L'Hôtellerie Restauration No 3842

Cinq pistes à suivre pour aménager et embellir sa terrasse Suspensions lumineuses, assises foncées, tables en bois okoumé et sol sablé pour cette terrasse ouverte sur la nature, que l’on doit au Studio Briand & Berthereau. 3. Le mobilier : privilégier l’usage Joran Briand pointe l’importance de pouvoir facilement circuler ente les tables, pour les clients comme les serveurs. Il préconise donc d’allier simplicité à efficacité, par exemple en s’équipant d’une desserte pour limiter les retours en cuisine. Quant à Michael Malapert, il distingue la terrasse parisienne de celle de bord de mer : “La première doit être rentrée chaque soir, d’où la pertinence d’un mobilier à la fois durable, solide, léger et empilable.” Il cite volontiers les chaises en rotin tressé des maisons Louis Drucker ou Gatti, “car ce sont des assises résistantes, personnalisables et des marqueurs forts d’une terrasse où l’on va pouvoir s’installer pour boire et/ou manger”. Autre marque qui a fait de la durabilité, son fer de lance,Fermob, qui crée du mobilier et des luminaires pensés pour l’extérieur. Face à la mer, Michael Malapert suggère de grands canapés plutôt que des chaises, “car, le soir, pas besoin de les ranger, il suffit de les protéger”. Enfin, que l’on soit en ville ou ailleurs, l’architecte d’intérieur invite à atténuer tout effet de frontière entre extérieur et intérieur, “afin de créer une continuité des espaces”. “Une terrasse, dit-il, c’est la signature extérieure du restaurant intérieur.” 1. Le contexte : s’adapter à l’environnement Aménager une terrasse en ville ou en bord de mer relève de deux exercices différents. “En ville, il s’agit de proposer un maximum de places assises, au soleil de préférence, tout en prenant en compte la facilité du service et le passage des piétons”, explique Joran Briand, designer et architecte d’intérieur au sein du Studio Briand & Berthereau. Alors que dans une station balnéaire, en plus de la vue panoramique à privilégier, “il faut tenir compte de toutes les contraintes d’un bord de mer”, souligne Michael Malapert, à la tête de l’agence d’architecture intérieure Maison Malapert. À savoir : “Le vent, les embruns, le sel, mais aussi le soleil et la lune qui décolorent les tissus”, poursuit-il. Conséquence : à chaque environnement ses spécificités, à lister avant de choisir les bons matériaux. 2. Les matériaux : miser sur le durable En extérieur, place au résistant et au durable. Pas question de tout changer à l’issue d’une saison pluvieuse, d’une période de grand froid ou d’une canicule. Joran Briand préconise de miser sur l’inox ou l’aluminium, côté métaux. En bord de mer, l’architecte d’intérieur suggère aussi les bois tropicaux, associés à un antidérapant s’ils sont utilisés pour le sol. Il évoque également la pierre pour un plan de travail. Quant aux tissus et mousses textiles soumis au soleil, au vent, au sel..., Joran Briand s’inspire de la sellerie nautique : “Les problématiques liées à la météo d’une terrasse face à la mer sont les mêmes que sur le pont d’un bateau”. Pour anticiper le retour des beaux jours, c’est le moment de soigner sa terrasse. Comment l’améliorer côté confort, l’embellir, la rendre plus attractive pour le client et plus facile en termes de circulation pour le serveur ? Réponses de deux experts. L’Hotellerie Restauration • Février 2025 TERRASSES 18 © DR © DR L’architecte d’intérieur Michael Malapert a pensé une toiture de verdure en amorce de la terrasse du restaurant Delaville, à Paris.

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