2009, année sinistrée pour l’hôtellerie européenne
Conjoncture - jeudi 17 décembre 2009 15:57
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L’hôtellerie européenne a subi, en 2009, l’une des plus mauvaises années de son histoire, à des degrés divers. Mais déjà, des frémissements semblent annoncer la fin de la récession dans quelques villes. Le cabinet Deloitte publie une étude qui permet de faire le point.
Au terme d’une année 2009 particulièrement difficile pour l’hôtellerie européenne, le cabinet Deloitte publie un état des lieux qui permet d’y voir plus clair. En Europe, les RevPAR ont chuté de 19,2 % de janvier à septembre pour se stabiliser à 58 €, dû au double effet cumulé de la baise de 12,3 % des prix moyens (établis à 108 €) et de celle des taux d’occupation (61,6 %). Si la crise économique en est largement responsable, la grippe A/H1N1 et la solidité de l’euro y ont également joué un rôle important.
Dans la zone euro, depuis le début de l’année, le RevPAR a chuté de 16,8 % touchant les pays les plus touristiques comme l’Espagne, la France et l’Italie. Dans les pays hors zone euro, le RevPAR plonge de plus de 20 %. L’Espagne est sans doute le pays le plus touché de la zone euro. Tirant ses revenus de l’arrivée de touristes Anglais, Allemands et Français, l’hôtellerie espagnole est en forte compétition avec les destinations méditerranéennes comme le Maroc et la Tunisie. Elle a vu ses RevPAR chuter dans ses deux villes clé : - 30,5 % pour Madrid et - 22,5 % pour Barcelone. Laquelle, avec - 15,7 % des prix moyens, devra également compter sur l’ouverture de nombreux hôtels, ce qui n’est pas pour améliorer sa situation.
L’Allemagne est l’un des pays qui, avec la France, devrait le plus rapidement sortir de la récession. Néanmoins, des villes très typées ‘affaires’ comme Düsseldorf ont enregistré une chute de 33,3 % de leurs RevPAR.
Le Royaume-Uni a été le premier pays européen à subir pleinement la crise économique et peine à en sortir. Pourtant, Londres a enregistré le meilleur taux d’occupation en Europe depuis janvier avec 79,8 %. Quant aux villes de Glasgow et d’Édimbourg, elles arrivent tout de suite après Londres en termes de taux d’occupation. Au final, l’hôtellerie du Royaume-Uni arrive, mieux que d’autres, à tirer son épingle du jeu.
Hors de la zone euro, Prague, en République Tchèque, est l’une des villes qui a le plus souffert, avec une chute des taux d’occupation dans les hôtels qui atteint 26,4 %. Toutefois, les 900 nouvelles chambres ouvertes en 2009 n’ont pas joué en sa faveur. La Russie, Moscou en particulier, a subi de plein fouet la crise économique. Une chute des taux d’occupation, qui s’élèvent à 57,8 %, et un RevPAR en baisse de 30,5 % font de Moscou la ville la plus sinistrée d’Europe, d’autant que huit nouveaux projets y sont annoncés avec l’ouverture de 2 000 chambres supplémentaires.
Évelyne de Bast |
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