du 9 mai 2008 |
RESTAURATION |
LES "SOLUTIONS METRO" AU SIREST IDEAS
"Les professionnels sont à la recherche du prix juste"
La dernière édition du Sirest Ideas a drainé 20 000 visiteurs sur les stands Solutions Metro à Paris Expo. L'occasion de faire le point avec Benoît Feytit, directeur des achats alimentaires chez Metro Cash and Carry France, sur les attentes des clients, la qualité, le bio, les produits ethniques…
Propos recueillis par Marie Ourcq
De nombreux contrats noués sur les stands Solutions Metro. |
L'Hôtellerie
Restauration :
Quel
bilan faites-vous de cette dernière édition du Sirest Ideas ?
Benoît Feytit :
C'est
un bilan positif sur le plan de la qualité de l'offre. La fréquentation
est en hausse, et nous dénombrons 20 000 contacts sur les stands Solutions
Metro. Nous y enregistrons cette année deux fois plus de vente de matériel
qu'il y a deux ans. Notre chiffre d'affaires sur ce salon avoisine les 5 millions
d'euros.
Quelles nouvelles attentes des clients avez-vous
décelé ?
Nos clients sont très sensibles à
l'offre de produits frais. Par exemple, nous avons eu beaucoup de question sur notre
concept '100 % région' à La Marée (pêche petit bateau côte
française). Les professionnels ont très envie de mieux connaître
les origines des produits et la manière dont ils sont traités tout au
long du process. De plus, ils sont très intéressés par la qualité
ainsi que par l'innovation qui peut leur faire gagner du temps dans l'utilisation
du produit. Un produit innovant permettra à un restaurateur de se différencier
de sa concurrence.
Les professionnels sont-ils prêts à
payer le prix de la qualité ?
Ils sont à la recherche du prix juste et
sont prêts à payer si la qualité est perçue, mais [ne veulent
pas] surpayer. Un produit de qualité permet de valoriser une carte et ne réserve
pas de mauvaise surprise lors de son utilisation.
Bientôt un nouvel entrepôt dans le XVIIIe arrondissement de Paris |
Metro ouvrira un entrepôt à Paris intra-muros en octobre prochain. Situé rue des Poissonniers dans le XVIIIe arrondissement, à la place d'un ancien site SNCF, il sera doté de 3 000 m2 et répondra aux attentes des clients en matière de réduction des circuits pour l'approvisionnement en produits frais. Il devrait générer 30 ME de CA à l'année. |
Quel est l'avenir des produits bio ? Combien proposez-vous
de produits bio et combien en aurez-vous à terme ?
Le phénomène bio est assez récent
en restauration commerciale. Les clients commencent à demander du bio en
fruits, légumes et en ovoproduits ou encore en produits laitiers. Je ne crois
pas qu'une carte 100 % bio soit envisageable. La mention bio sur quelques produits
d'une carte répond à une attente chez les consommateurs. Nous avons
200 références bio. Un chiffre qui devrait être multiplié par
5 d'ici à dix-huit mois, avec de nouveaux produits et l'élargissement
de certaines lignes. Et parce que nous sentons que les restaurateurs sont très
sollicités par leurs clients, nous leur apporterons plus d'informations dans
l'une des prochaines versions de notre site internet.
Le développement durable est-il un sujet de
préoccupation pour eux ?
Oui et cela se ressent en particulier sur les
produits jetables, fabriqués à base de pulpe végétale. Le
succès le plus important est le plateau-repas en
pulpe
de roseaux, qui offre une excellente rigidité avec un prix très compétitif.
Les couverts biodégradables en amidon de maïs ou encore les gobelets à
café en carton connaissent un succès croissant. Nous allons étendre
nos gammes en ajoutant par exemple des boîtes à hamburger. De la même
manière, les produits d'entretien 'écolabel' se développent, et en
particulier la gamme des nettoyants multi-usage, avec un intérêt de plus
en plus marqué des hôteliers. Et si les produits 'verts' ne représentent
pas encore de gros volumes, ce sont des assortiments qui grandissent puisque cela
correspond à une demande des clients des professionnels des CHR.
Les produits alimentaires ethniques ont-ils toujours
le vent en poupe ?
Nous constatons une demande importante sur les
sels et épices du monde, par exemple le zaatar, un mélange originaire
du Liban dont la base est composée de sumace, de thym et de sésame sans
oublier l'origan et la marjolaine. Il en est de même pour l'agar-agar (appelé
Kantem au Japon), qui est un extrait d'algues rouges dont l'utilisation permet de
gélifier de nombreuses préparations (fruits, desserts, sauces…)
et donc d'innover dans les cuisines.
Le Gomeiro, originaire d'Asie, est de plus en plus utilisé pour de nombreuses
préparations, ce n'est rien d'autre que du sésame et du sel grillé.
Autre exemple, le sel rouge de la mer d'Hawaï ou encore le sel pyramidal de
Chypre rencontrent un franc succès. Les produits japonais comme les bouillons
en sachets infusion vont faire un tabac. Ils sont à la fois sains dans la
base de préparation, bons au goût et synonymes de gain de temps pour
le professionnel.
Les produits italiens poursuivent leur développement.
Mais surtout, les cuisiniers ont une démarche globale, principalement quand
on monte en gamme. Ils voyagent et veulent se réapproprier les produits ethniques,
sans se limiter à une influence régionale particulière. Une façon
de plus pour eux de se différencier.
De quelle façon Metro, et ses solutions,
peut-il contribuer à défendre le petit commerce de proximité
?
L'enjeu de notre société consiste à
avoir la meilleure offre de services, de produits, au juste prix. De cette façon,
nos clients pourront faire leur business et être performants face à
la concurrence des chaînes.
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L'Hôtellerie Restauration n° 3080 Hebdo 9 mai 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE