Sports d'hiver : des vacances de Noël en demi-teinte
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Conjoncture économique difficile, météo défavorable : les réservations sont en retrait dans les Alpes comme dans les Pyrénées. Les professionnels restent toutefois confiants en raison des récentes chutes de neige en station.

'Les vacances de ski représentent à la fois un dépaysement total, un sport et un plaisir', explique Patrick Gaut, directeur de l'office de tourisme de Luchon.

Les stations de ski ont dû faire face à des chutes de neige peu abondantes en début de saison.
Le retard pris en début de saison dans les stations de sports d'hiver n'a pas été rattrapé lors des vacances de Noël. Pourtant, la neige est tombée abondamment début décembre, ce qui avait convaincu bon nombre de skieurs de réserver à la dernière minute. Les courts séjours ont permis de remplir tant bien que mal les stations lors de la deuxième semaine.
En parts de marché, la période des vacances de Noël représente 15 % de la saison de ski. Elle est toutefois un bon indice de la suite de la saison d'hiver. Dans les Alpes, la fréquentation est d'une remarquable stabilité lors des trois dernières années, avec 38,3 millions de nuitées. Cette année, la douceur de l'automne et du début de l'hiver ainsi que le manque de neige ont retardé considérablement les réservations, que ce soit dans les Alpes comme dans les Pyrénées. Dans les Alpes par exemple, le taux d'occupation à mi-décembre était de 57 % (- 3 points) selon l'observatoire Savoie Mont-Blanc Tourisme.
Au cours de la première semaine des vacances de Noël, il semblerait que les stations aient connu finalement une situation quasi-identique à l'année dernière. Les hébergements dits collectifs ont tiré leur épingle du jeu : ils enregistrent un taux d'occupation de 64 %, alors que les hôtels affichent seulement 53 % de TO. Pour la deuxième semaine, 73 % des professionnels estiment être en retrait par rapport à l'an dernier, même si les réservations de dernière minute pour le 31 décembre semblent compenser un début de semaine moyen.
La clientèle française, toujours nombreuse lors de cette période de Noël, est rejointe par la clientèle anglaise, qui, selon les spécialistes, ferait cette années son retour dans les stations françaises. Les Suisses, pénalisés par leur monnaie, devraient également se replier vers l'Hexagone. Une bonne nouvelle pour les hebergements haut de gamme.
Le mois de janvier s'annonce très disparate, mais une forte affluence est prévue la première semaine, notamment dans les stations d'altitude grâce à la clientèle étrangère, avec un taux d'occupation attendu de 67 %.
Dans les Pyrénées, une clientèle de proximité
À Luchon-Superbagnères, "les réservations sont en retrait par rapport à l'an dernier", déclare Patrick Gaut, directeur de l'office de tourisme. Mais poursuit-il, "les adeptes du ski ne sont pas près de renoncer à leurs vacances, même en temps de crise, car elles représentent à la fois un dépaysement total, un sport et un plaisir."
Pendant la première semaine, la station affiche une chute du taux d'occupation de 10 à 12 %, heureusement compensée par l'augmentation des courts séjours, avec une prépondérance de la clientèle toulousaine. La deuxième semaine, en revanche, semble conforme à l'an dernier. Par ailleurs, Superbagnères mise beaucoup sur la nouvelle autoroute A65 Bordeaux- Pau, qui devrait raccourcir les temps de parcours des Bordelais vers la station pyrénéenne. 92 % de la clientèle de la station est composée de Français, dont 66% en provenance de Midi-Pyrénées et 12 % d'Aquitaine. L'office de tourisme espère améliorer considérablement ce ratio au cours de la saison. La clientèle étrangère est composée à 50 % d'Espagnols, qui devraient, d'après les responsables de la station, être moins nombreux cette année, crise oblige.
Malgré un fort ralentissement des réservations pendant les mois d'octobre et de novembre, la station de Saint-Lary s'en sort plutôt bien, mais avec une fréquentation très différente lors des vacances de Noël. Elle est en retrait la première semaine (entre - 3 à - 4 % par rapport à l'an dernier avec un taux moyen d'occupation de 48 %) mais le TO atteint 100 % la deuxième semaine, grâce aux courts séjours et aux réservations de dernière minute.
Enfin à La Mongie, la fréquentation est estimée à 50 %, soit une baisse de 10 à 15 % par rapport à l'an dernier. Après une première semaine très calme, les hôtels ont enregistré des taux d'occupation de allant de 70 à 100 % la semaine suivante, et de 80 à 85 % pour les résidences de tourisme. Les deux hôtels de la station qui viennent de terminer leurs travaux de rénovation affichent les meilleurs taux d'occupation. Pas de doute pour le directeur de l'office de tourisme Max Campays, pour qui "la qualité paye".
Évelyne de Bast |
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