L'Hôtellerie Restauration No 3733

Poser une question, ajouter un commentaire François Pont > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR265106 salon pour recevoir ses clients. De grands groupes nous demandent des formules d’abonnements” , ajoute David Lebée. “La demande est bien là” Laurent Rozenbaum , directeur marke- ting du groupe Hôtels en ville, confirme : “Nous avons reboosté notre offre de coworking avec des créneaux horaires plus larges. On voit arriver cette clientèle de travailleurs nomades, souvent seuls, par Dayuse mais aussi en direct. Ces clients ont une demande de calme mais aussi de balcons et terrasses. Il faut aussi un bon service d’étages.” “La demande est bien là , estime quant à lui Julien Humbert , directeur de l’hôtel les Jardins de la Villa (Paris, XVII e ). Au lendemain du confinement, j’ai vendu un salon de séminaire pour plusieurs mois à une société en télétravail. On perçoit bien la tendance mais elle est soumise au profil de l’hôtel. C’est possible quand on a beaucoup de chambres.” Pourtant, d’autres hôteliers ont tenté l’expérience mais ont vite déchanté. Cela a été le cas de Nathalie Heckel , directrice de l’hôtel du Jeu de Paume à Paris (IV e ) : “Dès le mois de mars, j’ai tout tenté même de louer mes chambres en bureau. À part une ou deux siestes coquines en journée, je n’ai eu aucune demande de location de chambre pour travailler. Il faut dire qu’avec une table en demi-lune, un fauteuil peu er- gonomique et un lit que nous ne pouvons pas extraire de la pièce, je doute que nous soyons adaptés à ce type d’offre.” “Ce n’est pas le coworking qui va sauver notre activité” Et l’hôtelière d’ajouter : “Ce n’est pas le coworking qui va sauver notre activité mais un vaccin !” “L’histoire du cowor- king à l’hôtel, c’est un peu celle du wifi. Quinze ans en arrière, aucun hôtel n’était connecté. Aujourd’hui, ce serait inenvisa- geable. Dans dix ans, l’établissement qui n’aurait pas une offre pour les travailleurs nomades perdra des clients” , conclut Xa- vier de Mazenod. “Travailler à la maison, les gens adorent, mais pas sur la durée” “À Pont-l’Abbé, nous aménageons un hôtel de 19 chambres en espace de polyactivité avec l’idée d’offrir un lieu où l’on puisse passer du calme d’une chambre-bureau à l’interaction sociale d’un espace de travail partagé voire à la convivialité d’un bistrot connecté”, détaille Thierry Acquitter , gérant de l’hôtel du Port à Lesconil en Bretagne (Finistère). L’hôtelier a en effet constaté que “les gens adorent travailler à la maison, mais pas sur la durée”. Si la démarche a été motivée par la crise sanitaire, elle “s’inscrit dans le développement des territoires et le long terme !”, promet Thierry Acquitter. © PIXABAY Espaces partagés, calme d’une chambre-bureau ou café connecté, les hôtels offrent une déclinaison de lieux pour les travailleurs nomades.

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