L'Hôtellerie Restauration No 3846

Maître sushi 2 étoiles C ’ est l’un des plus petits restaurants de la capitale. Situé en étage, à deux pas de l’Opéra Garnier (IIe), il ne compte que dix places face à un comptoir et au plan de travail du maître sushi Tomoyuki Yoshinaga. Le nom de cet établissement, créé en 2023 : Sushi Yoshinaga. Signe particulier : la sobriété de son décor, pensé tel un écrin paré de bois blond. L’année dernière, le chef japonais a obtenu une première étoile Michelin. Puis, cette année, rebelote avec un deuxième macaron qui vient récompenser, une nouvelle fois, les deux services que le maître sushi propose cinq soirs par semaine, sans carte, à raison de 25 séquences par dîner. Le tout en accord avec une sélection de vins et de sakés, sous la houlette de Damien Melon, directeur du restaurant, également sommelier. “Si nous nous étions d’emblée positionnés pour remporter une étoile, l’arrivée de la deuxième, était en revanche inattendue. C’est une belle surprise”, confie-t-il. Même impression pour Tomoyuki Yoshinaga, à la fois “ému et ravi” lorsqu’il a entendu son nom lors de la cérémonie organisée pour la sortie du guide Michelin 2025, le 31 mars dernier à Metz (Moselle). Poisson ultra frais, chaque matin L’identité culinaire de Tomoyuki Yoshinaga est un subtil mélange entre l’art du sushi et une sélection de produits français. À commencer par le poisson qui arrive, ultra frais, chaque matin. Découpes minutieuses, assaisonnements savants, précision des maturations comme des températures et saveurs venues d’ailleurs font le reste. Le tout à déguster avec des baguettes en bois de rose, posées sur un petit plateau en cèdre. Le raffinement absolu, orchestré par un chef, ancien étudiant en lettres, qui se voyait devenir professeur d’anglais. Il a appris la cuisine sur le tas, en effectuant des petits boulots pour financer ses années d’université. Pris de passion, il part en apprentissage, une dizaine d’années, chez un maître sushi, puis enchaîne des expériences à Singapour puis en Inde, avant un retour au Japon. Là, il croise la route du chef multi-étoilé Toru Okuda, qui lui propose de venir travailler avec lui à Paris. Sept ans plus tard, Tomoyuki Yoshinaga veut voler de ses propres ailes. Approché par des Tomoyuki Yoshinaga s’est dit à la fois “ému et ravi” par cette deuxième étoile. PARIS C’est avec un restaurant parisien de dix places dédié au sushi que le chef japonais vient de décrocher sa 2e étoile Michelin. Un parcours sans faute pour cet ancien étudiant en lettres qui se destinait à devenir professeur d’anglais. L’Hôtellerie Restauration • Juin 2025 MICHELIN 2025 36 ©11h45 Tomoyuki Yoshinaga

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