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Paris
Six personnalités du septième art ont inspiré le lieu, décoré par l’architecte Philippe
Maidenberg.
Atelier déco
L
e 123 Sébastopol (Paris, II
e
)
n’est pas un cinéma. Et
pourtant, avec son tapis rouge, la bande annonce
au-dessus du desk où sont imprimés les noms des
six personnalités qui ont inspiré la décoration de l’hôtel,
on se croirait dans l’entrée d’un cinéma new-yorkais.
C’est le choix fait par l’architecte
Philippe Maidenberg
,
qui a livré son interprétation de l’univers de chacune
des ‘muses’ de l’hôtel. Le dernier étage, avec sa vue
sur le théâtre de la Beauté lyrique, est dédié à
Jean-
Paul Belmondo
.
Les trois domaines de prédilection
de l’acteur sont mis en scène : la boxe, le théâtre et le
cinéma. Chez
Claude Lelouch
,
le décor se résume à
un seul mot : ‘action !’, avec ses bobines de film jusque
dans la salle de bains. L’univers
Danièle Thompson
est
aussi gai et coloré que le ton des films de la scénariste et
réalisatrice (il évoque surtout
La Boum
).
On plonge dans une ambiance plus parisienne chez
Agnès Jaoui
et
Jean-Pierre Bacri
,
avec ces écrits
raturés sur la nappe en papier des tables de bistrot.
Elsa
Zylberstein
est évoquée dans un décor féminin, au style
poudré et précieux. Enfin, au rez-de-chaussée, dédié
à
Ennio Morricone
,
on plonge dans une atmosphère
plus masculine, en noir et blanc rehaussé d’une élégante
touche de bleu indigo. Aux murs, on trouve bien sûr des
partitions de musique du compositeur.
Clap d’ouverture au 123 Sébastopol
L’ESPRIT DU LIEU
Philippe Maidenberg
,
architecte :
“
La
chambre est comme
un décor de cinéma,
le client qui entre va
cadrer immédiatement.
Il faut tout prévoir, la
lumière, les objets,
lamise en valeur
de chaque chose.
Pour moi, la réalisation du 123 est une rencontre avec six
personnages et l’émotion est le cadeau que ces gens-làm’ont
offert.”
La chambre Claude Lelouch.
La chambre Danièle Thompson.
La chambre Ennio Morricone
Vue du bar sous la verrière.