du 9 octobre 2008 |
LICENCE IV |
ILS RÉUSSISSENT À TIRER LEUR ÉPINGLE DU JEU
LES ÉTABLISSEMENTS DE 'SERVICE EN TÊTE' MIEUX PLACÉS EN TEMPS DE CRISE
José Pires-Gomes, président de France Boissons, veille aussi à la destinée de Service en tête. Cette association, créée il y a un peu plus de deux ans, rassemble des professionnels qui bataillent pour "redonner aux Français le plaisir de venir au café". En période économique difficile, la charte et l'esprit de l'association sont des valeurs à suivre. Interview.
José Pires-Gomes : "La profession dans son ensemble souffre de la baisse de fréquentation et de la baisse du ticket moyen." |
L'Hôtellerie
Restauration : Trois ans
après sa création, Service en tête s'étend sur l'ensemble
du territoire. Comment voyez-vous son évolution ?
José Pires-Gomes,
président de France Boissons
: On approche des 420 adhérents, et nous pensons finir l'année autour
de 600. La dernière assemblée générale nous a confortés
dans nos objectifs. L'association est mûre pour se prendre en main et se développer
par elle-même. Les élections pour le renouvellement du bureau ont déjà
commencé, et se termineront le 20 octobre. Quand on observe les résultats
des établissements Service en tête par rapport aux autres, il existe
une vraie dynamique en termes d'activité. Le respect du cahier des charges,
dont l'essentiel tient en 6 points, se répercute à tous les niveaux.
Lorsque l'accueil est chaleureux, le confort assuré, la propreté irréprochable,
le choix large, les produits de qualité et que le respect des individus comme
de l'environnement est présent, ça fonctionne.
Partagez-vous la 'sinistrose'
ambiante ?
La profession dans son ensemble souffre
de la baisse de fréquentation et de la baisse du ticket moyen. On le sait,
dans les arbitrages budgétaires,
ce sont les consommations au restaurant et au café qui sont sacrifiées
en premier. Ce qui nous oblige à réfléchir encore plus à
l'avenir. Le côté épicurien des Français n'est pas perdu.
Les jeunes y sont très sensibles. Même si dans la vie de tous les jours,
ils consacrent moins de temps au repas, lorsqu'ils sont entre amis, ils aiment la
bonne cuisine, aller dans un bar à vins ou se retrouver autour d'une thématique
comme le wok. On le voit, quand la qualité et la cohérence sont là,
ça marche, et ça, c'est encourageant.
Comment vous situez-vous ?
Service en tête n'est pas une
chaîne. Nous avons tous les types d'établissements. Ce qu'ils ont en
commun, c'est cette volonté de respecter la charte mise en place. Elle représente
la base du métier. Je résumerais en disant : chacun son établissement,
chacun sa personnalité avec des clés de succès qui sont les mêmes
pour tous. On n'est pas là pour créer un réseau d'animation. France
Boissons le fait. Je ne veux pas que Service en tête soit vu comme quelque
chose de commercial. C'est une association, on avance dans un esprit associatif.
Le 13 octobre, on a décidé de relayer l'action citoyenne de la Sécurité
routière, par exemple. On a aussi vendu le café
à
1E le jour du dernier tiers provisionnel. L'idée était de faire sourire
les gens. Avec ce slogan : "Votre mauvaise humeur va boire la tasse." On
a eu pas mal de remontées, notamment des collègues de bureaux qui se sont
invités au coin du zinc à cette occasion. On est au stade où il
faut mieux appréhender les tendances. La bière souffre énormément.
Plusieurs facteurs économiques en sont à l'origine : tabac, répression
de l'alcool… Même quand ils ne prennent pas le volant, les gens finissent
aujourd'hui par culpabiliser.
Le contexte n'est quand même
pas favorable au développement du secteur…
Le consommateur est en attente de quelque
chose, il faut s'y adapter. La cohérence entre l'offre et la demande est impérative.
À côté de ça, la baisse liée à la loi antitabac
est plus longue que l'on ne le pensait même si les fumeurs commencent à
revenir. Il y a une vraie morosité, mais elle est due d'abord à la crise
économique générale qui brouille la lecture des cartes. Nos adhérents
souffrent un peu en termes de volume. Vous savez, je me répète, mais la
fréquentation est intimement liée à la personnalité du patron.
Dans un établissement, on y va pour les services et on y va énormément
pour le patron ou la personne qui le dirige.
Ce qui aggrave énormément la problématique, c'est quand on n'aime
pas son métier. Il faut le dire haut et fort. Celui qui aime ce métier
va se professionnaliser très vite. Celui qui ne l'aime pas aura sérieusement
du mal.
zzz76v zzz24
france-boissons.fr
service-en-tete.fr
Article précédent - Article suivant
Vos questions et vos remarques : Rejoignez le Forum des Blogs des Experts
L'Hôtellerie Restauration n° 3102 Hebdo 9 octobre 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE