L’actualité
Le Français, en poste au Château de Cordeillan-Bages à Pauillac, a remporté le 47
e
prix culinaire international,
présidé pour la première fois par Emmanuel Renaut, chef-patron de Flocons de sel à Megève.
Bertrand Millar, vainqueur du prix Taittinger 2013
© LOUIS TERRAN
© LOUIS TERRAN
LuKMUJZM
6
8
B
ertrand Millar
,
second
de cuisine au Château de
Cordeillan-Bages (Pauillac,
33),
a remporté le 47
e
prix culinaire
international Taittinger 2013, mardi
26
novembre.
“
C’est l’un des plus
beaux moments de ma vie. Je remercie
mon chef,
Jean-Luc Rocha
,
mon
épouse et mes enfants. Je suis ému
et heureux.”
Ce sont les quelques
mots que le lauréat a prononcés
dans les salons du Pré Catelan
(
Paris, XVI
e
),
alors qu’on lui remettait
l’impressionnant trophée en argent.
Au palmarès, il devance
Benoît
Tannières
,
restaurant Le Gastro
à Lausanne, représentant la Suisse,
et
Hideki Kamata
,
de l’Imperial
Hotel à Tokyo, pour le Japon.
“
Il faut rappeler la spécificité de ce
prix mythique : la moitié du concours
est connue la veille. Les candidats
ont forcément une courte nuit pour
mettre au point leur recette. Tu es
seul. C’est un exercice particulier”
,
souligne
Emmanuel Renaut
,
qui
a obtenu la troisième place lors du
concours en 1997. Ce dernier se passe
en deux temps : une finale nationale,
puis internationale, qui se déroule
à l’École de gastronomie Ferrandi
(
Paris, VI
e
).
Les finalistes de chaque
pays reçoivent le thème général
trois semaines avant les épreuves.
Cette année, il s’agissait de l’agneau
avec deux garnitures dont une à
base d’abats : ris, cervelle, rognons,
accompagnée d’une sauce ou d’un jus.
La veille du concours, au soir, le
thème précis est tiré au sort devant
un huissier, ainsi qu’une liste
d’ingrédients parmi lesquels le
candidat choisit ceux dont il a besoin
pour exécuter la recette qu’il doit
créer. Cette année, le tirage au sort
a désigné la selle d’agneau.
“
C’est le produit qui offre le plus
de possibilité, mais sûrement le
plus complexe à travailler. Les six
finalistes ont fait du beau travail”
,
assure Emmanuel Renaut.
Le chef de Flocons de sel, 3 étoiles
Michelin
à Megève, leur avait
aussi concocté un plat imposé
inspiré de sa carte : entrée chaude
à base de légumes de saison (trois
au minimum) dans l’esprit d’un
millefeuille (sans pâte ni œuf ).
“
Souvent, lors des concours, la qualité
de l’entrée ou du dessert est un peu
en-dessous de celle du plat
,
confie-t-il.
C’est ce qui permet de départager les
candidats. Mais cette fois, le travail
sur ce millefeuille 100 % légumes
les a inspirés. C’était vraiment très
intéressant.”
Le prix culinaire international Le
Taittinger devrait connaître quelques
changements l’année prochaine.
L’ouverture du concours à d’autres
nations devrait augmenter le nombre
de finalistes. Les jeunes chefs
européens en sont demandeurs.
À suivre.
Q
NADINE LEMOINE
Bertrand Millar
,
Château Cordeillan-Bages à Pauillac.
De gauche à droite :
Hideki Kamata
(
Japon),
Jean-Pierre Redont
,
secrétaire général
du prix culinaire,
Benoit Tannières
(
Suisse),
Emmanuel Renaut
,
président du jury,
Vitalie Taittinger
,
Bertrand Millar
,
le lauréat,
Claire Taittinger
,
Colette Lenôtre
,
Pierre-Emmanuel Taittinger
,
président des champagnes Taittinger, et
Pierre Arditi
,
lors de la remise des prix au Pré Catelan (Paris, XVI
e
).
Président
:
Emmanuel Renaut
Jury cuisine
:
Bernard Leprince
et
Christian Née
Jury dégustation
:
Michel Roth
,
Christopher Coutanceau
,
Sylvain
Momberger
,
Pierre Fonteyne
,
Jean-
Jacques Menanteau
,
Gérard Boyer
,
Hiroshi Horita
,
Amandine Chaignot
,
Philippe Labbé
,
Stéphanie Le Quellec
et
Ulf Wagner
Membre du comité d’organisation
:
Michel Comby
LE JURY