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Restauration
Champagnac-la-Rivière
À 29 ans, Charles-Antoine Darfeuilles s’est lancé dans un projet
audacieux : créer un restaurant dans les anciens locaux d’une petite gare de campagne du
sud de la Haute-Vienne.
La Gare prend un bon départ
D
es années après sa
fermeture, la gare
de Champagnac-
la-Rivière (87), petite
commune rurale à
40
km de Limoges,
connaît une nouvelle
jeunesse. Depuis mars
dernier, ce ne sont pas
des voyageurs qu’elle
accueille mais les
clients du restaurant
de
Charles-Antoine
Darfeuilles
,
sobrement
baptisé La Gare. Après
avoir travaillé dans
l’événementiel à Pau
(64),
le propriétaire
a été rattrapé par
sa passion pour la
gastronomie et son envie
d’entreprendre. De retour au pays, il découvre un jour cette
gare fermée depuis une éternité. Un coup de cœur. À l’automne
2011,
il rachète les bâtiments.
Complètement rénové, l’ancien dépôt de marchandises abrite
aujourd’hui le restaurant. Dans une décoration à la fois
campagnarde et industrielle, la salle très lumineuse de 100m
2
peut accueillir une quarantaine de couverts. Quant à la gare
en elle-même, elle devrait dans un second temps accueillir
des chambres d’hôte. Pour arriver à son terme, le projet a
nécessité un investissement d’environ
350 000
€.
“
Vu l’actuelle frilosité des
banques pour financer les créations
d’entreprise, le projet n’aurait pas pu
voir le jour sans l’aide d’Initiative
Haute-Vienne”,
souligne ce jeune chef
d’entreprise de 29 ans.
“
BOULOT-BISTROT-GASTRO”
Dès lors, Charles-Antoine
Darfeuilles va suivre une formation
au pôle hôtellerie restauration
tourisme du Greta Haute-Vienne,
au lycée Jean Monnet de Limoges.
Aujourd’hui, c’est un chef
enthousiaste et épanoui qui mise
sur une cuisine réalisée à partir de produits frais et locaux.
“
Je
n’ai pas la prétention d’inventer quoi que ce soit. Je m’efforce
de cuisiner des choses simples et bonnes autour d’une carte
réduite”,
revendique ce chef qui refuse tout formatage. Dans
un secteur rural assez isolé, Charles-Antoine Darfeuilles sait
qu’il ne doit négliger aucune clientèle.
“
Le restaurant est
ouvert 7 jours sur 7. Je pars sur un concept boulot-bistrot-
gastro. À savoir que le midi en semaine, c’est un menu ouvrier
à 13,50 €. Les soirs de la semaine, c’est ambiance bistrot avec
des plats canaille et un menu à 18 €.
Le week-end, nous proposons un menu
plus gastronomique à 29 €”,
explique
ce chef qui n’hésite pas à sortir de sa
cuisine.
“
Chaque dimanche soir, j’ai
décidé de faire du repas un moment
de convivialité. J’installe une grande
table au milieu de la salle et je mange
avec mes clients.”
Une belle idée qui
alimente le bouche à oreille. C’est
ce dernier qui, depuis l’ouverture,
contribue aux bons débuts de La Gare.
Fabrice Varieras
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Champagnac-la-Rivière
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Le chef
Charles-Antoine Darfeuilles
peut compter sur
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Séverine Verger
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