Rhône - Lyon L’accord parfait pour Tabata et Ludovic Mey Seule table lyonnaise distinguée dans le guide Michelin 2025, le restaurant Ombellule, installé à Lyon (VIe) a permis au couple Tabata et Ludovic Mey de renouer, sans surprise, avec une étoile déjà décrochée à quelques centaines de mètres de là pour leur précédente adresse (Les Apothicaires). Chez Ombellule, le duo a mis les petits plats dans les très grands : scénographie façon OrientExpress signée Nathalie Rives, pièces Art déco d’exception, mobilier sur mesure, objets de collection, fresques originales par l’artiste-peintre Galatée Martin… Une ambiance d’un extrême raffinement doublée d’un énorme travail de service, le duo ayant fait appel à Antoine Pétrus, double MOF Sommellerie et Arts de la table et du service pour accompagner ses équipes en salle. Même souci du détail dans leurs assiettes, les intitulés poétiques du menu laissant place à des plats réfléchis sans chichis où pointent jus, éléments fermentés, travail autour des acidités. Une cuisine technique et pleine de sensibilité parfaitement alignée à la personnalité du duo, également à la tête de la Brasserie Roseaux attenante. Audrey Grosclaude Isère Corrençon-en-Vercors Ludovic Nardozza, entre tradition et associations audacieuses Vingt-deux mois après l’ouverture de son premier restaurant, l’Astérales, à l’Hôtel du golf de Corrençon-en-Vercors (Isère), Ludovic Nardozza, 34 ans, décroche sa première étoile. Là même où le trentenaire avait obtenu son premier emploi en 2011-2012 dans la brigade de Jérôme Faure, premier chef étoilé de l’hôtel de la famille Sauvageon. Quelques belles maisons plus tard, ce champion du monde 2017 du lièvre à la royale a su imposer son style dans le Vercors. Ouverte sur le monde avec “ des clins d’œil à l’Italie” mais très axée sur les produits de l’Isère, sa cuisine est soignée et précise. “J’aime la technique, j’attache beaucoup d’importance aux sauces mais j’adore avoir une base traditionnelle et la revisiter”, souligne le chef. Son credo : conjuguer tradition et originalité. Son filet de sandre, caillé de vache, caviar français et cresson de Fontaine, est par exemple servi avec beurre citronnelle et sauce vin blanc au gingembre “pour donner de la cohérence entre saveurs lactique, saline et terreuse”. Le chef invite aussi les légumes au dessert, mariant le potimarron, gingembre et noisettes, la betterave au miel et au Lambrusco, le topinambour à la poire et au chocolat noir… “Je ne veux pas que le client s’ennuie”, affirme le trentenaire. Nathalie Ruffier MICHELIN 2025 L’Hôtellerie Restauration • Juin 2025 51 Rhône Vaux-en-Beaujolais Romain Barthe retrouve son étoile à l’Auberge de Clochemerle Déjà étoilée de 2012 à 2020, l’Auberge de Clochemerle, à Vauxen-Beaujolais (Rhône), retrouve son étoile Pour le plus grand plaisir de Romain et Delphine Barthe : “On travaille avec la même rigueur depuis dix-huit ans, mais c’est une belle reconnaissance pour l’équipe”, indique le chef. Originaire de l’Est © Mathilda Perrot © Maxime Cordier © DR de la France, passé chez Troisgros, aux Crayères puis chez Didier de Courten, au Terminus, en Suisse, Romain Barthe est arrivé à Vauxen-Beaujolais en 2007. “Delphine est sommelière et comme elle est originaire du Beaujolais, tout nous a porté ici.” Ici, c’est l’Auberge de Clochemerle, un hôtel-restaurant centenaire dont le nom évoque encore, pour quelques-uns, un célèbre roman satirique de 1934. La spécialité du chef ? Son menu surprise : “À l’époque, c’était une petite révolution, mais aujourd’hui nos cliela salle mais c’est l’une de nos particularités.” Dans l’assiette, pas de régionalisme forcé, le chef travaille des produits de saison mais ne s’interdit rien : “On retrouve souvent du pigeon et des poissons d’eau douce locaux, mais j’aime aussi travailler la vanille et les crustacés. J’aime faire découvrir des nouveautés aux client, leur faire plaisir, c’est aussi ça l’esprit d’un restaurant, cette exception.” Audrey Grosclaude
RkJQdWJsaXNoZXIy ODk2OA==