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	du 17 juillet 2008	L'ÉVÉNEMENT

EN AMONT DES ÉLECTIONS QUI AURONT LIEU LE 15 SEPTEMBRE

LEVÉE DE RIDEAU SUR LES PROGRAMMES DES CANDIDATS À LA PRÉSIDENCE NATIONALE ET LA VICE-PRÉSIDENCE DE L'UMIH

Pour les prétendants à la succession d'André Daguin,   président national de l'Umih, et à la vice-présidence confédérale, l'heure est aux débats, à la persuasion et à la prise de position. Nous vous proposons de découvrir   leur programme. À chaque fois, on constate une volonté de travailler en étroite collaboration avec les départements et des thèmes forts comme la formation,   le recrutement ou encore la transmission des entreprises. À côté de cela, les différences de personnalités et les moyens choisis pour tenir les objectifs à atteindre   annoncent une campagne passionnante.
Par Sylvie Soubes

Jean-François Sérazin et Francis Attrazic.

Francis Attrazic, vice-président confédéral de l'Umih et ancien président régional du Languedoc-Roussillon, avec pour colistier Jean-François Sérazin, président national des saisonniers et président de l'Umih Morbihan.
"Osez !" Tel est le titre d'un duo qui revendique à juste titre une connaissance "de toutes les composantes" du secteur "pour les avoir pratiquées, défendues et soutenues de nombreuses années" et "une solide expérience syndicale à tous les niveaux de la structure, départements, régions, branches, vice-présidence, fonctionnement interne. Notre volonté et notre engagement ne sont plus à prouver, ils sont à votre service pour pérenniser les acquis et engager les évolutions plus que jamais nécessaires". Leur vision de l'Umih : "Un bel outil de défense professionnelle qui doit et va évoluer." Au menu : "Un cadre redéfini capable d'accueillir dans l'Umih les organisations qui voudraient nous y rejoindre. (…) L'Umih est la seule organisation qui regroupe des indépendants, forts de leur identité et du maillage qu'ils représentent sur tout le territoire et des grands groupes nationaux et internationaux. Ces deux paramètres la rendent incontournable. (…) Aujourd'hui, beaucoup de départements ont le sentiment d'être déconnectés des décisions nationales, peut-être par manque de concertation ou d'explications, nous devons y remédier pour que la suspicion cesse et la confiance revienne." L'avenir ? : "Un enjeu de branche et un enjeu confédéral. (…) Nous redéfinirons ensemble les compétences des branches pour que les présidents aient une véritable responsabilité sur leurs dossiers spécifiques, et les moyens administratifs pour les faire avancer. Nous profiterons des périodes à venir, moins tendues, pour maintenir un dialogue social plus régulier." Sur le paracommercialisme : "Continuer encore et toujours sur ce dossier qui est un véritable serpent de mer. Un leitmotiv : même activité, mêmes devoirs et contraintes." À propos des secteurs professionnels. Pour l'hôtellerie : "Il faut absolument que le travail des normes aboutisse pour bien positionner la France sur l'échiquier international." Pour la restauration : "Il faut capitaliser sur le travail énorme qu'à demandé ce dossier de la TVA, accentuer une communication positive, continuer à professionnaliser ces métiers en sensibilisant toujours davantage sur la nécessité de formation, sur l'utilisation de nouvelles technologies…" Pour les bars, cafés, discothèques : "Leur redonner confiance en rétablissant dans l'opinion publique leur importance et leur rôle social incontestable. (…) Après les contraintes et les interdictions liées au tabac et à l'alcool, nous devons impérativement obtenir des moyens pour leur permettre de compenser le chiffre d'affaires perdu ou les frais engagés." Les deux hommes souhaitent aussi travailler sur deux sujets communs à toutes les branches : le recrutement et la transmission. En conclusion : "Après une ascension fulgurante, l'Umih a besoin de se restructurer et de se ressouder. Nous voulons une Umih qui se renouvelle et qui amplifie son influence." Les élections passées : "Nous souhaitons que toutes les bonnes volontés se retrouvent pour que, en additionnant les compétences individuelles, nous formions une véritable équipe qui gagne." zzz74v

Dany Deleval et Christine Pujol.

