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du 30 octobre 2008
RESTAURATION

EN REPRENANT LE RESTAURANT DE PATRICK DERDÉRIAN

THIERRY BURLOT VEUT DONNER UNE SECONDE CHANCE AU ZÉBRA SQUARE

Paris (XVIe) Patrick Derdérian a confié le restaurant du Zébra Square à Thierry Burlot avec option d'achat. Concept, déco, cuisine, tout a été revu pour relancer l'affaire et lui servir de tremplin à l'international.


Thierry Burlot reprend le restaurant Zébra Square en location-gérance, dans l'idée de le racheter et de fonder, grâce à lui, un groupe de restauration qui fera des petits.


Le Zébra Square a subi 7 semaines de travaux. La déco, le mobilier, la vaisselle… tout est neuf pour accueillir la clientèle de 7 h à minuit.

Est-ce que je peux monter et diriger un groupe de restauration ?", c'est la question que se pose Thierry Burlot chaque matin. "C'est jubilatoire", confie-t-il. À 43 ans, le patron du Quinze depuis sept ans, des Caves du Quinze (ouvertes depuis une dizaine de jours), et en location-gérance au Crystal Room Baccarat, a d'autres réussites à son actif comme l'Armani Caffé. Créer une affaire et la gérer au quotidien, il sait faire. Il n'a plus rien à prouver de ce côté-là. Maintenant, il se lance un nouveau défi : monter un groupe de restauration dont la pierre fondatrice sera le Zébra Square Paris.
Il y a quelques mois, Patrick Derdérian constate que la fréquentation du Zébra Square, restaurant de l'hôtel éponyme, s'érode (le Zébra Square Moscou a fermé et celui de Monaco est vendu). À Paris, l'endroit a vieilli, et est très bruyant. Il repense le concept, imagine une organisation de l'espace différente, une nouvelle décoration et fait appel à un acousticien pour trouver des solutions drastiques pour rendre l'ambiance plus feutrée. Patrick Derdérian a dû revoir ses plans avec le diagnostic de l'acousticien. Pour limiter le bruit, il y a des contraintes, du sol au plafond : moquette, revêtement mural, disparition des consoles, fermeture de la cuisine ouverte, création d'un sas acoustique entre la cuisine et la salle… En se pliant aux 'incontournables', le résultat est plus que probant. La déco, sur le thème du voyage, cartes marines aux murs, reste contemporaine avec le mobilier signé Philippe Hurel. Vaisselle, nappage… tout est neuf. Le bar a disparu, mais un salon privé pour 10 personnes est venu compléter l'offre. Patrick Derdérian décide aussi de revoir la cuisine. Il fait appel à Thierry Burlot, et lui demande de revoir la carte en tant que consultant. Ce dernier lui rétorque qu'il souhaite la location-gérance avec option d'achat dans les trois ans. Banco !

Nouveau cadre, nouvelle cuisine
Après sept semaines de travaux cet été et un investissement très conséquent, le restaurant a rouvert ses portes le 1er septembre avec un nouveau cadre et une nouvelle cuisine signée Thierry Burlot. Il hérite d'un lieu raffiné, en harmonie avec l'hôtel sur lequel il existe aujourd'hui une vraie continuité. Le restaurant est passé de 150 à 110 places. Chaque semaine, la fréquentation s'améliore. L'amplitude d'ouverture, de 7 h à minuit, "du petit-déjeuner à l'après-spectacle", a impliqué un renforcement des effectifs : de 30 à 35 personnes au total. Il y a aussi la demande de la clientèle de l'hôtel. Ticket moyen : 45 E le midi (boissons incluses) et 60 E le soir. Au déjeuner, 2 formules : plat + entrée ou dessert à 28 E ou entrée + plat + dessert à 32 E. La carte fait la part belle aux 'appetizers' (petites entrées en 3 portions) à 15 E avec une vingtaine de propositions "surprenantes" : "C'est notre identité, et en tant que cuisinier, je m'amuse beaucoup." Suit une famille de "plats réconfortants, une vraie cuisine classique", et pour ceux qui veulent continuer sur la lancée des appetizers, des plats créatifs, "mais ça reste de la cuisine", insiste Thierry Burlot. Dans l'après-midi, une carte 'grignotages' prend le relais.
Le groupe de restauration se met en place. Thierry Burlot a embauché un directeur du développement. Un cahier des charges décrivant le concept dans les moindres détails sera vite finalisé. Le nouveau patron des lieux promet des "surprises" dans l'année. Reste le premier des défis : faire à nouveau du Zébra Square une table incontournable. Le succès de cet établissement pilote sera déterminant pour convaincre les investisseurs potentiels qui souhaiteraient ouvrir à leur tour un Zébra Square. Pour Thierry Burlot, Zébra Square est une marque qui a un grand avenir.
Nadine Lemoine
zzz22v

Zébra Square
3 place Clément Ader
75016 Paris
Tél. : 01 44 14 91 91
zebrasquare.com

Patrick Derdérian va se concentrer sur l'hôtel

Si le restaurant est pris en main par Thierry Burlot, Patrick Derdérian tient solidement les rênes de l'hôtel pour lequel il a également mis en route des projets. Cela commence par un spa avec la marque de cosmétiques Nuxe, dont l'ouverture aura lieu fin novembre. Le propriétaire du Zébra Square utilise l'espace du lounge bar (environ 200 m2), situé en sous-sol. Fermé après 13 ans d'activité, victime de la loi antitabac. "Ma clientèle était à 100 % fumeurs. Avec cette loi, je ne voyais que des problèmes avec les clients qui tenteraient de fumer malgré tout et les 'engueulades' inévitables. Quant à ceux qui auraient fumé devant l'entrée du lounge, juste à côté de l'entrée de l'hôtel, entre les mégots, la saleté et le bruit, cela faisait trop de nuisances, alors j'ai cherché une solution. J'ai contacté Nuxe qui cherchait au même moment un lieu dans Paris. Cela s'est fait très vite." Le spa sera un plus pour l'hôtel, donc pour le restaurant, en raison de la clientèle qu'il va drainer.
Patrick Derdérian souhaite aussi nouer un partenariat avec un galeriste pour animer le mur intérieur, haut de plusieurs mètres, que la clientèle perçoit dès l'arrivée et le premier étage. De nouvelles oeuvres d'art seraient accrochées tous les mois.
Pour finir, Patrick Derdérian veut faire partie des tout premiers "petits hôtels indépendants" de la capitale à décrocher la 5e étoile. Si l'on ne connaît pas encore les normes exactes qui seront imposées, il estime cependant qu'il devrait avoir toutes ses chances : "Nous avons aussi un salon, un garage privé… pas mal d'atouts."
En parallèle, il développe de nouveaux produits. Le créateur de concepts (L'Amanguier, Framboisier, Oh !..Poivrier !, Bermuda Onion…) s'est diversifié dans le design, la création de vaisselle (Yves Deshoulières/Apilco avec une ligne de tasses et de pots), de packagings (Sodexo)… Il devrait présenter le mois prochain à Equip'Hotel une ligne de produits d'accueil haut de gamme pour l'hôtellerie. Il pourrait même obtenir un prix sur ce même salon, avec son carré sous-tasse 'DK' (marque déposée), qui permet de repérer le café décaféiné dans le rush du service, et d'assurer au client qu'il reçoit bien la commande désirée.

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L'Hôtellerie Restauration n° 3105 Hebdo 30 octobre 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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