Dossier Métiers-Emploi-Salaires-2009 : Les métiers de la cuisine
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Pas de surprise : aux fonctions à faibles responsabilités et sans qualification (plongeur, commis de cuisine) sont associés des salaires les plus proches du smic. Mais ce sont aussi celles pour lesquelles la pratique d’une durée hebdomadaire à 35 h est la plus courante. Les entreprises du secteur semblent donc avoir adapté l’organisation du travail aux contraintes légales et financières imposées par l’évolution de la convention collective et des mentalités. Ainsi, 35 % des plongeurs et 29 % des commis de cuisine sont recrutés sur la base de 35 hebdomadaires, révèle l’enquête On-line CHD Experts-L’Hôtellerie Restauration. Pour les autres fonctions de la cuisine, les embauches se font en majorité sur la base de 39 h. À noter également que 30 % des salariés des fonctions de la cuisine déclarent bénéficier des pourboires versés par la clientèle.
Chef de cuisine : 2 282 € nets/mois | ||
Métier |
Salaires | |
Métier vedette du secteur, parce qu’on l’associe spontanément à la restauration gastronomique et aux succès médiatiques des étoilés Michelin, la fonction du chef de cuisine revêt en réalité des facettes bien différentes selon le type d’établissement dans laquelle elle est exercée. Dans tous les cas, le chef de cuisine a suivi une formation technique en école hôtelière, et s’est forgé une solide expérience après de nombreuses années de travail. Selon le Fafih*, environ 22 000 personnes en France exercent le métier de chef de cuisine. |
Fourchette : 1 600-2 700 € net/mois. L’écart de cette fourchette s’explique notamment par la diversité de l’offre de restauration, et le contenu des responsabilités qui en découle. | |
Cuisine traditionnelle | ||
Meneur d’hommes, le chef de cuisine peut superviser toute l'équipe, sachant que celle-ci est très variable selon la taille de l’établissement (un seul commis ou une véritable brigade avec commis, chef de partie, second...). Dans tous les cas, il est responsable de la cadence et de la qualité de travail, ainsi que du respect des normes d'hygiène. Cuisinier de formation, il établit la carte en fonction du style de l’établissement (cuisine traditionnelle tenant compte, par exemple, des spécificités régionales, et des prix de ventes décidées par la direction). Il élabore les fiches techniques, passe les commandes et gère les stocks. Il négocie parfois avec les fournisseurs. Il travaille en bonne entente avec le patron de l’établissement et doit être capable d’adhérer à l’esprit de la maison. |
"À Paris, la fourchette basse se situe autour de 2 500 € nets/mois. Le CA du restaurant, l’expérience et l’ancienneté du chef dans l'établissement sont des facteurs qui agissent à la hausse", souligne Eureka Executive Search (eurekaexecutive.net). | |
Restauration à thème | ||
Cuisinier de formation, qui a acquis quelques années d’expérience dans des établissements à gros volume, le chef de cuisine est chargé de l’organisation de la cuisine (équipe et planning), il supervise la cadence et la qualité de travail dans le respect des normes d’hygiène. Il est responsable de la gestion de la carte, des commandes et des stocks, souvent, en liaison avec une cuisine centrale commune à l’ensemble des restaurants appartenant au même groupe (franchise, chaîne ou réseau commun de restaurants indépendants), le tout dans le respect des procédures internes au groupe et à la thématique du restaurant. |
"Nous situons la fourchette de salaires entre 2 3 00€ à 3 200 €, sachant que plus la capacité de couverts, les responsabilités et l'autonomie du chef sont importantes plus le chef peut négocier un salaire élevé à l'embauche", remarque Eureka Executive Search. | |
Gastronomique | ||
Excellent cuisinier, le chef de cuisine gastronomique est un créatif mais aussi un bon gestionnaire, doublé d’une capacité à diriger une brigade de cuisine souvent composée au minimum de quelques commis et chefs de partie et parfois d’un second. Il est doté de connaissances solides sur la cuisine traditionnelle de haut niveau, souvent acquises au cours de plusieurs années d’exercice dans des établissements gastronomiques étoilés Michelin. Il doit aussi faire preuve d’inventivité pour insuffler à l’établissement un véritable style de cuisine et une constance dans la qualité des plats. Il élabore les fiches techniques, passe les commandes et gère les stocks. Il choisit ses fournisseurs, établit une relation de confiance durable avec eux. |
"En gastronomique, un chef expérimenté peut espérer gagner un salaire compris entre 3 000 et 5 000 €. Dans cette catégorie de restaurant, la personnalité du chef de cuisine, son style et son ambition sont au coeur de la réussite commerciale et de sa renommée. Les salaires peuvent monter très haut, mais exigent un énorme investissement en temps", précise Eureka Executive Search. | |
Brasserie | ||
Cuisinier de formation, en brasserie, le chef de cuisine met au point les recettes et la carte en collaboration avec le patron de l’établissement ou le directeur d’exploitation. Il doit savoir réaliser une cuisine de bistrot, avec son équipe, plus ou moins importante en fonction de la taille de l’établissement. Il passe les commandes, gère les stocks, négocie avec les fournisseurs. Il veille au respect des normes d'hygiène. |
"Les salaires d'un chef de cuisine en brasserie figurent parmi ceux de la fourchette haute et ne sont en général pas inférieurs à 2 500 € nets/mois, surtout si l'établissement est doté d'une grosse capacité et réalisé un bon CA", note Eureka Executive Search. | |
Hôtel-restaurant | ||
Dans son aspect technique, le métier de chef de cuisine dans un hôtel-restaurant est sensiblement identique à celui tout chef de cuisine de restaurant, sauf qu’il doit adapter sa cuisine au style de l’hôtel et de sa clientèle. |
"Ici il faut distinguer selon la standing de l'hôtel. Dans les 3 étoiles ou moins, la fourchette basse est plutôt 1 900 € nets/mois. Dans les hôtels-restaurants 4 étoiles ou plus, les chefs sont souvent payés aux alentours de 3 000 € nets/mois. Les éléments inflationnistes sont notamment une offre de restauration étendue de l'hôtel (plusieurs points de vente) et son succès aussi bien au niveau du nombre de couverts que du style de la cuisine (étoilé Michelin par exemple)", affine Eureka Executive |
Une forte mobilité et multiplicité des expériences.“Pour les métiers de maîtrise et de direction, ces parcours peuvent s’étendre sur une quinzaine d’années pour les cuisiniers et les maîtres d’hôtel. Cette expérience permet d’accéder aux plus hauts postes de responsabilité après des trajectoires dont les jalons sont les différentes compétences acquises dans les emplois successivement occupés.