Christine Pujol, chargée de mission au directoire de l'Umih sur le classement hôtelier et ancienne présidente de l'Umih de l'Aude, avec pour colistière Dany Deleval, vice-présidente de la Fédération nationale de la restauration française et présidente de l'Umih Nord.
"Proposer. S'opposer. S'imposer. Oser !" Voici les mots d'ordre lancés par ce ticket entièrement féminin et qui souhaite installer avec les départements et les branches : "Une nouvelle Umih" composée d'une "équipe homogène, active, responsable". Elles précisent : "Deux femmes, ce n'est ni une provocation, ni une mode." Mais une complémentarité. "Une du Nord, une du Sud, rapprochées par la même passion du métier, les mêmes valeurs, la même éthique, la même richesse d'expériences : celle du terrain : hôtelière, restauratrice, exploitante de licence IV, celle de la pratique syndicale, à la tête de nos départements respectifs." (…) Leur vision de l'Umih : "Construire et renforcer le rôle des présidents départementaux (…), organiser de véritables pôles d'expertise métier sous la responsabilités des présidents de branche. Au directoire de piloter la transformation. (…) Notre programme : une juste application des lois." Avec pour chantiers, "des partenariats de développement économique plus ambitieux avec les régions, l'État et l'Europe, une lisibilité de la qualité dans toutes les branches, des conditions saines de concurrence, une compréhension et une prise en compte de la diversité des situations des entreprises, une attractivité forte de nos métiers axée sur la formation et le recrutement des jeunes et l'amélioration des conditions de travail". Il faut aussi et notamment pour elles : "Veiller à l'homogénéité des décisions prises par les commissions départementales de sécurité. Homogénéiser au niveau national les heures de fermeture des cafés et discothèques. Limiter ou mettre un terme au pouvoir discrétionnaire des préfets en matière de fermeture administrative, en assurant un droit légitime à la défense." Elles souhaitent également : "Obtenir des appuis financiers sur la mise aux normes pour la sécurité, l'accessibilité et la modernisation. Obtenir des dispositifs novateurs en matière de transmission ou de financement des établissements. Construire de véritables plans de développement régionaux de nos activités, en partenariat avec les régions (formation, promotion)." Concernant les branches : le ticket précise la nécessité de "terminer et mettre en place le nouveau classement des hôtels, (…) développer et accompagner la mise en place du titre de 'Maître restaurateur', assurer sa promotion pour la reconnaissance et la mise en valeur des qualités artisanales des cuisiniers. (…) Promouvoir au niveau national le plan Qualité Tourisme en cohérence avec les nouvelles normes, et toutes les branches notamment les cafés. Intégrer les recommandations concernant les économies d'énergie et le respect de l'environnement (…) en veillant à ne pas alourdir les contraintes réglementaires pour les entreprises existantes et les investissements pour les constructions neuves. (…) Continuer la veille et le combat auprès de l'Europe pour obtenir la possibilité du taux réduit à 5,5 % pour la restauration sans risque d'augmentation pour l'hôtellerie". Elles appellent enfin à "une concertation aussi large que possible avec les autres syndicats de la profession". zzz74v

Jean-Marie Attard et Geneviève Roy.

Geneviève Roy, vice-présidente de la Fédération nationale de l'hôtellerie familiale et vice-présidente de la chambre syndicale des hôteliers de paris et sa région, avec pour colistier Jean-Marie Attard, président de l'Umih Hautes-Pyrénées.
Titre choisi : "2008-2012, les défis de l'avenir". Entrent dans cette logique une nécessité de "développement économique" et des actions "auprès de toutes les instantes compétentes". Slogan retenu : "Le monde bouge, soyons acteurs de notre avenir." Au travers d'un constat essentiel pour le duo : "Pour s'inscrire dans la dynamique de sa ville, de sa région, chaque chef d'entreprise doit analyser son activité, mesurer ses potentialités avec une préoccupation : répondre aux nouvelles attentes des consommateurs." Ces candidats prônent la formation, mais aussi des aides à l'investissement. En particulier face aux normes d'accessibilité, aux règles liées au Grenelle de l'environnement… Parmi leurs priorités: "le succès" des transmissions, la poursuite d'un dialogue social "incontournable" et la mise en oeuvre de nouveaux moyens pour "favoriser l'emploi dans le secteur". À propos de l'Umih et de son fonctionnement : "Les départements portent notre représentativité, notre légitimé. L'Union repose sur eux. (…) Il est de notre responsabilité d'anticiper, de préparer notre Union à s'adapter aux évolutions administratives. (…) Nous devons créer une vraie cohésion à l'intérieur des régions pour mutualiser les compétences et les expériences." Concernant les branches : "Les présidents de branche agissent pour leur branche. (…) Nous souhaitons que les modalités de durée des mandats soient harmonisées" [avec celles de la présidence et vice-présidence confédérale]. Sur le rôle de la présidence nationale et vice-présidence : "[Elles] doivent être les garant[e]s de l'intérêt général du secteur" et assurer "la synergie et la cohérence des actions de branches." Sur le type de communication à mettre en oeuvre : "La division joue contre l'intérêt de l'entreprise. Il nous faut repenser nos modes d'intervention face aux pouvoirs publics, à l'interprofession et sur quatre thèmes : l'attractivité de la France, des métiers, de la formation et du développement durable." Un programme qu'ils résument en 14 points essentiels : "Investir les nouveaux marchés (internet mobile, services à la personne, marchés publics, l'innovation dans l'offre) et développer les marchés traditionnels. Améliorer l'accueil des touristes. Penser et agir pour le développement durable et l'équilibre alimentaire. Exiger de l'État la garantie d'une concurrence loyale entre les acteurs du tourisme. Aider aux financements des investissements. Favoriser la transmission. Être un lobby puissant à l'interprofession, à Bruxelles pour intervenir en amont. Former tous nos collaborateurs. Être pédagogues pour expliquer nos contraintes. Adapter la gouvernance de notre Union. Assurer la pérennité de ses financements. Être à l'origine, autour de quelques thèmes bien identifiés, d'une coordination de dialogue, d'actions de tous les acteurs du tourisme dans le respect des identités de chacun pour renforcer l'Union. Travailler en équipe, être à l'écoute, être sur le terrain." zzz74v

Complément d'article 090p3

Pour retrouver l'intégralité des programmes des candidats
- de Francis Attrazic et Jean-François Sérazin : cliquez ici
- de Christine Pujol et Dany Deleval : cliquez ici
- de Geneviève Roy et Jean-Marie Attard : cliquez ici

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L'Hôtellerie Restauration n° 3090 Hebdo 17 juillet 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE