L'Hôtellerie Restauration No 3703

L’Umih lance un nouvel appel à destination des assureurs Les professionnels ne désarment pas face au refus des assureurs de couvrir la perte d’exploitation, dont la prise en charge n’est pas prévue dans le cadre d’une crise sanitaire. R oland Héguy , président confédéral de l’Umih, a extrait une phrase du rapport 2018 de la Fédération française de l’as- surance : “Prévenir, accompagner et soutenir dans un monde marqué par l’incertitude, c’est la mission de l’assureur, qui protège au quoti- dien et prépare l’avenir.” Il aujourd’hui s’inter- roge sur sa sincérité. “Nos chefs d’entreprise cotisent chaque mois auprès de leur assurance pour pouvoir être soutenus en cas de coup dur, rappelle-t-il. Et aujourd’hui, nous nous estimons lâchés par les assureurs. Nous n’entendons donc pas relâcher notre mobilisation, car pendant que la Fédération française de l’assurance parle d’argent, nous, nous parlons d’emplois, d’hommes, de femmes et d’entreprises qui par- ticipent à l’attractivité de leur territoire et de notre pays”, s’insurge le dirigeant syndical qui réclame un “ dispositif exceptionnel d’indemni- sation permettant de subvenir en urgence, au moins partiellement, aux graves pertes d’exploi- tation que subissent nos entreprises”. Ce dispositif, explique-t-il, “ reposerait sur un mécanisme de fongibilité permettant de puiser dans les fonds des sinistres les moins mobili- sés pendant la période de crise pour couvrir les besoins en pertes d’exploitation” . L’Umih réclame aussi la reconnaissance juridique pleine et entière de l’état de catastrophe sanitaire dans les futurs contrats d’assurance “ pour que cette situation inique ne puisse plus jamais se reproduire” . Lundi 6 avril, lors d’une audition devant la commission des affaires économiques du Sénat, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire , a confirmé qu’il souhaitait “ qu’on puisse aboutir rapidement sur la définition d’un dispositif de catastrophe sani- taire qui puisse être couvert par les assureurs”, mais le dispositif concernera l’avenir, pas la crise qui est en cours. L’Hôtellerie Restauration : L’État va financer les formations des salariés en chômage partiel pour que “les entreprises continuent à investir dans les compétences” en utilisant notam- ment le Fonds national de l’emploi (FNE). Dans quelle mesure ? Hervé Bécam : Durant cette période, les entreprises et les salariés ont tou- jours la possibilité de mobiliser les dis- positifs de formation gérés par Akto. Nous avons référencé une offre de for- mation à distance et Akto-réseau Fafih travaille en étroite collaboration avec la profession pour promouvoir cette offre et a renforcé les moyens à dispo- sition des entreprises. Quant au Fonds national de l’emploi (FNE), il pouvait déjà être utilisé par les entreprises mais dans un cadre plus contraint que celui qui vient d’être proposé. Le ministère du Travail a indiqué qu’une convention simplifiée sera possible à partir du 14 avril entre l’entreprise ou l’Opco et les directions régionales du travail. Concrètement, comment cela va-t-il se passer ? Le ministère a bien conscience que, dans ces périodes compliquées pour notre pays, toute nouvelle charge administrative et financière pour les entreprises serait contre-productive. La très bonne nouvelle, c’est que ce FNE est désor- mais ouvert à toutes les entreprises sans distinction de taille alors qu’il était limité à celles comptant moins de 250 salariés auparavant. Il y a deux façons de bénéficier aujourd’hui du FNE : soit en faisant des demandes individuelles auprès de la Direccte, soit en s’inscrivant dans une demande collective avec le concours d’Akto qui servira alors d’intermédiaire. Les services y travaillent déjà dans l’attente des dernières modalités. Quelles seront les formations éligibles et comment être sûr de la qualité de la formation ? Pour ce FNE, que je qualifie d’exceptionnel - comme la situation que nous vivons -, toutes les formations sont éligibles dès lors qu’elles se font à dis- tance, de la formation courte à la formation diplômante, sauf bien sûr celles qui relèvent des obligations strictes de l’entreprise. Il s’agit bien de permettre aux salariés de monter en compétence pour préparer la reprise d’activité dans les meilleures dispositions possibles. Être sûr de la qualité reste une question récurrente en formation, cela vaut autant pour les formations à distance que pour celles en présentiel. Quels conseils allez-vous donner aux entreprises ? Je m’autoriserais à leur en donner trois : d’abord, connaître ce qui peut se faire en formation à distance, toutes les informations se trouvent sur le site d’Akto. Ensuite, proposer aux salariés la liste des formations sélectionnées, pour recueillir les accords et peut-être déceler d’autres besoins. Enfin, en cas de doute, appeler son conseiller Akto qui reste le meilleur conseil pour accompa- gner l’entreprise dans le choix de son offre et celui des mesures financières. L’État va financer les formations des salariés en chômage partiel Le point avec Hervé Bécam, président d’Akto (opérateur de compétences qui regroupe 32 branches dont celle de l’hôtellerie et de la restauration) et vice- président confédéral de l’Umih. Roland Héguy , président confédéral de l’Umih. “Toutes les formations sont éligibles dès lors qu’elles se font à distance” dans le cadre du Fonds national de l’emploi, explique Hervé Bécam . Nos chefs d’entreprise cotisent chaque mois auprès de leur assurance pour pouvoir être soutenus en cas de coup dur.” +33 (0)4 91 65 17 56 commercial@misterbooking.net www.misterbooking.net La solution Tout en Un pour gérer votre hôtel autrement ! LOGICIEL HÔTELIERPMS CHANNEL MANAGER MOTEURDE RÉSERVATION PRÉ-CHECK-IN ENLIGNE PAIEMENT AUTOMATISÉ API OUVERTE Demandez votre démo sur : www.misterbooking.net Poser une question, ajouter un commentaire Sylvie Soubes > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR963086 VIE PROFESSIONNELLE #coronavirus

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