près de deux fois plus de personnes à la cherche d’un travail dans le secteur que le nombre de postes vacants”, évaluent-ils. Parmi les plus touchés, le segment des pubs et bars. “En moyenne, 50 pubs ferment boutique chaque semaine, soit 7 par jour”, s’alarme The British Beer and Pub Association, soit 2 700 pubs fermés au cours des douze derniers mois entraînant la suppression de 25 000 emplois.
La livre sterling dévaluaée
Les demandes de cuisiniers qualifiés restent malgré tout nombreuses. Cependant, “à Londres, alors qu’habituellement un cuisinier ou un pâtissier qualifié avec expérience trouvait un emploi en moins d’une semaine, la tendance tourne actuellement autour de un à deux mois”, constate Laurence Parry, spécialisée dans le placement de francophones à Londres.
“Venir en Angleterre pour gagner de l’argent, c’est terminé”, prévient Laurent Malnuit, chef exécutif de la mini-chaîne de restaurants L’Auberge, qui emploie près de 80 personnes (contre plus de 100 en 2008) sur un rythme de 5 jours/7, 9 h/jour. “Aujourd’hui, pour ne pas être déçu un jeune professionnel doit venir pour l’expérience professionnelle et culturelle”, conseille-t-il.
Avec la dévaluation de la livre sterling (£1 = 1,15 E en juillet 2009 contre 1,5 E il y a un an), il n’est plus aussi intéressant de venir travailler en Angleterre. Surtout à Londres, où le coût de la vie reste élevé. Ainsi, pour un premier emploi en Angleterre, un cuisinier ou un serveur peut espérer gagner entre £160 et £230 nets par semaine pour 40h/hebdomadaires en fonction de l’expérience, sachant qu’il devra débourser entre £100-120 par semaine pour se loger dans une petite chambre en colocation, et ajouter £25-30 de frais de transport.
Avant de s’embarquer au pays de Shakespeare, il est donc plus que jamais recommandé de faire le point sur son objectif professionnel, pour éviter les déconvenues.
Tiphaine Beausseron |
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