L'Hôtellerie Restauration No 3775

5 24 juin 2022 - N° 3775 L’Hôtellerie Restauration LYON À Eurexpo Lyon, les 8 et 9 juin derniers, les professionnels de l’hôtellerie-restauration ont pu échanger autour des dernières innovations durables du secteur. Une troisième édition marquée également par la sortie de la crise du Covid. Une question, un commentaire sur cet article lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR571361 DANS VOS RÉGIONS Une question, un commentaire sur cet article lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR170427 Laurent Barthélémy : “Nous allons avoir du monde dans les stations balnéaires” Laurent Barthélémy : “Il faut tout faire pour rester des acteurs indispensables du tourisme et être reconnus en tant que tels.” L’Hôtellerie Restauration : Quel bilan avez-vous fait de l’année 2021 ? Laurent Barthélémy : D’un point de vue touristique, je suis fier d’appartenir à un territoire dont les habitants ont réappris à partir en vacances chez eux. Malheureusement, il a fallu attendre que nous ayons une grosse crise sanitaire pour qu’on s’aperçoive que nos métiers et notre filière sont importants pour la vie régionale. Il faut tout faire pour rester des acteurs indispensables du tourisme et être reconnus en tant que tels. Du côté des entreprises, il y a eu des difficultés. Mais aussi un vrai service, un dialogue avec les services de l’État et de la région. Quelles ont été les difficultés ? De la même façon qu’en 2020, il y a eu de très longues fermetures administratives. Il faut se rappeler que nous n’avons réellement rouvert qu’en juillet 2021. Les aides ont été là pour que les entreprises survivent. Nous ferons le bilan de la consolidation de ces entreprises une fois qu’elles auront remboursé leur PGE et qu’elles continueront à vivre et être viables dans le temps. Cette période nous a permis de nous remettre en question, de travailler différemment, d’évoluer. La région Nouvelle-Aquitaine n’échappe pas aux problèmes de recrutement. Nous nous interrogeons sur comment attirer les salariés, les fidéliser. La très grande majorité de nos chefs d’entreprise sont convaincus que la qualité de vie au travail va au-delà du simple salaire à la fin du mois, même si cela reste une condition importante. Beaucoup d’argent est mis sur la table par les services de l’État pour des formations à destination des demandeurs d’emploi, que nous n’arrivons pas à remplir. En 2021, la Région, Pôle emploi et Akto ont financé une formation à 137 demandeurs d’emploi. Mais cela ne suffit pas à combler les besoins en main-d’œuvre. Il y a des améliorations à faire sur le logement, le transport, etc. Malheureusement, nous ne sommes pas seuls autour de la table. Considérez-vous qu’il y ait de nouvelles tendances depuis la crise sanitaire ? Les clients qui sont restés enfermés pendant des mois ont la volonté de visiter notre région dès qu’il fait beau. Preuve en est avec la fréquentation énorme qu’il y a eu pendant les vacances scolaires à la montagne. Cet été, il va y avoir du monde dans les stations balnéaires, c’est sûr et certain. En revanche, nous avons toujours beaucoup de difficultés sur la partie tourisme d’affaires. Les habitudes de travail sont devenues différentes avec le distanciel et de nombreux congrès ont été annulés. Dans de nombreuses villes, les mairies ont autorisé l’agrandissement des terrasses durant cette période de crise. À La Rochelle par exemple, cette extension va demeurer pour la saison mais à un prix plus élevé. Est-ce un problème ? Sincèrement, je pense que les mairies, dans leur très grande majorité, ont joué le jeu de l’extension des terrasses. Cela a permis à de nombreux établissements de pouvoir travailler très sereinement. Il faut que tout le monde comprenne que la terrasse fait partie du domaine public. Ce n’est pas simple à entendre, mais c’est la vérité. Tout le monde veut étendre ses tables, mais il ne faut pas générer de la concurrence déloyale envers ceux qui n’ont pas la possibilité d’avoir de terrasse. Le président de l’Umih Nouvelle-Aquitaine, également vice-président d’Akto, l’Opco du secteur, a de bons espoirs pour cette saison. En restant conscient des difficultés de recrutement et de remboursement du PGE. Stéphanie Pioud Cette année, le salon a été construit autour de sept parcours de visite. Amélia Blanchot La mairie de La Rochelle a maintenu pour la saison les extensions de terrasses. © STÉPHANIE PIOUD © UMIH NOUVELLE AQUITAINE © GETTYIMAGES Avec près de 2 500 visiteurs et 200 exposants issus de toute la filière du food service (produits alimentaires, boissons, équipements, hygiène, emballage, mobiliers, technologies, formations…), la troisième édition du Sirha Green (la dernière ayant eu lieu en septembre 2020) a atteint son objectif. À savoir mobiliser les professionnels de l’hôtellerie-restauration autour d’une alimentation plus saine et un food service toujours plus respectueux de l’environnement. “Le développement durable, qu’il soit économique, social ou environnemental est aujourd’hui au cœur des préoccupations des professionnels du secteur. Le Covid a d’ailleurs renforcé cette prise de conscience. L’enjeu de ce salon est d’accompagner les acteurs déjà engagés ou en cours de mutation pour les aider à construire une offre responsable”, explique Luc Dubanchet, directeur du Sirha Green. Un nouveau parcours de visites Pour faciliter la visite et permettre aux professionnels de découvrir les dernières innovations durables du secteur, sept parcours ont été créés cette année autour de thématiques fortes comme la réduction des déchets, les produits locaux et labellisés, l’alternative au plastique, l’éco-conception, la fabrication à façon, les initiatives sociales et solidaires… Lieu de rencontres professionnelles, le Sirha Green a également pour vocation de favoriser les bonnes pratiques via son forum. Cet espace majeur du salon a ainsi permis d’accueillir de nombreuses conférences, tables rondes et démonstrations sur les enjeux de demain comme le locavorisme, la réduction du gaspillage alimentaire, la food tech… “Face à des consommateurs sensibilisés aux questions environnementales et davantage ouverts aux solutions alternatives, le food service est en pleine transition. Grâce à ce salon, nous espérons que les professionnels auront une perception plus éclairée sur l’avenir”, conclut Luc Dubanchet. Sirha Green 2022 : “Le food service est en pleine transition”

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