Les salariés ont souvent des parcours professionnels à forte mobilité entre les branches du secteur. Après avoir exercé en restauration commerciale, les cuisiniers ou les serveurs continuent d’exercer leur métier dans la restauration de collectivité où les conditions d’emploi sont davantage compatibles avec une vie familiale. Les allers et retours entre les établissements des différentes branches participent à l’unité du secteur. D’autres salariés quittent rapidement le secteur. Ces départs concernent principalement :
• des jeunes d’un bon niveau de formation générale, notamment des étudiants qui ont trouvé dans le secteur des métiers d’appoint ;
• des personnes de tous niveaux de formation qui trouvent des possibilités de première insertion professionnelle, mais ne peuvent s’accoutumer durablement au rythme de l’activité du secteur ou dont les conditions familiales ont évolué, ce qui entraîne des départs hors secteur et hors métier.”
(Extraits du Portrait sectoriel 2008 édité par le Fafih)
Cuisinier : 1 571 € nets/mois | |
Métier |
Salaires |
Dans un restaurant traditionnel ou en restauration collective, le cuisinier prépare et réalise les plats, de l'entrée au dessert, et en assure la présentation pour le service. |
Moyenne : 1 571 € net/mois pour 39 h/semaine. Le commentaire d’Eureka Executive Search : |
Pizzaïolo : 1 648 € nets/mois | ||
Métier |
Salaires | |
Le pizzaïolo est en charge de la réalisation des plats de la carte d'une pizzeria : les pizzas classiques et élaborées, les entrées et les desserts, et les recettes de pâtes fraîches et de bruschetta. |
Moyenne : 1 648 € net/mois pour 39 h/semaine. | |
"10 kg de pizza par personne par an"
Avec 16 000 pizzerias - sur place, à emporter et livraison - en France, des formations et des concours qui se développent, le métier de pizzaïolo évolue vers plus de reconnaissance. Le point avec Julien Panet, directeur de France Pizza et président de l’association des pizzerias françaises (APF), sur place, à emporter et en livraison. (Propos recueillis par T.B.) L’Hôtellerie Restauration : La crise a-t-elle incité les Français à consommer plus de pizzas ? La pizzeria est-elle une activité rentable ? Quelle est la fourchette de salaires pour les salariés ? Comment le métier de pizzaïolo a-t-il évolué ces dernières années ? Comment devient-on pizzaïolo ? Quelles sont les formations ? Conseillez-vous aux professionnels de passer des concours ? Quel est le rôle de l’Association des pizzeria françaises (APF) ? |
Le saviez-vous ?
• 50 % des salariés du secteur des CHR travaillent dans les restaurants de type traditionnel, 27 % dans les hôtels-restaurants, 15 % en restauration collective et 6 % dans cafés-tabac et débits de boissons.
• La majorité des emplois salariés du secteur se situent dans des établissements de moins de 10 salariés.
• La moyenne d’âge du secteur HCR se situe aux alentours de 37-38 ans.
• Le secteur HCR affiche une légère majorité d’hommes : ils représentent 53 % contre 47 % de femmes.
• Les femmes représentent 25 % pour des postes de cuisiniers et commis de cuisine*.
(Chiffres issus du Portrait sectoriel 2008 édité par le Fafih)
Commis de cuisine : 1 323 € nets/mois | |
Métier |
Salaires |
Première étape dans la hiérarchie des métiers de la cuisine, celui de commis constitue une période d'apprentissage indispensable et capitale dans la carrière d'un futur professionnel de la cuisine. En contrat d'alternance ou sortant juste de l'école, le commis exécutera des tâches simples et apprendra de l'observation et de la pratique des professionnels qui l'entourent. Au cours de cet apprentissage, après avoir "tourné" sur toutes les spécialités de la cuisine, et en fonction de ses aptitudes et de ses progrès, le commis peut voir ses responsabilités élargies, et participer à des tâches plus complexes, comme la préparation d'une entrée ou la cuisson de certaines viandes. |
Moyenne : 1 323 € nets/mois pour 39 h/semaine. |
Plongeur : 1 314 € nets/mois | |
Métier |
Salaires |
Chargé d'assurer le nettoyage de la vaisselle, des couverts utilisés lors du service, et du matériel utilisé en cuisine (casseroles, marmites, fours, batteurs…), le plongeur assure également le nettoyage des locaux de cuisine et annexes (carrelages et sols, tables de travail, écoulements…) et assure le débarrassage des poubelles et ordures. Lorsqu'il n'y a pas de vaisselle à nettoyer, il peut être amené à aider dans des petites préparations ou dans la mise en place. | Moyenne : 1 314 € nets/mois pour 39 h/semaine. Médiane : 1 300 €. |
*Source : Fafih - Portrait sectoriel 2008
Dossier réalisé par Tiphaine Beausseron |
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