6 L’Hôtellerie Restauration N° 3814 - 22 décembre 2023 Roselyne Douillet Thiou installe sa nouvelle table à l’hôtel Norman PARIS La cheffe d’origine thaïlandaise emménage à deux pas des Champs-Élysées, dans le nouvel hôtel de Bertrand Hospitality, décoré par Thomas Vidalenc. Elle y propose ses grands classiques, mais fera également évoluer sa carte au fil des saisons. Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR200389 Le tigre qui pleure, une recette de bœuf mariné et grillé proposée au restaurant Thiou. Depuis les années 2000, Thiou est la référence de la cuisine thaïlandaise à Paris. Officiant d’abord aux Bains-Douches, puis dans son restaurant de la Tour-Maubourg, la cheffe - de son vrai nom Apiradee Thirakomen, Thiou signifiant ‘mignon’ en thaïlandais - s’installe aujourd’hui dans l’hôtel Norman, qui vient d’ouvrir rue Balzac à Paris (VIIIe), à deux pas des Champs-Élysées. Cette nouvelle adresse de 57 couverts, et une trentaine de plus dans le patio attenant, est une première dans un hôtel pour Thiou : “Je m’occupe de toute la partie restauration, des petits déjeuners au dîner, en passant par l’offre de grignotage pour le bar, détaille-t-elle. Mais comme on ne change pas une équipe qui gagne, j’ai gardé quelques-uns de mes classiques à la carte !” Cuisine semi-gastronomique En plus d’une formule déjeuner à 36 € (deux plats) et 44 € (trois plats), y figurent le fameux tigre qui pleure (du bœuf mariné et grillé, accompagné d’une salade carotte-papaye et d’une sauce épicée dont elle garde le secret) ou encore le phad thaï aux crevettes, soja et ciboulette thaï. Au total, dix entrées, dix plats et huit desserts, dont la majorité sera renouvelée au fil des saisons. “Je propose une cuisine semi-gastronomique thaïlandaise, faite avec des produits français, mais je m’adapte aux palais occidentaux”, précise Thiou, qui a gardé ses fournisseurs et une partie de son ancienne équipe, notamment son directeur de salle et sa sous-cheffe, qui travaillent à ses côtés depuis plus de quinze ans. La cheffe Thiou dans son nouveau restaurant, à l’hôtel Norman à Paris (VIIIe). Pierre Gagnaire sera candidat aux élections européennes Le chef multi-étoilé Pierre Gagnaire a accepté de faire partie de la liste Alliance rurale qui sera présentée aux prochaines élections européennes, le 9 juin 2024, avec à sa tête Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs. Toutefois, le chef ne sera pas en position éligible sur cette liste. Dans un entretien au Point, il explique sa décision : “Je suis apolitique, mais je veux défendre la qualité et les traditions d’un territoire qui nous a construits, la France. Leur ruralité, ce n’est pas le passéisme, ce n’est pas une France figée. Bien sûr qu’il ne faut pas ignorer le temps présent et les enjeux climatiques, mais cette culture est importante. Il ne faut pas tout foutre en l’air.” Les retrouvailles annuelles des chefs JRE-France Le 20 novembre dernier, les chefs membres de l’association JRE-France se sont retrouvés pour leur rencontre annuelle et leur assemblée générale à Mauguio (Hérault), près de Montpellier. Pricillia Lebon, cheffe du restaurant L’Ogustin, à La Vacquerie-et-SaintMartin-de-Castries, et Grégory Doucey, chef du restaurant In-Fine à Frontignan, ont organisé ce rendezvous qui a permis aux chefs de se présenter, d’échanger, de partager, pour mieux collaborer et de créer ou recréer du lien. Le matin, les membres se sont réunis en assemblée générale afin de discuter de l’année écoulée, de préparer les 50 ans de l’association en 2024 et son congrès international en avril prochain. L’après-midi fut consacré à une visite des vins du Pays d’Oc IGP. Le dîner de gala, en présence des partenaires, a clôturé cette journée. Prochaine assemblée générale en novembre 2024 dans les Vosges. La grande salle à manger du rez-de-chaussée est classée à l’inventaire des Monuments historiques grâce aux boiseries de Louis Majorelle. © MRTRIPPER Un hôtel en hommage à Norman Ives Le Norman, hôtel de 29 chambres et 8 suites de Bertrand Hospitality, a ouvert le 16 octobre dernier dans l’ancien hôtel de Vigny. Décoré par Thomas Vidalenc, l’établissement s’inspire de l’univers de Norman Ives, peintre et graphiste américain des années 1950-1960. Imaginé comme un appartement privé plus que comme un hôtel, il propose des espaces chaleureux avec fauteuils confortables, canapés vintages, éclairage tamisé, bibliothèque et tableaux d’art contemporain aux murs. Matériaux naturels, tapis graphiques et meubles sur mesure décorent les chambres, qui se déclinent en quatre catégories avec des superficies débutant à 22 m². La clientèle internationale, loisirs et famille, est visée. Un bar accueille les clients du quartier à partir de 17 heures, qui peuvent faire leur choix dans une riche carte de cocktails. Au début de l’année prochaine, ils pourront également profiter d’un spa Omnisens, avec bassin, sauna et deux salles de soins, ainsi que d’un espace fitness. Bertrand Hospitality ouvrira, quelques mois plus tard, l’hôtel Balzac, situé juste en face. © MRTRIPPER © YANN DERET © MRTRIPPER © STLAURE@GMAIL.COM © OLIVIER MAYNARD RESTAURATION
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