L'Hôtellerie Restauration No 3723

Poser une question, ajouter un commentaire Nadine Lemoine > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR464426 L a concertation entre la Mairie de Paris et les représentants de l’Umih, du GNI et du Sneg a porté ses fruits. Réunis le 27 août, ils se sont accordés sur le fait que l’application stricte des mesures sanitaires (port du masque, distanciation sociale, lavage des mains…) couplée à la tenue d’un cahier de rappel des clients pouvait éviter la fermeture des cafés et res- taurants à 23 heures, comme c’est le cas dans les Bouches-du-Rhône (lire p. 8). “Si l’on ferme à 23 heures, où vont les clients ? Dans des lieux clos ou sur les quais, sans aucune distanciation. Alors que chez nous, il y a un protocole” , explique Franck Delvau , président de l’Umih Île-de-France. En revanche, “il faut que ceux qui ne res- pectent pas les règles sanitaires soient fer- més” , insiste-t-il, refusant que le compor- tement d’une poignée d’établissements nuise à toute la profession. Les contrôles devraient s’intensifier. Il est important que tous soient solidaires et scrupuleux dans L’ACTUALITÉ À Paris, les professionnels mettent en place un cahier de rappel des clients 10 L’Hôtellerie Restauration N° 3723 - 3 septembre 2020 l’application du protocole sanitaire. En parallèle, les syndicats ont proposé la mise en place d’un cahier de rappel. Un argument qui a été entendu par Anne Hidalgo , maire de Paris, et Olivia Polski , adjointe en charge du commerce, de l’arti- sanat, des professions indépendantes et libérales. “Nous allons informer immédia- tement nos adhérents, afin qu’ils mettent un cahier à l’entrée de leur restaurant dans lequel les clients pourront inscrire leur nom, téléphone et e-mail. Nous, les syndicats, et la mairie de Paris, avons réalisé un flyer qui donne toutes les explications sur l’intérêt et l’utilisation du cahier de rappel, à disposer sur celui-ci” , détaille Franck Delvau. Ce cahier va aider l’Agence régionale de santé (ARS) à identifier les cas contact. Lorsqu’une personne est déclarée positive au Covid-19, l’ARS lui demande qui elle a rencontré et où elle s’est rendue. Si cette personne donne le nom d’un restaurant ou café, l’ARS contacte l’établissement pour avoir accès au cahier de rappel de clients et pouvoir ainsi demander aux personnes potentiellement infectées de se faire tester. “On ne peut pas obliger un client à remplir le cahier” Remonter la chaîne des contaminations est essentielle pour la briser. L’inconvé- nient ? “On ne peut pas obliger les clients à remplir ce cahier. On doit malgré tout leur expliquer son intérêt et les rassurer. Les cahiers seront détruits au bout de quatre semaines et en aucun cas, les données ne pourront être utilisées commercialement.” Franck Delvau en appelle à la mobilisa- tion. “ ‘La crise économique sera pire que la crise sanitaire’, a déclaré Jean Castex . On est en plein dedans ! Les chiffres sont alarmants. Au premier semestre, le nombre de touristes a chuté de 14 millions. Les séminaires et grands événements ont été annulés. Pour sauver Paris, il faut redonner confiance aux touristes, au marché d’af- faires et aux Parisiens.” Le cahier de rappel doit y contribuer. Grâce à la tenue d’un registre et au strict respect du protocole sanitaire, les bars et restaurants parisiens devraient échapper à la fermeture anticipée à 23 heures, comme c’est le cas dans les Bouches-du-Rhône. Vos commentaires Adeline Dionnet “Je pratique le cahier de rappel depuis le 11 juin, les clients apprécient et c’est rassurant pour tout le monde.” Franck Delvau , président de l’Umih Paris Île-de-France: “Pour sauver Paris, il faut redonner confiance aux touristes, au marché d’affaires et aux Parisiens.”

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