L'Hôtellerie Restauration No 3723
14 L’Hôtellerie Restauration N° 3723 - 3 septembre 2020 L'ACTUALITÉ Poser une question, ajouter un commentaire Marie Tabacchi > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR964382 A vec un afflux important de vacanciers dans le golfe de Saint- Tropez (Var), le nombre de contaminations au Covid-19 a nettement augmenté durant le mois d’août. Fin juillet, un ‘cluster’ était repéré au restaurant Le Pablo à Saint-Tropez (Var) où 18 salariés étaient positifs au Covid-19, ainsi qu’à la plage Indie Beach à Ramatuelle - appartenant au même propriétaire -, où deux saisonniers l’étaient également. Quelques jours plus tard, ce sont les restaurants Noto et Salama qui fermaient leurs portes préventivement pour procéder au dépistage des équipes. Le 25 août, le célèbre Café Sénéquier rouvrait ses portes après une fermeture de quinze jours voulue par la direction, suite aux tests positifs de deux salariés. “On a été irréprochables depuis le début sur le protocole sanitaire. Dès le mois de juin, on a imposé le masque à nos clients et le gel hydro-alcoolique était systématique pour chacun. Mais nos salariés sortent, vont faire leurs courses ou voir des amis, la contamination est probablement arrivée de l’exté- rieur” , commentent Patrick Servant, directeur général, et Chloé Boullet , directrice chez Sénéquier. Depuis, “toutes les équipes ont été testées et ce, à deux reprises. Les résultats permettent ainsi une réouverture sereine et sans ambiguïté. Aujourd’hui, la fréquenta- tion s’est calmée avec l’arrivée de la rentrée scolaire mais on a la chance d’être plein, nos clients sont vraiment ravis de retrouver leur ‘cœur rouge’ sur le port” , ajoute la directrice. Sur la plage de Pampelonne, quatre établissements touchés À Ramatuelle, les plages Verde et Moorea ont dû fermer le 5 août pour non-respect du protocole sanitaire. Une fermeture adminis- trative de quinze jours intervenue au plus fort de la saison et que le gérant de Moorea, Christophe Coutal , a contestée. Pour autant, le maire, Roland Bruno , affirme que la préfecture les avait mis en garde : “Certains ont rectifié rapidement, d ’ autres ont été sanctionnés. En réalité, le problème n ’ a concerné que quatre établissements sur les 25 que compte la plage. Depuis ces fermetures administratives, il y a eu une réelle prise de conscience”, explique-t-il. Le lendemain du week-end hautement fréquenté du 15 août, le club les Palmiers et la plage Loulou fermaient leurs parasols pour quelques jours, le temps d’obtenir le retour des tests de leurs em- ployés. Elles ont rouvert depuis. “Ce qui a été perturbateur, c’est de ne pas rouvrir les discothèques malgré nos propositions, com- mente Jean-Pierre Ghiribelli , président de l’Umih Var. Les fêtes se sont déplacées vers les bars, les restaurants et les plages. La fréquentation a été historiquement haute et l’affluence a été incon- trôlable. Après le confinement, la profession avait besoin de sortir du marasme et les clients avaient envie de faire la fête. Le point positif, c’est que l’été a été excellent dans le Var, mais maintenant, il faut maîtriser au maximum le protocole sanitaire et, surtout, le faire respecter aux clients. C’est la condition pour maintenir une bonne fin de saison”, martèle-t-il. Covid-19 : un été sous tension à Saint-Tropez et Ramatuelle SAINT-TROPEZ Les établissements et leurs jeunes saisonniers ont été particulièrement touchés pendant la saison estivale. Certains ont décidé de fermer leurs portes préventivement, alors que d’autres y ont été contraints pour non-respect du protocole sanitaire. Le Café Sénéquier a rouvert ses portes le 25 août avec un protocole sanitaire strict et une terrasse agrandie. © SÉNÉQUIER
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