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du 21 août 2008

HÔTELS

en conformité avec un strict cahier des charges

L'Écolabel européen pour Le Domaine de Bassilour

  Bidart (64) L'établissement, estampillé Châteaux & Hôtels Collection et dirigé par Charlotte Vacher, est l'un des trois hôtels aquitains ayant obtenu le label écologique.

Avec dix prétendants à l'Écolabel, les hôteliers des Pyrénées-Atlantiques semblent avoir choisi la voie du développement durable. En bâtissant leur dossier, ils pourront toujours se référer à l'expérience de Charlotte Vachet, directrice du Domaine de Bassilour à Bidart (64), titulaire de la certification depuis juin avec 17 autres professionnels français seulement. Mais comment se présente le parcours pour l'obtenir* ? "Il faut être convaincu de l'utilité de ce que l'on fait. Il faut également se plonger (une centaine d'heures de travail…) dans un dossier très complet, qui prend en compte 37 critères obligatoires et 18 points optionnels. Mais dont beaucoup sont évidents pour qui veut vivre en respectant l'environnement ou simplement faire des économies de charges au quotidien", explique Charlotte Vachet. Les critères, plus ou moins difficiles à remplir, couvrent des domaines différents. Dans le cas de La Ferme de Bassilour, construite il y a plus de quatre cents ans, aujourd'hui, hôtel 3 étoiles, l'orientation du bâtiment, la disposition et la taille des ouvertures ainsi que la qualité des murs (60 cm en moyenne) n'ont pas posé de gros problèmes (nos aïeux savaient utiliser au mieux le climat). Dans la rénovation, pour le choix de matériaux écologiquement corrects, mais difficiles à travailler (comme la chaux) ou le découpage des dalles d'époque pour les amincir afin de permettre le chauffage (d'origine géothermique) par le sol, ça a été un peu plus difficile. Point essentiel du cahier des charges : les dépenses pour le chauffage sont maintenant réduites, et le bâtiment dispose d'une température digne des meilleures climatisations, tout au long de l'année.

Changer les comportements

L'autre domaine important touche aux services et au comportement tant du personnel que de la clientèle. Les cinq salariés de l'établissement ont dû réviser nombre de leurs pratiques. Dans la liste, se trouvent l'utilisation de la vapeur et de produits écolabellisés pour le nettoyage, la tenue d'un cahier d'entretien suffisamment rigide pour limiter les déplacements des intervenants extérieurs, mais aussi la vérification permanente des fuites d'eau pour éviter tout gaspillage. Quant aux clients, ils ne trouvent aucun produit gadget dans les salles de bains et les chambres ; les ingrédients du petit-déjeuner ne sont pas conditionnés individuellement (la confiture maison est servie en pot), et il leur est demandé de trier leurs déchets pour 'amorcer' le recyclage. Leurs draps ne sont changés - sauf demande contraire - qu'une fois par semaine. Et ils doivent utiliser un parking qui n'a pas été goudronné pour mieux respecter le circuit naturel de l'eau. 

Investissement rentable

Les efforts pour obtenir un tel label sont-ils rentables? "Le cabinet ID Environnement de Toulouse et Bernard Lalanne, architecte à Urrugne, m'ont aidée à gagner du temps dans le montage du projet. L'ensemble n'a pas été trop lourd en réunions (deux ou trois) avec les organismes certificateurs. Pour tous les autres investissements, qu'ils soient matériels dans les ampoules à faible consommation, le système des fiches-clés pour les portes des chambres, ou que ce soit la formation du personnel à la maîtrise de l'eau ou de l'électricité, c'est un investissement à coup sûr rentable. Je l'établirai avec précision dans quelques mois, car, chaque année, nous devons produire un tableau des économies de consommation", explique la directrice. La réussite d'un tel projet repose sans doute aussi sur la force d'un état d'esprit. "Quand j'étais chef de produit dans l'import, je fréquentais des hôtels de luxe où se déroule une véritable gabegie de l'énergie et des produits. Mais pour moi, le luxe n'est pas de gaspiller. Le luxe est d'avoir une nature propre", conclut-elle. zzz36v zzz52    
Denis Gilta/Vu du Sud-Ouest


Entièrement rénovée et décorée en matériaux naturels (chaux, bois, pierres locales, lin), La Ferme offre
un espace de réception pour des fêtes privées et des séminaires.

le domaine de bassilour - rue burruntz · 64210 bidart -tél. : 05 59 41 90 85
www.domainedebassilour.com

En chiffres

Nombre de lits : 48 dans trois bâtiments, dont La Ferme (rénovée HQE, qui compte 8 chambres et 2 suites)
Prix des chambres : de 85 à 140 E
Prix du petit-déjeuner : 11 E
Charlotte Vachet a ouvert le dossier de l'Écolabel en septembre 2007.

* Plus d'infos sur la labellisation sur www.eco-label.com

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L'Hôtellerie Restauration n° 3095 Hebdo 21 août 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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