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du 4 septembre 2008
RESTAURATION

RETOURNEMENT DE LA TENDANCE POUR LE PREMIER SEMESTRE 2008

La restauration face au "moins cher, moins copieux, moins riche"

Après une année 2007 qui s'est soldée par une hausse de 3,17 % en volumes et de 5,22 % en valeur, le 1er semestre 2008 montre un retournement de la tendance : le chiffre d'affaires des six premiers mois de l'année est en recul de 2 à 4 % sur l'ensemble du territoire.
L'analyse de Bernard Boutboul, directeur général de Gira Sic Conseil, et auteur du blog des experts 'Idées simples pour doper les recettes de votre restaurant'    sur lhotellerie-restauration.fr


Les consommateurs n'hésitent pas à faire des infidélités au service à table pour se reporter sur la restauration rapide.

Le marché de la restauration est tendu et nerveux… Le nombre de repas servis est en recul de 5 à 15 %. L'analyse de ces premiers résultats de l'année 2008 est complexe à analyser. On a globalement tous les segments de marché qui sont touchés de la même manière. Toutefois, on peut noter que la province est un peu plus marquée que l'Île-de-France. Le mois de juin isolé est très négatif puisque l'on peut relever un recul de 10 à 30 % en valeur, de manière assez uniforme sur l'Hexagone.
Il se passe un autre phénomène intéressant à prendre en compte, que l'on constate dans les segments compris entre 25 et 35 E de ticket moyen. Le midi en semaine est stable en couverts avec une dépense qui chute. Autrement dit, les fidèles sont là mais restreignent leurs dépenses. Tandis que le soir la fréquentation chute avec un ticket moyen qui grimpe. Cela signifie peut-être que ceux qui ont moins de difficultés financières sortent sûrement moins ; mais quand ils sortent, ils souhaitent se faire réellement plaisir. Il faut noter que l'alimentation, et plus particulièrement celle hors domicile, sont des budgets de manoeuvre au sein des revenus des ménages.
Le fossé se creuse entre le 'vouloir d'achat' et le pouvoir d'achat. Les CSP - (catégories socioprofessionnelles moins favorisées) ressentent une véritable hausse des prix dans leur quotidien. Les CSP + (cadres) sentent qu'elles vont devoir dépenser davantage. Les arbitrages de consommation sont de plus en plus complexes et dépassent largement le statut et les revenus. Les critères les plus objectifs sont les moins prédictifs.

Interdiction de fumer, répression sur l'alcoolémie, obésité…
D'autres facteurs doivent rentrer en ligne de compte dans l'explication de ces tendances : l'interdiction de fumer dans les lieux publics depuis le début de l'année 2008 ; la répression sur l'alcoolémie ; la communication de lutte contre l'obésité ; une recherche permanente de l'équilibre alimentaire ; la chute du temps accordé au déjeuner et au dîner, sans oublier le développement des plats prêts à consommer et des solutions alimentaires alternatives proposées par la grande distribution.  

En résumé, Gira Sic Conseil confirme les grandes tendances évoquées depuis quelques mois :
moins cher : les consommateurs n'hésitent pas à faire des infidélités au service à table pour se reporter sur la restauration rapide ;
moins structuré : de trois ou deux plats, les consommateurs réduisent à un plat, éventuellement accompagné d'une boisson ;
moins de quantité : la recherche de l'équilibre entraîne une baisse ou une régulation des quantités journalières absorbées ;
moins de repas : certains comportements révèlent une suppression de l'un des trois repas de la journée au profit d'un grignotage. zzz20t zzz22v
(Source : Gira Sic Conseil)

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L'Hôtellerie Restauration n° 3097 Hebdo 4 septembre 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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